Fermeture de l'usine de la Chapelle Darblay: dire c'est bien, AGIR c'est mieux!
Le 26 juillet dernier nous apprenions tous, médusés, la fermeture de l'usine de la Chapelle Darblay seule grosse unité de production française de papier journal recyclé: une vraie catastrophe pour l'économie circulaire française, l'Etoile de Normandie en a largement parlé comme tant d'autres!
Sauf qu'il faut agir car ce site industriel normand d'intérêt national est viable s'il était reconverti dans la fabrication de papier carton recyclé dont la demande explose actuellement en raison de l'engouement des achats sur Internet.
Le cercle normand de l'opinion consacre sa dernière réplique normande à ce dossier:
LE VERBE ET L’ACTION
S’il y a un temps pour parler et un temps pour agir, disons que certains doivent parler, mais d’autres, en plus, doivent agir. Car ces derniers le peuvent de par leur statut d’Elus, donc de détenteurs de moyens d’action, notamment administratifs et financiers.
L’opinion publique – c’est sa nature – s’exprime. Dans le cas de la fermeture – qui ne doit pas être définitive – de la papeterie Chapelle – Darblay, nombreux ont fait connaître leur opposition à cette opération de « dégraissage » d’une multinationale qui sacrifie sans vergogne une de ses unités de production les plus performantes et innovatrices. Le Cercle Normand de l’Opinion, dans Répliques Normandes, en date du 30 mars, évoquait le risque de fermeture de la Chapelle – Darblay et invoquait, au nom d’une nécessité stratégique à préserver la solution – temporaire sans doute – d’une NATIONALISATION / REGIONALISATION plaçant ainsi l’État et la Région devant leurs responsabilités :
- La nationalisation, c’était la garantie de l’État, garant en tout de l’indépendance nationale.
- La régionalisation, c’était la protection sociale et environnementale que la Normandie doit réserver à ses habitants, qu’ils soient salariés ou simples citoyens.
Cela faisait écho aux réclamations syndicales et aux demandes des écologistes.
On annonçait encore le 16 juin dernier la création « d’une Commission industrielle sous l’égide de la Région et du Préfet chargée de trouver une solution ». Son travail se poursuit, paraît-il, et elle cherche des industriels qui auraient manifesté leur intérêt pour la reprise du site.
Force est de constater que, pour l’instant, l’usine est à l’arrêt et Liberté-Dimanche, le 26 juillet, titrait en Une sur « l’usine fantôme » et consacrait une double page à une visite des installations.
C’est alors que la Métropole de Rouen – Normandie et son Président nouvellement élu en appelèrent au nouveau Premier ministre, M. Castex, … en des termes se rapprochant tout à fait du texte du C.N.O. du 30 mars, avec les mêmes arguments…
Le problème, c’est qu’on n’est plus au temps de paroles, il faut maintenant des actes. M. Mayer – Rossignol, qui a appartenu à la précédente municipalité de Rouen et qui a été Président de la Région-croupion de « Haute »-Normandie, va-t-il aujourd’hui nous refaire le coup de la fin lamentable de la raffinerie Pétroplus ? La Métropole de Rouen a tout intérêt à la survie de l’usine Chapelle-Darblay : elle doit apporter son concours, y compris financier, aux efforts de l’État et de la Région.
L’opinion publique restera attentive aux actions CONCRETES menées par les protagonistes de ce dossier. Le temps n’est plus pour les différents acteurs aux déclarations ronflantes et lénifiantes. De leur capacité à s’unir pour trouver de VRAIES solutions, l’opinion publique jugera de la bonne volonté et de l’efficacité de ceux qui détiennent le pouvoir
C.N.O. Rouen – Sud, le 7 août 2020