Contournement Est de Rouen: la crainte d'une ZAD pourrait faire reculer le préfet de région...
Dans sa dernière enquête, les journalistes du site d'investigations rouennais et normand du "Poulpe" se proposent de faire un décryptage du dossier du contournement Est qui, il faut bien le dire, n'apporte pas plus d'informations et d'analyses que celles qui ont été partagées ici. Le propos de cette enquête soi-disant objective est même quelque peu biaisé car, contrairement à ce que nous avons fait ici, à savoir, dire clairement notre soutien à ce projet de contournement autoroutier Est de Rouen tout en expliquant les raisons, l'article du Poulpe n'assume pas clairement son opposition au projet...
Ceci étant, dit, nous vous proposons de lire un extrait de cet article à retrouver en intégralité sous le lien suivant car il pose clairement ce qui pourrait être mis en balance par l'Etat et son préfet de région pour confirmer définitivement la poursuite ou non de ce projet d'intérêt national...
Une ZAD à l’Est ?
Certains secteurs, logiquement ceux situés à l’est, y gagneraient, mais d’autres y perdraient, à l’ouest essentiellement. Le nombre de poids lourds diminuerait bel et bien sur certains axes, comme le pont Mathilde et le tunnel de la Grand-Mare. Sur les quais rouennais, en revanche, cet effet positif serait annulé par une surcharge de voitures. Or, ces véhicules légers représentent l’essentiel des trafics quotidiens internes à l’agglomération. Au total, cette liaison autoroutière accueillerait entre « 19 950 et 29 550 » véhicules, dont 10 à 30 % de poids lourds. Mais un exemple récent, et jamais évoqué par les promoteurs du projet, incite à la prudence. Comme détaillé par Le Poulpe, l’autoroute A 150, près de Rouen, dont une portion payante a été mise en service en 2015, montre un trafic bien en deçà des prévisions.
Outre son vote négatif, la Métropole a présenté, en parallèle, une série d’alternatives afin de faire face à ces soucis de congestion, telle la création d’un simili-contournement par l’Ouest, qui nécessiterait de lourds aménagements, notamment au niveau du pont Flaubert. L’Etat estime que ces propositions « doivent être analysées en détail ». Mais Région et Département les balayent sans attendre.
A côté des recours prévisibles en cas de maintien du projet par l’Etat, reste la question, peu abordée, de l’éventuelle apparition d’une ZAD, ces « zones à défendre ». Elle a tout de même été posée aux deux présidents de Région et de Département et la perspective ne semble pas les effrayer. Les services de renseignement, en revanche, prennent ce scénario au sérieux. Début 2018, une enquête du Figaroa révélé que ces services ciblaient une « cinquantaine de foyers potentiels à travers le pays », dont le projet d’autoroute rouennais.
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