CORONAVIRUS: La Normandie dans la tourmente!
Le gros temps arrive... On s'y prépare!
Les dernières nouvelles du front sont à lire dans l'édition désormais quotidienne en accès libre, le temps de la crise, de la Lettre Eco Normandie (18 mars 2020):
Comme ses homologues de Régions de France, Hervé Morin a accepté d’apporter sa contribution au Fonds National de Solidarité annoncé par le Premier ministre au bénéfice des travailleurs indépendants.
La Normandie va y participer à hauteur d’environ 5 % à l’enveloppe de 250 millions d’euros allouée par les Régions, au prorata de son poids économique. Faute de pouvoir réunir l’assemblée régionale et la commission permanente, la décision sera prise « par voie d’ordonnance », nous précise Hervé Morin.
La Région et les cinq Départements planchent par ailleurs sur la mise en place d’un nouveau dispositif d’aide dont le contenu devrait être dévoilé dans les prochains jours.
Enfin des réflexions sont en cours avec la BPI pour la mise en place d’un fonds voué au rebond.
Comme l’on pouvait s’y attendre, la war room mise en place conjointement par l’Etat et la Région pour répondre aux difficultés et aux interrogations des entreprises est de plus en plus sollicitée. Le 18 mars, 650 demandes avait abouti sur le bureau de la cellule de suivi. Sur le lot, un peu moins d’un tiers portait sur du chômage partiel pour quelque 2 500 salariés à hauteur de plus de 827 000 heures. Soit une multiplication par deux en l’espace d’une semaine.
« La plupart des demandes émane du Calvados et de la Seine-Maritime, un peu moins de l’Eure et assez peu de la Manche et de l’Orne » observe le SGAR. Les services instructeurs pourront-ils faire face à ce surcroît d’activité ? « On ne boit pas la tasse grâce au dévouement des agents dont beaucoup ont travaillé tout le week end mais la situation se tend » admet Fabrice Rosay.
Réorganisation du travail, baisse de régime ou fermeture pure et simple d’établissements, le secteur manufacturier s’adapte, vaille que vaille.
• Invoquant « une décision citoyenne », le groupe Riou Glass met à l’arrêt ses quinze usines françaises pour protéger ses collaborateurs. En Normandie, le siège de Honfleur et les trois sites de transformation de verre plat (Riou Glass VIP, LVI et VIC) baissent le rideau jusqu’à nouvel ordre. La majorité des 300 salariés est placé en chômage technique.
• De son côté, Renault a suspendu, lundi soir (16/03), les activités de production de ses douze sites industriels français dont quatre en Seine-Maritime et dans l’Eure : Cléon, Sandouville, Dieppe et Saint-André de l’Eure. La mesure impacte environ 7000 salariés (sur un total de 18 000 dans l’Hexagone).
• A Cherbourg, Naval Group a fermé le chantier Laubeuf où sont assemblés les sous-marins de type Barracuda après la découverte d’un cas de coronavirus parmi les salariés, nous apprend La Manche Libre. Les autres collaborateurs sont invités à travailler à distance ou en horaires décalés pour éviter au maximum les contacts.
• La plupart de ses clients, fournisseurs et prestataires ayant clôturé leurs opérations, le groupe Aliaxis, spécialiste du transport de fluide, a annoncé ce mercredi, avoir interrompu les activités industrielles et logistiques de ses cinq établissements dont ceux de sa filiale Girpi à Harfleur (eff 200), pour une durée de quinze jours minimum.
Attention à ne pas surinterprêter les mesures de confinement, dit le préfet
Ces fermetures ou baisses de régime en cascade, diversement justifiées, commencent à inquiéter sérieusement au plus haut niveau de l’Etat où l’on redoute une glaciation de l’économie. Selon nos informations, le Premier ministre a demandé aux préfets de recevoir les représentants des entreprises. Objectif : les inviter aimablement mais fermement à demeurer en activité, sauf à ce que des impératifs sanitaires les obligent à lever le pied.
Un communiqué émanant du cabinet du préfet Durand enfonce le clou. Extrait : « Si les mesures de restriction doivent être respectés, elles ne doivent pas aboutir à dissuader nos concitoyens de poursuivre leurs activités, hormis pour les commerçants impactés par les interdictions d’ouverture ». Le message se conclut par cette recommandation impérieuse : « Il est impératif que la vie économique de la Normandie soit le moins impactée possible ».
Au train où vont les choses, c’est assez mal engagé.
Lire par ailleurs:
- Les ouvriers contraints de travailler sans être confinés faute de pouvoir télétravailler commencent à regimber:
- Les bacs sur la Seine sont suspendus jusqu'à nouvel ordre...
- L'arrivée massive de Parisiens ayant choisi de se confiner dans leurs résidences secondaires de la côte normande agace... un caennais atteint du coronavirus et confiné chez lui depuis 14 jours:
- A Courseulles sur Mer: la plage et la promenade du bord de mer sont interdites d'accès. Retour de la zone littorale interdite?
- La carte de la contamination au COVID 19 en Normandie (18 mars 2020):
Voir aussi:
Et, bien entendu, Ouest-France ne pouvait pas le rater...
Avec la petite vacherie qui va avec!