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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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19 juin 2020

Défaite de l'idée régionale dans le débat politique à quelques mois des prochaines élections régionales de 2021 ou de 2022.

Billet de Florestan:

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MAIS QUAND DONC VONT-ILS PRENDRE L'IDEE REGIONALE AU SERIEUX?

Polémique inutile bien évidemment en cours entre le président de la République et les présidents de région...

au sujet de la date des élections régionales (2021 ou 2022?),

au sujet de l'indispensable coopération entre l'Etat et les régions à mettre en oeuvre sans tarder pour redresser le pays après la crise,

au sujet de savoir si un conseil régional est capable de gérer un plan de relance avec l'Etat,

au sujet de savoir si le réveil de la démocratie régionale à l'occasion des élections de mars prochain ne va pas suspendre toutes les décisions et toutes les actions à prendre et à mettre en oeuvre,

au sujet de conditionner l'aide de l'Etat aux régions dont les présidents accepteraient le report desdites élections en 2022,

au sujet d'un hypothétique nouveau  bon en avant de la décentralisation,

au sujet des propos à l'emporte pièce tenus sur le compte du président de la République par un responsable national du parti Europe Ecologie Les Verts,

au sujet des intentions prêtées à Xavier Bertrand président de la région dite des "Hauts-de-France" de se présenter non pas seulement aux régionales de 2021 mais aussi aux présidentielles de 2022 contre Emmanuel Macron, bien évidemment:

C'est peut-être pour faciliter le retroplanning de Xavier Bertrand qu'à l'Elysée certains ont eu l'idée saugrenue d'organiser des élections régionales (dont, visiblement, tout le monde se contrefiche...) la même année que les présidentielles.

Une idée?

On pourrait fusionner ces deux élections comme on a fusionné certaines régions au mépris des évidences géo-historiques (la Normandie étant l'heureuse exception confirmant la triste règle...).

Bref! Cette navrante querelle dont le jacobinisme politicien à la française a le secret, est surtout l'occasion d'une nouvelle défaite de l'idée régionale...


 Lire les éléments suivants pour comprendre le sujet:

https://www.rtl.fr/actu/politique/macron-fait-du-chantage-sur-les-elections-regionales-estime-bertrand-7800613347

Emmanuel Macron a "ouvert le débat" d'un possible report des élections régionales prévues en mars prochain, "un moment où nous devons tous être mobilisés pour la relance du pays", avant la présidentielle de 2022, a indiqué l'Élysée. 

Selon plusieurs présidents de régions, Emmanuel Macron aurait conditionné l'aide financière de l'État aux régions au soutien de celles-ci pour un report du scrutin au-delà de 2022. Des présidents de régions tels que Xavier Bertrand (ex-LR, Hauts-de-France), Valérie Pécresse (ex-LR, Île-de-France) ou Laurent Wauquiez (LR, Auvergne-Rhône-Alpes), sont régulièrement cités comme des concurrents potentiels d'Emmanuel Macron pour la prochaine présidentielle. 

"Je vous aide (financièrement) si vous m'aidez à reporter les régionales après la présidentielle car j'ai des opposants politiques parmi vous. Je ne vais pas donner de l'argent à mes adversaires", aurait déclaré Emmanuel. Macron, selon Le Figaro

Macron ne veut pas qu'il y ait une raclée pour LaREM aux régionales

Xavier Bertrand
 

 Xavier Bertrand qualifie les méthodes d'Emmanuel Macron de "chantage"."C'est la dernière, c'est la meilleure celle-là", a-t-il lâché. "Il y a une élection que l'on aurait dû reporter, c'était le premier tour des élections municipales pour des raisons sanitaires, et ils ne l'ont pas fait", a-t-il ajouté.


 Voir aussi:

https://www.lefigaro.fr/politique/emmanuel-macron-agace-les-presidents-de-regions-20200615

Report des régionales en 2022 : Macron pose ses conditions aux élus

Lundi, le président de la République aurait profité d'un déjeuner avec Renaud Muselier pour lui proposer une aide financière de l'État en échange du soutien des Régions de France.

«C'est quoi ce bazar?», s'exclame Xavier Bertrand. Alors que les élections régionales sont prévues en mars 2021, la perspective d'un report du scrutin à 2022 - donc après la présidentielle - a clairement agacé les présidents de région. Si aucun d'entre eux n'a été officiellement contacté, le sujet est bien sur la table de l'exécutif, comme l'a révélé Le JDD ce week-end. «Il est vrai que le président et tous ses interlocuteurs n'ont pas complètement fermé la porte. Le président y réfléchit», confirme un cadre de la majorité au Figaro. «Il n'y a aujourd'hui rien d'écrit ni d'étudié», veut croire un historique de la campagne.

