Non! La langue normande n'est pas un "mauvais français"... La Région va répondre à La Manche Libre.

Dans un article récent, un plumitif anonyme de La Manche Libre, à la fin d'un papier évoquant la mise en place d'un nouveau panneau en langue normande à l'entrée d'une commune du Cotentin, a osé colporter le préjugé habituel sans se donner la peine de faire les vérifications nécessaires indispensables:

Non! la langue normande n'est pas un mauvais français mais bel et bien une langue authentique qui préexistait au patois de Paris et qui a même puissamment contribué à la formation dudit patois dominant que l'on appelle, désormais, la langue française.

Archive de l'Etoile de Normandie:

http://normandie.canalblog.com/archives/2021/05/23/38983899.html

Edouard de Lamaze, le vice-président du conseil régional en charge de la promotion de la culture normande à la région va donc écrire un droit de réponse.

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 Par ailleurs, ce samedi 29 mai 2021, plusieurs associations culturelles venues de nos provinces vont manifester à Paris, capitale du jacobinisme linguistique ET du Globiche pour la défense de l'enseignement des langues régionales menacé dans son principe même par la censure partielle de la récente loi Molac par le conseil constitutionnel saisi par le Ministre de l'Education nationale sous prétexte de contrôler la constitutionnalité d'une loi votée non pas à l'initiative du gouvernement mais des députés de l'Assemblée Nationale qui ont redécouvert, à cette occasion, que le pouvoir législatif peut être indépendant du pouvoir exécutif.

Le patrimoine linguistique des langues régionales de France, langues d'oïl et d'oc est en train de mourir: ce sont les racines historiques et culturelles les plus profondes et les plus authentiques de la langue française de France qui sont en train de crever au moment même où le français, en tant que tel, disparait, en même temps, de la tête de nos soi-disant élites parisiennes culturelles et médiatiques qui préfèrent le baragouin du frangliche à la langue de Corneille, Racine et de Molière mais aussi de la tête de certaines populations enfermées dans des ghettos territoriaux, sociaux et culturels où certaines langues étrangères sont de plus en plus préférées à la langue française.

Ce ne sont pas les "patois", les "dialectes", les "parlers" de nos régions ou encore le français régional de telle ou telle partie du territoire national qui mettent en danger la langue française qui est comprise sinon utilisée par l'immense majorité de la population: le temps où dans certains recoins reculés de la ruralité où des populations entières n'entendaient et ne parlaient au quotidien que la langue régionale est bien révolu depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Alors que le français standard est de plus en plus mal parlé, que la syntaxe se délite, que l'orthographe s'effondre et que le lexique s'appauvrit sous la domination de l'anglo-américain tandis que la créolisation du français et de l'arabe s'étend dans "les quartiers" (comme on dit) de nos grandes villes, nous aurions, au contraire, bien besoin de cultiver nos racines linguistiques séculaires pour revitaliser, notamment par le lexique, la langue française via le français régional qui n'existe qui si le substrat d'une authentique langue régionale vit encore...

https://www.francetvinfo.fr/france/langues-regionale/langues-regionales-des-manifestations-pour-defendre-l-enseignement-immersif_4642283.html

Langues régionales :

des manifestations pour défendre l'enseignement immersif

Les cinq réseaux d'écoles qui pratiquent l'"enseignement immersif" entendent dénoncer une décision du Conseil constitutionnel qui, selon eux, remet en cause leur modèle. 

De la Bretagne à l'Occitanie en passant par le Pays Basque : plusieurs manifestations sont prévues samedi 29 mai pour protester contre la décision controversée du Conseil constitutionnel de censurer l'"enseignement immersif" en langues régionales, voté dans le cadre d'une proposition de loi à l'Assemblée. Les Sages ont censuré cette méthode pratiquée depuis longtemps par des écoles associatives, où la majorité des cours se déroulent en langue régionale. A trois semaines des élections régionales, le sujet est devenu politique. 

>>> "Chez moi je parle français, mais à l'école je parle basque" : le succès de l'enseignement immersif au Pays basque

Les cinq réseaux immersifs, comme les écoles Diwan qui enseignent en Breton ou les Ikastolas en Basque, estiment que leur modèle fonctionne. Ils pensaient que c'était acquis depuis des décennies mais ils se retrouvent en insécurité juridique, selon eux, avec leurs 14 000 élèves. "D'un revers de main, on écarte 50 ans de travail, regrette Peio Jorajuria, président de la fédération Seaska. On a avancé pas à pas, on a construit et là, sur une simple décision, tout est jeté à terre. Le modèle pédagogique est largement évalué chaque année et nous avons pu prouver que ce n'était jamais au détriment du français. L'attaque est totalement irrationnelle et là, c'est la colère qui domine." 

Cette colère semble inquiéter jusqu'à la tête de l'Etat, en pleine campagne des régionales. Ces derniers jours, Jean Castex et Emmanuel Macron sont tous les deux montés au front pour défendre les écoles immersives. Le chef de l'Etat assure que rien ne saurait entraver l'action décisive de ces écoles en faveur des langues régionales. "Ce sont de jolies paroles, on attend maintenant des actes. On a une rentrée à préparer pour septembre", tempère Peio Jorajuria. Le gouvernement vient de missionner deux députés pour tirer les conséquences de cette décision du Conseil constitutionnel sur l'enseignement immersif.

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Commentaire de Florestan:

Comme on pouvait s'y attendre, ce sont les associations culturelles qui défendent les langues régionales périphériques au domaine linguistique français qui, médiatiquement, se montrent le plus (breton, basque, catalan, corse, alsacien, flamand) alors que ce sont, bel et bien, les langues régionales racines d'oc et d'oïl de la francité linguistique qui sont menacées de disparition totale et définitive.

Voir le communiqué de la FALE au sujet de cette manifestation:

Enfin, on rappelle cette idée à proposer à un président de la République qui n'en a aucune:

Créer un conservatoire et un conseil scientifique national du patrimoine linguistique des langues d'oïl et d'oc associé à la future cité de la Francophonie qui doit être installée dans le château de Villers-Cotterêts.Originale

http://www.chateau-villers-cotterets.fr/Explorer/cite-internationale-langue-francaise

Comments

[Asketill]

"Alors que le français standard est de plus en plus mal parlé, que la syntaxe se délite, que l'orthographe s'effondre et que le lexique s'appauvrit sous la domination de l'anglo-américain tandis que la créolisation du français et de l'arabe s'étend dans "les quartiers""



Je le disais ici il y a un an ou deux... Ce qui m'a valu quelques remarques de Florestan ou de Collectif Ben. Et pourtant... Schopenhauer avait raison...

[Collectif BEN]

Le président du Grand Est se fait enfariner comme traître à la cause alsacienne...



https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-president-de-la-region-grand-est-asperge-de-farine-a-colmar-20210529

[Hastings]

Apparemment dans les médias , on cite parmi d'autres , le parler picard ,mais le loçeis normand est inconnu