Nouveau progrès de l'unité normande: création de l'Institut Normand de Sciences Religieuses
Jeudi 10 septembre 2020 était inauguré à Caen dans les locaux du séminaire Saint-Paul près de la rue de Bayeux l'Institut Normand de Sciences Religieuses (INSR), autrement dit une école supérieure de théologie catholique agréée par la faculté de théologie de Paris qui va rayonner sur l'ensemble des six diocèses de la province ecclésiastique de Rouen, elle-même rétablie sous l'autorité de l'archevêque de Rouen, "primat de Normandie" depuis 2004 renouant ainsi avec une histoire millénaire (la Seconde Lyonnaise du IVe siècle après Jésus-Christ et qui sera le berceau de la future Normandie ducale...)
Cette nouvelle école supérieure établie à Caen résulte de la fusion des deux instituts de sciences religieuses qui existait l'un à Caen, l'autre à Rouen: désormais il n'y a plus qu'un seul institut pour toute la Normandie, basé à Caen mais avec une antenne à Rouen: on voit que l'organisation de l'unité normande contemporaine depuis 2015 a inspiré, avec sagesse, l'église catholique normande et son primat, Mgr Dominique Lebrun...
Bien entendu, l'Etoile de Normandie salue chaleureusement ce nouveau progrès de l'unité normande mais dans le domaine des églises chrétiennes, l'évidence de l'unité normande doit encore cheminer:
Du côté de l'église catholique normande, il reste à rapatrier en Normandie, la formation des jeunes prêtres normands en Normandie car pour lors, leur séminaire se trouve à Rennes et même si le séminaire breton "Saint Yves" a été fondé par un grand Normand du XVIIe siècle, le caennais Saint Jean Eudes pour ne pas le nommer, cette formation se fait à Rennes mais pas à Caen et encore moins à Rouen: ce serait cohérent avec la création de l'INSR que ce séminaire revienne en Normandie.
Toujours du côté de l'église catholique normande, il reste encore beaucoup de choses à faire pour redonner du lustre aux deux grands pélerinages chrétiens normands qui ont une aura internationale:
1) Il faut relancer et renouveler le pélerinage à Sainte Thérèse de Lisieux en créant, par exemple, un festival culturel associé au pélerinage et à sa basilique.
2) Il faut reconquérir le Mont-Saint-Michel, pour en faire une destination authentiquement spirituelle: cela passe par la relance sinon la recréation du pélerinage via les chemins montois. Le projet de centre d'accueil des pélerins prévu dans l'ancien prieuré d'Ardevon, tout près du Mont, va dans le bon sens.
Médiatiquement, le concile des évêques normands pourrait se réunir plus régulièrement dans les lieux emblématiques du patrimoine spirituel normand: le Mont-Saint- Michel, la basilique de Lisieux, la cathédrale de Rouen...
Du côté de l'église protestante unie de France, l'organisation interne n'a pas bougé d'un iota depuis la réunification normande de 2015: les protestants Normands sont toujours divisés en deux consistoires, l'un de Basse et l'autre de Haute Normandie et ces deux consistoires normands dépendent d'une improbable région "Nord-Normandie" qui va de Pontorson à la frontière belge et jusqu'à... Reims.
Compte tenu de la démographie des pasteurs et des paroissiens protestants qui ont déjà l'habitude de la dissémination et de l'isolement, il faudra que cette géographie trop large évolue: la fusion des deux consistoires protestants normands finira par se faire.
Pour l'instant, seule la société savante d'histoire du protestantisme normand assure l'unité régionale indispensable...