Lors d'un déjeuner avec le président des Régions de France Renaud Muselier, qui a eu lieu lundi à l'Élysée en présence de la ministre Jacqueline Gourault, le chef de l'État s'est montré très clair, selon les informations du Figaro. «Je vous aide (financièrement) si vous m'aidez à reporter les régionales après la présidentielle car j'ai des opposants politiques parmi vous», a déclaré Emmanuel Macron, comme l'a rapporté Renaud Muselier aux présidents de région qu'il a eu ensuite par téléphone. «Je ne vais pas donner de l'argent à mes adversaires», a ajouté le président de la République.

Une manière de renvoyer aux ambitions politiques de certains présidents de régions qui louchent sur la présidentielle, comme Xavier Bertrand (Hauts-de-France), Valérie Pécresse (Île-de-France) ou Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes) ? «Le président a évoqué la question du calendrier électoral au regard de la mise en œuvre du plan de relance à l'automne, auquel les régions seront étroitement associées», explique l'Élysée. «Le président ouvre le débat dans l'intérêt général. On ne peut pas demander à ce que les régions participent au plan de relance mais qu'elles interrompent leur action pendant six mois à cause de la campagne».

«C'est totalement déplacé de la part du président alors qu'on gère tous la crise. Il s'occupe de la présidentielle ou des Français ?», s'insurge un élu. Les régions demandent à l'État des compensations financières après la diminution de leurs recettes, du fait de la crise sanitaire. «Le chef de l'État nous fait un chantage ? C'est totalement anti-républicain», s'inquiète un autre président de région.

«Une manœuvre politique» pour «éviter un camouflet de LREM»

«Un jour, Emmanuel Macron veut changer la date de la présidentielle pour l'avancer, le lendemain il veut changer la date des régionales pour les reculer. Les élections ce n'est pas un jeu de dés ! Derrière les élections, c'est le peuple ! Et le peuple on le respecte», s'insurge Xavier Bertrand, opposé à un report du scrutin en 2022. «Les municipales ont été décalées pour des raisons sanitaires. Ce n'est pas la même chose qu'une convenance politique, personnelle ou présidentielle», appuie le président des Hauts-de-France. Un message partagé par les autres présidents. «Les élections, c'est un rendez-vous avec le peuple. Ce n'est pas un choix de convenance personnelle ni du président de la République ni des présidents de région», acquiesce l'entourage de la présidente d'Île-de-France, Valérie Pécresse.

Pour les exécutifs régionaux, une modification du calendrier serait vue comme «une manœuvre politique» à neuf mois des élections, «pour éviter un camouflet de LREM avant la présidentielle» et «pour affaiblir les présidents de région». «On est clairement en ligne de mire», indiquent plusieurs élus. Tous ont ainsi remarqué que le chef de l'État, dimanche soir, ne les avait pas mentionnés. «Pourtant, nous, en une semaine, on avait des masques !», rappelle un président de région, pour souligner le rôle clé des collectivités territoriales pendant la crise.


 La sortie (inutile) de Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts traitant le président de la République de "voyou" (sic!):

https://www.leparisien.fr/politique/report-des-regionales-le-patron-d-eelv-bayou-denonce-une-phrase-de-voyou-chez-macron-19-06-2020-8338509.php

Et la mise au point de l'association des régions de France suite aux alégations de Julien Bayou:

http://regions-france.org/actualites/actualites-nationales/on-etre-desaccord-on-ne-ne-traite-president-de-republique-de-voyou/

On peut être en désaccord mais on ne ne traite pas le Président de la République de voyou!

En réaction à l’intervention scandaleuse de Julien Bayou qui commente des propos du Président de la République qu’il n’a pas entendus, Renaud Muselier a tenu à exprimer sa stupéfaction et son dégoût le 19 juin 2020.

