Rouen après Lubrizol: Et l'amiante? (INDIFFERENCE GENERALE)
L'Etoile de Normandie a vu passé dans l'édition n°1194 de l'hebdomadaire "Marianne" (daté du 31/01 au 06/02/20) une enquête pour le moins édifiante sur le risque d'une pollution de long terme aux fibres et particules d'amiante dans la zone qui a été survolée par le panache de fumée de l'incendie de l'usine Lubrizol en octobre dernier.
En effet, le toit de l'entrepôt qui contenait les fûts qui ont explosé et brûlé était constitué de plaques ondulées de fibro-ciment contenant de l'amiante: dans le souffle de l'explosion et de l'incendie, ce toit qui faisait plusieurs milliers de mètres carrés a été littéralement pulvérisé et ses éléments projetés dans l'atmosphère.
Grâce à M. Auribault un inspecteur du travail en poste à Caen en 1906 et qui visita, effaré, les ouvriers crachant du sang dans les usines de la vallée de la Vère près de Condé-sur-Noireau, ouvriers qui tissaient la fibre d'amiante, on sait que cette roche fibreuse provoque des lésions profondes dans les alvéoles pulmonaires avec le développement d'un cancer particulier (le mésothéliome pleural).
Archive de l'Etoile de Normandie:
http://normandie.canalblog.com/archives/2017/06/29/35431768.html
On note que ce sujet n'a pas beaucoup passionné les médias ces derniers temps... On relèvera, néanmoins, cet article paru sur le site de France 3 Normandie daté du 22 janvier 2020 qui évoque le risque de l'amiante qui concernerait, avant tout, les pompiers qui furent les premiers à être exposés à la pluie de particules vraisemblablement amiantées qui est retombée dans les abords immédiats de l'usine Lubrizol.
Mais à lire l'article publié par le magazine Marianne, il n'y a pas que les pompiers à être concernés: tous les riverains et habitants qui se sont retrouvés sous le vent de l'incendie de l'usine Lubrizol pourraient être concernés par le risque d'une pollution à l'amiante qui pourrait être de long terme...