Les 40 emplois d'ACIBOIS sauvés: nouvelle confirmation que la Normandie est le BOUCLIER SOCIAL des Normands
L'actuelle majorité régionale normande présidée par Hervé Morin démontre une nouvelle fois l'intensité et l'efficacité d'une action régionale normande ciblée sur la défense des entreprises de notre région et donc de l'emploi de nos concitoyens normands selon l'évidence qu'avoir un emploi et pouvoir le garder est le fondement même de toute sécurité sociale collective.
Une fois encore, les 40 salariés de la menuiserie ACIBOIS située à Mouen sur le territoire de la Communauté urbaine de Caen-la-Mer viennent, peut-être, de découvrir l'intérêt d'un conseil régional normand en pleine action, à savoir d'être le bouclier social des Normands.
Lors du débat organisé sur l'antenne de France 3 Normandie (26/02/20) autour des candidats pour le premier tour des élections municipales à Caen, les journalistes (l'inénarrable Franck Besnier et le peu comique Philippe Thomas) ont tenté, maladroitement, de lancer une polémique sur le sujet de savoir s'il était légitime ou non qu'un président de conseil régional s'expose comme le sauveur des emplois d'une entreprise en difficulté située sur le territoire d'un candidat maire sortant qu'il soutient, par ailleurs, officiellement à quelques jours du premier tour des élections municipales: nous avons noté avec satisfaction en regardant le débat que le sauvetage d'Acibois par la région Normandie faisait... consensus.
L'intérêt de l'implication directe de la Région Normandie dans les entreprises normandes c'est que la présence de cette dernière permet de rétablir la confiance par la sécurité financière de la signature d'une collectivité territoriale publique.
Certes, le modèle libéral de laisser faire le marché privé et ses acteurs (à commencer par les banques) est quelque peu bousculé mais ce sont les urgentes réalités industrielles, sociales et territoriales qui commandent. On notera, néanmoins, que ce dossier de sauvetage d'entreprise ne manque pas de sel puisque c'est le conseil régional de Normandie qui se subsitue à la défaillance de banquiers non pas privés mais... publics!
En effet, la Banque Publique d'Investissement (qui n'est pas une banque comme son nom pourrait le faire croire mais une compagnie financière dont le capital est majoritairement contrôlé par la Caisse des Dépôts et l'Etat) pourtant créée en 2014 par les pouvoirs publics pour, précisément, venir en aide aux petites et moyennes entreprises, faisait des difficultés dans ce dossier quitte à prendre le risque de sacrifier 40 emplois normands sur les autels du tribunal de Commerce...
Puisque nous évoquons le tribunal de Commerce on rappelera que pour la 3ème année consécutive en 2019, la Normandie était la dernière région de France pour le nombre de défaillance d'entreprises: pour une fois que l'on peut se réjouir d'être les derniers!
Les 40 salariés d'Acibois, une menuiserie située à Mouen, sont passés par tous les états ce mercredi 12 février. L'entreprise devait fermer ses portes sur décision du tribunal de commerce, mais la Région a annoncé dans l'après-midi un plan de sauvetage permettant une reprise.
Publié le 12/02/2020 à 18:51Mis à jour le 14/02/2020 à 18:12
[Mise à jour du 14 fevrier] : le délai officiel des dépôts d'offre de reprise pour la société Acibois était fixé à 16 heures ce vendredi 14 février 2020 par le tribunal de commerce de Caen.
Le groupe Millet a bien redeposé son offre et reste le seul candidat à la reprise, nous a confirmé le PDG d'Acibois, Harold Stettler. Le projet propose de reprendre 36 salariés sur 39. Le tribunal rendra sa décision sur cette offre le 4 mars prochain.
Une reprise possible ?
Le patron d'Acibois espérait un miracle ce matin. Il est peut être en train de se réaliser ce soir.
L'annonce du président de la Région lors d'une conférence de presse sonne comme un véritable coup de théâtre :
La Shéma (société d’économie mixte de dimension régionale) va reprendre le bâtiment industriel, soutenu par la région, (ce) qui va permettre ainsi de faire une location qui permette la reprise par le groupe Millet.
Hervé Morin
Ce matin, les 40 salariés rangeaient l'atelier avant une fermeture qu'ils croyaient définitive, actée par le tribunal de commerce la semaine passée. La chance s'appelle donc toujours "groupe Millet". Cette entreprise de menuiserie basée dans les Deux-Sèvres veut reprendre Acibois, victime de la crise du batiment en 2013.
L'entreprise normande sort de 27 mois d'observation suivis de 3 mois en liquidation. Le personnel, qui a travaillé jusqu'au bout misait donc tout sur ce repreneur. L'offre n'a pas eu le temps d'aller jusqu'au bout, à cause des crédits bailleurs. La Banque Publique d'investissement, la BPI, refusait l'offre de reprise des batiments. c'est donc la Région qui va se substituer à cette banque.
Le projet de reprise pourrait tenir si la Région devient propriétaire et loue les locaux au repreneur.
Un délai d'un mois a été demandé au tribunal pour monter ce projet immobilier. Il doit statuer ce mercredi soir.
Le tribunal de Commerce pourrait alors étudier l'offre de reprise du groupe Millet et sauver ainsi Acibois et ses emplois.
Voir aussi:
Sans l’intervention de la région Normandie, les 40 salariés d’Acibois pointeraient, aujourd’hui, à Pôle emploi. D’où, lundi 2 mars 2020, les grands sourires et un soulagement général, lors de la visite des élus.
Commentaire de Florestan:
Ce n'est pas Florestan qui le dit. C'est Ouest-France...