A Avignon, le cri de colère des compagnies de reconstitution historique: elles sont en train de crever!
HARO MON DUC ON ME FAIT TORT!
Manifestation inédite ce jour devant le palais des papes d'Avignon des professionnels des compagnies de spectacle vivant spécialisées dans la reconstitution archéologique et historique, un secteur, semble-t-il, oublié par les dispositifs d'aide du ministère de la Culture pour que les acteurs du spectacle vivant puissent encore avoir la tête hors de l'eau du Covid. Mais les "mesures de freinage" de l'épidémie prévue par les technocrates du gouvernement sont en train d'écraser le secteur de l'Histoire publique...
On rappelle qu'en Normandie, région par excellence du patrimoine historique, les animateurs, amateurs bénévoles et professionnels experts de "l'Histoire publique" jouent un rôle important dans l'animation et la connaissance de notre patrimoine historique en tenant un rôle de médiation et de transmission pédagogique précieux en direction des générations d'aujourd'hui.
Il serait donc bienvenue que la région Normandie se préoccupe de boucher ce trou dans la raquette... Un de plus!
DEX AÏE!
COLERE Ils étaient environ 400 à défiler dans les rues de la cité des papes
Vikings, chevaliers, pirates ou serfs... Quelque 400 personnes, passionnés ou professionnels des reconstitutions historiques, ont défilé samedi dans les rues d’Avignon pour alerter sur les difficultés rencontrées par le secteur à cause des contraintes sanitaires dues au Covid-19.
« Allons bouter le variant anglais hors de France », « Sire ! On en a gros ! », « Sorcières, j’suis censée mourir sur le bûcher, pas crever de faim », « L’histoire vivante c’est nous, ne nous laissez pas mourir de faim », « La culture ne se limite pas à l’opéra » : sur leurs pancartes, les manifestants ont affiché leur désarroi et leurs inquiétudes dans les rues du centre-ville d’Avignon, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Ils sont tous à l’agonie, ils meurent »
« Beaucoup d’associations sont en train de se déliter, des gens qui vivaient grâce à ces événements sont en train de mourir, on ne peut pas accepter ça. Dans la reconstitution historique, on ne fait jamais de manif comme ça, mais là on lance un cri de détresse », a expliqué à l’AFP Patrick Duval, conseiller municipal de Morières-lès-Avignon et organisateur du festival médiéval de la Rose d’Or.
« Ils sont tous à l’agonie, ils meurent. Les troupes sont en train de se dissoudre complètement parce qu’elles ne peuvent plus proposer à leurs adhérents de sorties ou de fêtes, les petits artisans qui nous suivent sur toutes nos fêtes médiévales, sur tous les marchés sont littéralement à l’agonie, ils sont en train de fermer les uns après les autres et ça se passe très mal parce qu’ils n’ont plus le droit à rien, les intermittents du spectacle on leur a promis une année blanche mais il y en a énormément qui ne rentrent pas dans les cases », a-t-il déploré.
« Aujourd’hui ça fait plus d’un an qu’on ne peut plus exercer notre profession, qu’on ne peut plus vivre […] c’est important qu’on soit tous là aujourd’hui, et qu’on se fasse entendre, que nos gouvernements, que notre gouvernement comprenne enfin que là il est en train de nous tuer à petit feu », a abondé Isabelle Corci, dirigeante d’une compagnie de fauconniers à Alès. Arrivés devant le Palais des Papes après avoir défilé dans le centre-ville historique, les manifestants se sont tous allongés à terre pour simuler leur mort, ont constaté des journalistes de l’AFP.