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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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25 septembre 2020

Le Nouveau Maître de Rouen s'amuse en attendant l'ouverture du tribunal de commerce... Suite!

Nous publions ci-après la tribune politique de l'opposition au conseil municipal de Rouen car nous en partageons la teneur, l'inquiétude et l'urgence...

Le Nouveau Maître de Rouen n'a pas trouvé mieux à faire que d'organiser un débat public pour exiler vers l'île Lacroix la statue d'un Napoléon déjà exilé à l'île d'Elbe puis sur celle de Sainte-Hélène: n'y a-t-il pas d'autres urgences aujourd'hui à Rouen et en Normandie?

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https://www.linkedin.com/pulse/et-si-parlait-du-monde-daujourdhui-marine-caron

Et si on parlait du monde d'aujourd'hui ?

25 septembre 2020

Au terme d’une semaine d’ateliers et de débats sur « Rouen Capitale du monde d’Après ? », que retenons-nous ? De belles paroles, des grandes conférences, des invités d’honneur ! Mais comment intéresser les Rouennaises et les Rouennais à ces enjeux si, en même temps, on n’apporte pas des réponses au monde d’aujourd’hui ? Lorsque l’incertitude pèse chaque jour sur son quotidien, comment imaginer le monde de demain ? D’autant plus, quand les élus locaux sont plus friands de coups de communication et de buzz nationaux, plutôt que de la gestion des difficultés du quotidien. Est-ce cela l’avenir de notre ville ? On peut se poser bien des questions quant la pertinence de cette vision.

Le monde d’aujourd’hui, c’est la crise du risque industriel qui n’a toujours pas de réponse concrète depuis l’incendie de Lubrizol. Cela fait 12 mois que les habitants attendent des actes clairs. Ils ont le droit de savoir comment agir et se protéger si un tel incident venait à se reproduire. C’est là le nécessaire chemin pour consolider l’industrie sur notre territoire et son acceptabilité. Nous devons présenter des mesures concrètes pour communiquer et alerter la population, pour contrôler les zones à risque, pour faire preuve de transparence et d’efficacité dans la transmission de l’information et la prise de décision. Une alerte immédiate par SMS, des exercices dans les écoles, une information écrite et des réunions dans chaque quartier…  Nous les avions proposés en mars et relancé au conseil municipal de juillet. Depuis, c’est le vide sidéral. Si l’Etat œuvre à remplir son rôle, la municipalité est restée d’une inertie coupable alors même que cela aurait dû être une priorité absolue.

Le monde d’aujourd’hui, c’est la crise sanitaire qui impacte le quotidien des Rouennaises et des Rouennais. Désormais classé en zone d’alerte renforcée, le territoire métropolitain fait face à de nombreuses restrictions qui engagent notre responsabilité et obligent à une grande vigilance. Quand on craint une submersion de nos hôpitaux pour la mi-octobre, nous ne pouvons agir comme si de rien n’était. Évitons un nouvel état d’urgence sanitaire en respectant strictement les consignes gouvernementales et ici, à Rouen, organisons-nous pour permettre aux personnes vulnérables de ne pas rester isolées. Protégeons-les, protégeons-nous avec les moyens maintenant disponibles. 

Le monde d’aujourd’hui, c’est la crise économique pour nos commerçants, nos artisans et tous les acteurs du monde de l’évènementiel et de la culture qui font face, non sans difficulté, aux impacts de la crise sanitaire. Il ne suffit pas de célébrer la « Fête du Commerce » pour que tout soit plus simple, des actions concrètes sont attendues : l’extension du stationnement « 2€ forfait commerce » tous les jours de la semaine, l’exonération des droits de terrasse et de publicité sur toute l’année 2020 voire 2021, la priorité aux artisans locaux dans la commande publique municipale. Donnons-nous les moyens d’agir à leurs côtés.

Le monde d’aujourd’hui, c’est la crise sociale qui menace les foyers, les salariés et toutes les structures associatives, culturelles et sportives. Après les mois de confinement, nous devons avancer collectivement. Il est impératif d’aider les familles précaires grâce à un service social dédié, d’accompagner les associations œuvrant pour l’égalité des chances, de soutenir les projets publics, associatifs, privés qui déclineront des objectifs clairs afin d’améliorer la réussite scolaire et l’accès à l’emploi de tous les Rouennais. Mais il faut aussi une fiscalité plus juste et une gestion responsable de l’argent public. Les propriétaires rouennais ne doivent pas devenir la vache à lait des dépenses inconsidérées de la mairie. Nous veillerons à ce que chaque euro dépensé soit un euro utile.

Le monde d’aujourd’hui, c’est la crise environnementale qui abîme notre planète et nous concerne chacun à notre échelle. C’est une prise de conscience généralisée des gestes du quotidien que nous devons changer. Ce sont plus de jardins publics plutôt que de faire le choix de bétonner sans cesse, comme c’est le cas dans le Quartier Ouest qui manque d’équipements publics (écoles, parcs…). C’est un développement du quartier Flaubert, avec l’idée d’en faire un poumon vert et une zone économique dédiée à l’entrepreneuriat agroalimentaire pour promouvoir une alimentation locale et éco-responsable. Mais surtout, c’est un soutien continu à la mise en place du contournement Est de Rouen permettant de décongestionner et dépolluer notre ville.

Face à tout cela, vouloir diviser les Rouennaises et les Rouennais est une faute grave. L’exemple criant de l’affaire de la statue de Napoléon en témoigne. Il n’est pas nécessaire, et même contre-productif, de chercher à opposer protection du patrimoine et défense du droit des femmes. Chaque sujet a son importance. Et nous les défendrons tous.