«Nous sommes dans une démocratie. On ne traite pas le Président de la République de voyou. On ne qualifie pas des propos que l’on n’a pas entendus. Et on ne se réfugie pas derrière des ragots en leur donnant l’apparence de la vérité. L’outrance discrédite la parole politique et en premier lieu ceux qui ont la faiblesse de s’y livrer!», déclare le Président Muselier dans un communiqué.
Au sujet du déjeuner qu’il a eu avec Emmanuel Macron lundi dernier, Renaud Muselier indique : «Je peux affirmer que le Président de la République s’est comporté en président et que pour ma part, avec François Bonneau, j’ai défendu fermement les intérêts des Régions françaises, la nécessité de leur donner les moyens financiers de participer à la relance et l’enjeu d’une vraie décentralisation pour la réussite de notre pays. Il ne pouvait être question ni de chantage ni de menaces. Jamais je n’y ai cédé. Et ce n’étaient ni le lieu ni les circonstances. Le Président Emmanuel Macron et moi sommes capables de nous parler, franchement, sans détour, mais toujours dans le respect des institutions de la République et de l’intérêt de la France. »
Et aussi cet autre communiqué après la rencontre à l'Elysée le 15 juin 2020:

R. Muselier et F. Bonneau reçus à l’Elysée: «un calendrier rapide, une méthode claire, une relance efficace »

Reçus ce lundi 15 juin à midi par le Président Emmanuel Macron, en présence de Jacqueline Gourault, Renaud Muselier, Président de Régions de France et François Bonneau, président délégué, ont réaffirmé la volonté des Régions de travailler aux côtés de l’État à la reconstruction de notre pays.

Lors de cet échange, direct et respectueux, une méthode de travail a été envisagée pour la relance, les fonds européens, les contrats de plan État-Régions, une grande initiative autour des libertés locales et le traitement des budgets des Régions 2020 et 2021.

Rendez-vous a été pris pour engager une séquence de discussion entre l’Élysée et les Régions afin qu’à la mi-juillet, les grands axes d’un contrat de plan entièrement renouvelé puissent être arrêtés pour engager la relance et la reconstruction de la France.

Les propositions existent. Il reste à les valider. Nous sommes au croisement des chemins. C’est maintenant ou jamais que notre pays peut franchir une étape essentielle :  celle de la territorialisation, c’est-à-dire celle de la confiance dans ses territoires.

Les Régions doivent être dotées de pouvoir réels dans le domaine de l’économie, de l’emploi, de la transition écologique, de l’Europe et de la santé. Bien entendu, elles doivent assumer les responsabilités politiques qui vont avec.

« Il n’y a pas de pouvoir sans responsabilité, mais il n’y a pas de responsabilité sans pouvoir ».

Les Régions veulent prendre leur part au redressement du pays. Elles demandent à en avoir les moyens. C’est le moment d’être audacieux.

Les @Regionsdefrance et leur président @RenaudMuselier tiennent à rappeler que leur seul objectif est de permettre à la France de rebondir dans le cadre d’un accord intelligent Etat-Regions. Nous ne nous laisserons entraîner dans aucune polémique stérile !

Commentaires de Florestan:
On notera qu'Hervé Morin, le président normand, se tient à l'écart de cette polémique, ce en quoi il a bien raison car l'Elysée a promis, semble-t-il, de faire progresser de façon significative la décentralisation sur un point essentiel: l'autonomie financière des régions. On demande donc à voir: en conséquence, il ne faut pas insulter l'avenir. Précisons enfin une évidence: après 2021 ou 2022 Hervé Morin n'est évidemment pas intéressé par l'Elysée mais a plutôt envie de rester encore quelques années dans les murs de l'abbaye-aux-Dames de Caen. Car après le lancement plutôt réussi de l'unité normande, il reste à mettre durablement la Normandie en orbite...

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Car, en raison de la crise actuelle, aussi soudaine que grave, les marges financières disponibles pour les conseils régionaux se réduisent considérablement: la question de trouver de nouvelles marges manoeuvre et de nouvelles sources de financement devient politiquement urgente: c'est la raison pour laquelle nous avons proposé ici la souscription d'un grand emprunt obligataire régional normand...

A lire ce qui suit, on comprend pourquoi Hervé Morin a choisi la voie de la prudence en évitant toute polémique avec le chef de l'Etat quoique l'on puisse légitimement penser de lui: il va falloir, en effet, parler gros sous et sérieusement!

Lire ci-après cet article de Paris-Normandie, plutôt édifiant...

https://www.paris-normandie.fr/len/collectivites-locales/herve-morin-predit-un-exercice-budgetaire-sur-la-corde-raide-FM16929286

Hervé Morin prédit un exercice budgétaire sur la corde raide

Fini le temps des vaches grasses ? Oubliée -comme ses semblables-des mesures d’aide annoncées par l’État au bénéfice des collectivités locales, la Région anticipe un coup de froid budgétaire en 2021. En cause, la crise du coronavirus qui promet de grever les recettes à une échelle inédite.

