À ma gauche Jean-Louis Louvel entrepreneur à succès et sponsor de l’équipe de rugby de Rouen, récemment montée en D2. À ma droite, en même temps, le même Jean-Louis Louvel propriétaire de Paris Normandie, le quotidien de la Seine-Maritime. Au milieu, Jean-Louis Louvel, toujours le même, candidat à la mairie de Rouen avec le soutien de LREM.
Évident conflit d’intérêts. Comment le résoudre ? En faisant une promesse de vente à Pierre-Antoine Capton, associé de Pigasse et Niel dans la société de production Mediawan. Tournez manèges, JLL deviendrait maire de Rouen avec – on le devine – un clin d’œil sympathique du journal. Et puis… Et puis JLL fait un score lamentable au premier tour, moins de 17% et arrive bon troisième. Que croyez-vous qu’il arriva ?
Six mois de négociations, trois p’tits tours en puis s’en vont. Capton qui devait être présenté à la rédaction n’était pas au rendez-vous. Le président de la société éditrice Romuald Uzan et le rédacteur en chef Thierry Rabiller qui devaient être présents au capital de la nouvelle configuration font grise mine. Capton s’était engagé à maintenir les effectifs et à investir pour la relance du quotidien, mais ne souhaitait pas reprendre le passif proche de 7M€. Alors que tout était quasiment bouclé, JLL n’est plus du tout pressé de vendre le quotidien qui lui assure une réelle influence alors que ses activités industrielles dans le retraitement de palettes sont au point mort.