Patrimoine Normand: L'Etat se désengage de l'ancien haras national du Pin
Si l'on devait appliquer le principe des vases communiquants, l'Etat qui se désengage devrait, en conséquence, susciter la montée de la région.
A condition que l'Etat le permette véritablement par ses règlementations car le désengagement de l'Etat n'est que financier: il n'est pas règlementaire et encore moins décisionnel sur le mode de... "Donne moi ta montre et je te dirai l'heure."
Mais aussi...
A condition que la concurrence stérile et stupide entre département et région cesse enfin devant les nécessités de l'intérêt général.
L'affaire dont il est question ci-après est hautement symbolique pour la Normandie, la région française du Cheval:
L'Etat veut vendre pour un euro symbolique l'ex Versailles du Cheval.
La région de Normandie et le département de l'Orne qui se susbtituent financièrement à l'Etat pour préserver ce fleuron du patrimoine national (les haras nationaux n'existent plus) sont directement sollicités.
Mais elles sont aussi mises au pied du mur car le grand projet de créer une université internationale du Cheval et un parc d'attractions équestres qui devait prendre le relais de l'ancien haras national fondé sous Louis XIV a pris du retard en raison d'une mésentente entre le département de l'Orne et la région de Normandie qui a été capable de jouer son va-tout pour créer le pôle vétérinaire national équin de Goustranville près de Dozulé avec la délocalisation de la section équine de l'école nationale vétérinaire de Maisons-Alfort...
https://www.vet-alfort.fr/cirale
Non sans raisons, Hervé Morin avait critiqué l'inertie du président de l'Orne et du président de l'établissement public du Pin d'alors, un même bonhomme... Alain Lambert:
https://www.ouest-france.fr/normandie/herve-morin-chasse-les-fantomes-du-haras-du-pin-4595762
Et Alain Lambert de perdre quelque peu son sang-froid...
Mais tout cela c'est du passé: Alain Lambert, le fauteur de troubles ne rode plus sous les frondaisons du Pin et ne trotte plus dans la carrière: il est temps, plus que temps, de "réveiller les fantômes du haras du Pin" et le geste de l'Etat devrait y contribuer!
Le mardi 23 mars, l'État, par un courrier du préfet de la Région Normandie, a fait la proposition au Conseil départemental de l'Orne, ou à la structure qui gère le site, de lui céder le Haras du Pin pour 1 euro symbolique.
La somme peut sembler dérisoire, mais l'État a pris en compte les sommes importantes qui ont déjà été investies par les collectivités territoriales (Département et Région) dans la restauration et l'entretien du haras "pour service public à la place de l'État", ce qui correspond à 200 années de location du site. D'où cette proposition qui est faite dans le cadre du Plan de relance, "pour favoriser l'essor économique et touristique du département", a expliqué la préfète de l'Orne, mardi 30 mars.