Entre la chute du produit des cartes grises (de 20 % à ce jour), de la TIPCE et de la TVA, la perte devrait atteindre une cinquantaine de millions d’euros cette année à quoi il faut ajouter les dix millions de reports de créances accordées aux entreprises bénéficiaires d’avances remboursables. En outre, l’année 2021 s’annonce très incertaine avec une baisse attendue des recettes de CVAE comprise entre 20 et 40 %.

Simultanément, les dépenses destinées à amortir les effets de la crise ont flambé : fonds national de solidarité, prêts de trésorerie, mesures de soutien au sport et à la culture, achat de masques... L’exécutif régional n’a pas ménagé ses efforts.

«Vraiment très tendu»

Conséquence arithmétique, les marges de manœuvre vont se réduire. «Nous resterons la région la moins endettée et sans doute celle qui investit le plus par habitant mais notre capacité à agir va se trouver amoindrie» concède Hervé Morin. À ses côtés, Frédéric Ollivier, DGS, enfonce le clou. «Si nous restons seuls face à ces difficultés, nous nous préparons à un exercice budgétaire vraiment très tendu».

Comprendre, la Région risque d’être dans l’incapacité d’engager de nouveaux investissements importants, compte tenu des opérations lourdes déjà programmées (la chatière du port du Havre, le remplacement des trains, la reconstruction du lycée Corneille entre autres).

La relance passera-t-elle par Bruxelles ?

Dans ces conditions, on comprend qu’Hervé Morin ne ferme pas (ou pas complètement) la porte à des discussions avec le chef de l’État sur un acte 3 de la décentralisation. «Il est permis de douter de sa sincérité mais on peut lui donner une chance».

Outre de nouveaux transferts de compétences dans le domaine de l’emploi et de l’environnement, l’ancien ministre de la Défense -comme ses pairs- espère obtenir d’Emmanuel Macron qu’il délègue aux régions la gestion d’une grosse part des quarante milliards promis à la France dans le plan de relance que devrait adopter l’Union européenne.

On comprend à l’entendre qu’il s’agira de l’un des points clés de la négociation entre l’Élysée et Régions de France. «Si c’est un milliard pour nous et 39 pour l’État, ce sera inacceptable». Réponse sans doute en juillet.

Le cadeau de l’UE à la Seine-Maritime

En attendant, Hervé Morin se félicite d’avoir obtenu de la Commission européenne une enveloppe imprévue de 300 millions d’euros au profit de la Seine-Maritime au titre du fonds dit «de transition» réservé à des territoires en voie de désindustrialisation. Lequel fonds ne devait, à l’origine bénéficier qu’à deux départements français (sur 108 en Europe) : les Bouches-du-Rhône et le Nord.

Au passage, le chef de l’exécutif salue la qualité d’écoute des fonctionnaires européens. «Ils viennent pour la plupart de pays fédéraux et ne nous prennent pas pour des ploucs». Un message à peine subliminal.

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Commentaires
C
Elections régionales de mars 2021: nouveau tripatouillage en vue?<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politique/les-republicains-soupconnent-emmanuel-macron-de-preparer-un-coup-de-trafalgar-pour-les-regionales_4093265.html
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C
Report des élections régionales après la présidentielle de 2022: Macron se défend de tout tripatouillage...<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.lefigaro.fr/flash-actu/regionales-macron-se-defend-de-tout-chantage-devant-des-parlementaires-20200625
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D
L'idée de région est au cœur de l'idée démocratique.C'est une idée socialiste , une idée du front populaire qui a été développée pour lutter contre les crises économiques et sociales.Dans l'imaginaire des français elle est associée à un remède qui reste sans effet alors qu'au contraire elle a toujours promu un idéal démocratique non soumis aux autorités patronales.
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H
Holà ! les commentaires ne suivent pas avec les derniers messages qui eux- mêmes n'apparaissent pas sur le site ! A moins que mon ordi ( qui n'est plus tout jeune ) sois de mauvaise humeur ..
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C
La réponse de Renaud Muselier à Emmanuel Macron:<br /> <br /> <br /> <br /> http://regions-france.org/actualites/actualites-nationales/lettre-ouverte-president-de-republiqu/
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