Une "fête du fleuve" à Rouen: pour mieux déconstruire... la Seine?
Le Nouveau Maître de Rouen veut sortir notre métropole normande de son confinement sinon de son sommeil.
L'opération "Rouen plein R" a l'ambition de réveiller la ville.
Mais le "Réveil" rouennais sera-t-il un réveil mariné au... woke?
Pour déconstruire la scène nous avions déjà à Rouen un David Bobée, un théâtreux qui se dit "viking" surtout lorsqu'il a perdu le Nord qu'il vient de retrouver dans la brume de Martine Aubry ("quand c'est flou il y a un loup"). Mais après le déboulonnage de la statue de Napoléon partie se cacher avec une décence opportune dans un atelier de restauration l'année du bicentenaire de la mort du grand homme, la mesquinerie idéologique de "NMR" voit toujours plus grand: déconstruire la Seine! à l'occasion d'une "fête du fleuve"...
Voilà enfin une ambition conforme à ce petit caporal qui n'a du patrimoine rouennais ou normand qu'une conception instrumentale.
Intitulée "Rouen plein R", l'opération de la Ville pour accompagner les commerces et les artistes locaux se veut ambitieuse. Nicolas Mayer-Rossignol en dévoile les contours.
Relance, rassemblement, reprise, responsabilité et respect, tels sont les principaux axes de l’opération de relance enclenchée par la Ville de Rouen (Seine-Maritime), à l’approche de la seconde étape du calendrier de déconfinement, fixée au 19 mai 2021.
Présentée le vendredi 7 mai lors d’une conférence de presse extérieure, l’opération, intitulée « Rouen Plein R », « va s’adapter aux évolutions de la situation sanitaire », prévient Nicolas Mayer-Rossignol, le maire. Malgré les incertitudes sanitaires, l’objectif de la Ville est d’accompagner la reprise des activités économiques et culturelles.
Tout pour l’emploi local
« Rouen plein R » se décline dans un premier temps par de nouvelles mesures de soutien pour les commerçants, durement frappés par la Covid-19. Le maire l’a énoncé et répété lors de sa prise de parole : « Il faut tout faire pour l’emploi local. »
Une exonération de six mois de loyers sera proposée aux entreprises hébergées dans des locaux municipaux, et contraintes à des obligations de fermeture en raison de la crise sanitaire. « Il s’agit d’un demi-tarif, avec six mois sur 12 gratuits pour l’année », complète Sileymane Sow, adjoint de Rouen en charge du commerce et de l’économie. Cette mesure sera discutée au conseil municipal du 25 mai prochain.
Extension des terrasses et piétonnisation des rues
Par ailleurs, les commerces auront la possibilité d’étendre, et ce gratuitement, leurs terrasses. Les demandes devront être directement adressées auprès de la Ville, à partir du lundi 10 mai.
Autre point : la Ville mise, comme lors du premier déconfinement, sur la piétonnisation de certaines axes pour dynamiser l’activité économique. Sans trop en dévoiler, le maire évoque une « liste significative de rues ». Il prend notamment l’exemple de la Rue des Boucheries Saint-Ouen, et du nord-ouest de la Place du Vieux Marché. Le plan est ambitieux : « Faire de Rouen la plus grande terrasse de France », complète Sileymane Sow.
La vie culturelle
Le plan se veut aussi ambitieux d’un point de vue culturel. « La culture a souffert pendant un an », reconnait Nicolas Mayer-Rossignol. L’élu promet un programme « sans précédent » d’animations extérieures, en adéquation avec l’évolution de la situation sanitaire.
Confiant mais prudent, il a bon espoir de voir se dérouler des festivités autour de Jeanne d’Arc, pour la cérémonie du 30 mai. « Il faut s’appuyer sur notre patrimoine pour animer la ville », souligne-t-il. Les illuminations de la Cathédrale devraient quant à elles reprendre dès juin.
Des concerts sur les quais ?
Particulièrement appréciées des Rouennais, les Terrasses du jeudi seront reconduites, avec un lancement espéré le premier week-end de juillet. « Ce sera un format un peu différent, avec la possibilité de mettre en place plusieurs scènes à différents endroits. » Le tout, une fois de plus, dans le respect des jauges et des mesures sanitaires.
Énigmatique, le maire de Rouen a conclu la présentation du programme culturel de la Ville par l’ambition d’organiser une « fête du fleuve ». Sans trop s’étendre, l’élu parle « d’animations autours des quais et des ponts », avec probablement des concerts. Avec ce plan, Rouen se prépare au retour à la vie normale.