Edouard Philippe : l'aisance rédactionnelle ne préserve pas de l'amalgame malencontreux...
Il y a six ans, celui qui était député-maire du Havre avant de devenir premier ministre politiquement transfuge s'est fendu de l'article suivant :
http://normandie.canalblog.com/archives/2018/05/19/36416524.html
LE HAVRE DANS LA MONDIALISATION MARITIME
Édouard Philippe
Armand Colin | « Revue internationale et stratégique »
2014/3 n° 95 | pages 65 à 71
repris sur le site "Cairn.com" ; voici un extrait de cet article :
On constate que le sous-titre " Atouts et faiblesses du Havre " précède, en début du deuxième paragraphe consécutif la phrase suivante :
" La progression est également significative sur les trafics vraquiers, le transport de marchandises solides : sur l'année écoulée, on constate une augmentation de 8,8 % du trafic de céréales, qui atteint 6,6 millions de tonnes, .../... "
Problème ! Le trafic de céréales dont il est question n'est pas et ne peut pas être celui du port du Havre, mais celui du port de... Rouen !
Il faut dire qu'Edouard Philippe a du mal à différencier les affaires havraises et les affaires rouennaises et les intérêts respectifs de la communauté havraise et de la communauté rouennaise ; au cours de la discussion préalable à l'adoption de la délibération du Conseil communautaire de la CODAH n° 20110300 - Scot Le Havre Pointe de Caux Estuaire – projet – avis… 29/11/2011, n'avait-il pas déclaré :
« S’agissant du franchissement par le sud (ferroviaire de l'estuaire de la Seine proche du Havre, NDLR), il n’a évidemment pas disparu du document, et vous (*) l’avez souligné vous-même. C’est une option qui reste ouverte aussi dans le débat public pour la ligne nouvelle, pour le transport passagers, et non pas pour le transport fret. C’est un sujet un peu différent, mais nous voyons bien que l’idée est comparable, et je me félicite que cette hypothèse soit encore présente dans le débat public, tel qu’il est soumis dans le dossier par R.F.F.. Je me suis battu pour que ce soit mis à la discussion, nos amis rouennais considérant que cette hypothèse n’était pas admissible. Je pense que c’est bien que nous puissions en parler. Je crois, comme l’a dit Agathe Cahierre, qu’il était utile de le sortir de la partie prescriptive, car il n’y a pas d’étude démontrant qu’il devrait être à tel endroit plutôt qu’à tel autre. Ce n’est donc pas une question de prescription d’urbanisme, c’est bien une question de perspective ou de possibilité. Je pense qu’il faut donc laisser cette question ouverte, et c’est le sens de sa mention dans le SCoT. »
(*) M. J.-Paul. Lecoq
... ce qui revenait à laisser la communauté rouennaise décider du renoncement au désenclavement ferroviaire du port et de la ville du Havre !...
Havrais, préservez-vous des " amis rouennais " d'Edouard Philippe !