Des rassemblements socialistes à Blois et Tours, il y a tant et mieux à faire que de vouloir se comparer aux autres villes de gauche. Les solutions nous les trouverons en faisant confiance aux gens, en les écoutant et en leur donnant réellement la parole grâce à une démocratie participative refondée. 

Arrêtons la recherche perpétuelle des symboles, arrêtons d’être dans le paraître, arrêtons les dérives médiatiques et démagogiques qui nuisent aux intérêts des Rouennaises et des Rouennais. Ce qu’ils attendent de nous, responsables politiques, élus municipaux, c’est de la proximité et de l’action concrète. Il en va de l’image et de la crédibilité de la parole publique.

Ensemble, nous pouvons trouver des solutions aux enjeux du quotidien.

Voilà l’urgence du monde d’aujourd’hui.

Jean-François Bures et Marine Caron, co-présidents du groupe municipal d’opposition « Au Cœur De Rouen », avec Marie Berrubé, Guillaume Charoulet, Franque-Emmanuel Coupard la Droitte, Bruno Devaux, Louisa Mammeri, Pierre-Antoine Sprimont et Hayet Zergui.


Lire aussi, sur le même sujet, le dernier communiqué du réseau citoyen du cercle de l'opinion normande:

LE CHEVAL ET LE MUSCICAPIDE (1)

 Tout de fougue et de puissance contenue, solidement arqué sur mon arrière-train, je trône sur cette place de Rouen. A mon ombre tutélaire, depuis 155 ans, les Rouennais jouent, posent pour une photo ou défilent. Aussi grands soient-ils, lorsque, levant la tête, ils tournent les yeux vers mon profil, ils voient mal le cavalier mais admirent le cheval.

Beaucoup ignorent que, au faîte de sa gloire, j’élève. La pollution urbaine, l’oeuvre des pigeons, celle des experts pédagogues ont eu raison de l’auguste cavalier, au point qu’il est parfois confondu par quelques badauds avec le grand Conquérant, Guillaume le Normand.

 Cependant, le babil d’un rossignol ambitieux a fait parler de nous à l’occasion de soins qui nous sont prodigués pour panser l’outrage des ans.

S’inspirant sans doute d’une blague de Coluche, le piaf, en effet, voudrait nous envoyer jouer au water-polo en notre nouvel exil sur l’île Lacroix. Les Anglais, du moins, n’avaient pas déporté à Sainte-Hélène le cheval quand ils en firent la demeure de Napoléon. On dit qu’il y a une femme derrière ce coup du sort. Je laisse à d’autres le soin de commenter dans un demi-sourire cette étrange succession au cours de laquelle la plus belle conquête de l’homme est remplacée par l’érection de la statue de sa compagne.

Le muscicapidé local a affirmé qu’il serait formidable que Rouen soit la première ville en France à accueillir, place de la mairie, une statue ou une œuvre d’art dédiée à Gisèle Halimi, figure de la lutte pour le droit des femmes.

Je ne connais pas cette dame, mais en fier destrier, je ne distingue, comme frères et sœurs de lutte, que ceux qui ont risqué leur peau dans le combat. A cette aune, à Rouen, il n’y en a qu’une qui me paraisse digne d’être triomphalement hissée sur ma selle. C’est cette jeune Lorraine, assez forte pour commander des armées d’hommes, assez sage pour rabattre le caquet à de savants juristes et théologiens dont les noms ont été oubliés, assez courageuse pour endurer la si douloureuse passion qui couronna son engagement total.

 Et puis, je m’interroge. Et si l’on parlait de la lutte pour les droits des chevaux, dont certains sont victimes actuellement d’ « équinicide » de la part de pervers écumant nos campagnes ? Ne méritent-ils pas eux aussi d’être honorés dans cette Normandie qui est leur terre d’élection ? Et mon sculpteur, Gabriel-Vital Dubray, ne m’a-t—il pas créé « non genré », s’il faut vraiment épouser les querelles sociétales à la mode ?

Comme chez le vétérinaire, une consultation est en cours. Sans doute le diagnostic corroborera la posologie déjà amorcée. Mon sort est scellé plus sûrement que mes jambes arrières à mon piédestal. Néanmoins, qu’il n’oublie pas, le rossignol ondoyant dans les courants d’air dominants, qu’être dans le vent est l’ambition d’une bien éphémère feuille morte.

 

C.N.O. - Vernon, le 26 septembre 2020

 

(1) Muscicapidé : petit passereau dont le type est le gobe-mouches. On range dans cette famille le rossignol. (d’après le Larousse)

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Commentaires
C
Le préfet de région Durand assume Napoléon 1er: Le 5 mai 2021 à 17h30, devant la colonne de Val-de-la-Haye, commémorant le transfert des cendres de Napoléon 1er à Paris depuis l'île de Sainte-Hélène via leur transport en remontant la Seine, le préfet de région Normandie présidera une cérémonie officielle rendant hommage à Napoléon 1er.
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C
si seulement le nain de Rouen pouvait vous lire Jean Hoc, ce nain aux idées farfelues comme lorsqu'il voulait rattacher la haute Normandie a la Picardie
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J
Monsieur Thierry Lentz a très bien rappelé l'attachement de Napoléon pour la Normandie.<br /> <br /> Au lieu de faire du clientélisme, le petit maire de Rouen ferait mieux de se mettre au service des citoyens et de travailler à hisser Rouen au rang des grandes capitales régionales plutôt qu'à vouloir participer à la déconstruction du plus grand héros Français avec le Général De Gaulle-et pour nous Normands bien sûr Guillaume Le Conquérant.
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C
Quid de la Chapelle Darblay?<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.linkedin.com/posts/activity-6714993322265468928-RpDC
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