Sire de Sei! C'est mon dreit et j'y ti! La liberté individuelle EST la valeur normande par excellence...
Billet de Florestan (Philippe Cléris):
http://normandie.canalblog.com/archives/2017/04/24/35207229.html
Avertissement: le billet à lire ci-après ne vous invite pas à discuter de la pertinence de la politique sanitaire de l'actuel gouvernement car chacun a encore - espérons-le- le droit d'avoir son avis sur ce sujet important.
Il s'agit plutôt de prendre conscience d'un risque plus grave que l'arrivée sur notre territoire national d'un nouveau variant de la Covid car il est question d'une restriction inédite de notre liberté individuelle d'aller et venir et de notre liberté de choisir en toute responsabilité et souveraineté ce qui convient le mieux à notre vie privée et publique notamment en ce qui concerne notre santé.
Chose inédite depuis fort longtemps en France, le jour du 14 juillet, jour de la fête Nationale qui se souvient du 14 juillet 1789, des citoyens ont défilé dans plusieurs villes de France au nom de la Liberté. A Paris, Lyon ou Nantes, ces manifestations ont été dispersés sans ménagement par les forces de l'ordre avec les inévitables violences et dégradations matérielles qui vont avec. A Annecy, 800 personnes ont envahi le jardin de la préfecture de la Haute-Savoie aux cris de "Liberté! Liberté!" avec des drapeaux tricolores et savoyards mêlés. A Perpignan, la gare a été envahie: "Liberté! LIberté!"
En Normandie deux manifestations ont eu lieu l'une à Caen le matin et l'autre à Rouen l'après midi.
Ce mercredi 14 juillet 2021, une centaine de personnes ont manifesté contre le pass sanitaire à Caen (Calvados) et perturbé la cérémonie de la fête nationale.
« Liberté, liberté ». C’est avec ces cris qu’un peu plus d’une centaine de personnes ont marché en direction de la place Foch à Caen (Calvados) où se tenait la cérémonie du 14 juillet 2021.
Les manifestants contre l’obligation du pass sanitaire se sont retrouvés ce mercredi en premier lieu sur le parvis de la mairie, pour marcher en direction de la cérémonie.
Les forces de l’ordre ont tiré quelques lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants mais ils ont réussi à rester tout au long des discours et des hommages. Le maire de Caen Joël Bruneau et la députée européenne Stéphanie Yon-Courtin ont tenté de débattre avec les manifestants.
« Un chantage inadmissible »
L’organisation de cette manifestation s’est déroulée sur les réseaux sociaux la veille, le mardi 13 juillet 2021, après les annonces du gouvernement de rendre obligatoire le pass sanitaire.
La vaccination n'est soi-disant pas obligatoire mais si on ne la fait pas, on nous empêche de vivre. Ce chantage est inadmissible.
Corinne Manifestante
Elle a quand même pris rendez-vous « le plus tard possible » pour se faire vacciner. « J’ai peur de ce vaccin. Pourquoi est-ce obligatoire pour ce virus-là ? Pourquoi pour les enfants ? Je veux des réponses ».
À ses côtés se trouve Laura. La jeune femme est auxiliaire de vie à Caen et donc soumise à l’obligation du vaccin pour tout le personnel soignant.
Je ne suis pas du tout anti-vaccin mais nous n'avons pas assez de recul. J'ai plus peur de ce vaccin que de la Covid.
Laura Manifestante
Laura est également inscrite pour la vaccination mais elle attend de voir si ses employeurs vont lui demander le pass sanitaire. « Je ne peux pas me permettre de perdre mon travail ou de ne plus avoir de salaire ».
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« Ne pas avoir le choix »
Bruno a le même discours. « Je ne suis pas anti-vaccin non plus mais ce qui m’embête vraiment c’est qu’on ne nous laisse pas le choix. Moi, je ne me ferai pas vacciner. Je fais ce qui me semble bon pour ma santé ».
Tous évoquent, en plus du pass sanitaire, les réformes à venir annoncées par le chef de l’Etat. « On parle du pass sanitaire et tout le monde s’insurge ou a peur et derrière il nous parle de réforme des retraites. Il va y avoir une vraie fracture sociale. C’est un climat malsain », conclut Bruno.
Manifestation à Rouen:
La réaction des principaux élus Normands à commencer par Hervé Morin (pour une fois sur la même longueur d'onde que Nicolas Mayer-Rossignol) est sans surprise: la vaccination est d'intérêt général. Tant pis pour la liberté individuelle!
Ces manifestations auraient rassemblé partout en France entre 18000 et 20000 personnes tandis que 800000 Français inquiétés par les annonces présidentielles d'il y a deux jours se précipitaient sur une plateforme Internet pour décrocher un précieux rendez-vous vaccinal... La colère des uns et la peur des autres: le 14 juillet signifie pourtant autre chose...
L'heure est grave et on méditera donc cette citation de Winston Churchill sur l'équilibre entre la loi, l'Etat et la liberté individuelle civique qui permet d'arbitrer l'intérêt général en Angleterre, en Allemagne, en France et en U.R.S.S. :
Avec les annonces d'Emmanuel Macron, président de la République du 12 juillet dernier au sujet d'une extension brutale de l'obligation du "pass sanitaire" à l'ensemble des lieux essentiels de la vie sociale et culturelle quitte à prendre le risque inédit depuis la Libération de restreindre, de fait, la liberté fondamentale d'aller et venir où bon nous semble en ciblant dès le 21 juillet prochain les lieux de loisirs et de culture en pleine saison estivale, il est probable que notre bon vieux Churchill serait contraint de déplorer avec effarement que la France voulu par Monsieur Macron tend à se confondre avec l'Allemagne voire l'Union soviétique!
Nous nous permettrons la petite expérience suivante...
Remplaçons "non vaccinés" par **** , cela donne ceci:
Café interdit aux ****
Cinéma interdit aux****
Décidément, l'heure n'est pas à la fête nationale, notamment à Caen où le feu d'artifice a été annulé:
Et comme d'habitude, nos dirigeants à commencer par le premier d'entre eux, ont du mal avec une évidence essentielle: la réalité!
Rétropédalage
Publié le 14/07/2021 à 12:27
Annoncée le lundi 12 juillet par Emmanuel Macron, l’extension du passe sanitaire à certains lieux s’est rapidement heurtée à la réalité : impossible de vacciner aussi vite les adolescents, mais aussi tous les salariés d'établissements recevant du public. Pratiquement dès le lendemain, le gouvernement a été obligé de revenir sur certaines mesures.
Avant de parler, mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Lundi 12 juillet, lorsqu’Emmanuel Macron annonce l’extension du passe sanitaire à certains lieux, le message est clair : il faut inciter à la vaccination, et vite. Alors à partir du 21 juillet, impossible de se rendre dans les établissements recevant du public de plus de 50 personnes sans avoir été vacciné ou sans posséder un récent test négatif si on a plus de 12 ans. un point c’est tout. Le 1er août, même consigne dans les restaurants, cafés, centres commerciaux, ou même les trains et avions. Là non plus, pas de négociation possible.
Encore aurait-il fallu que les mesures, si louables soient-elles d’un point de vue épidémiologique, soient applicables. Les délais, particulièrement serrés, ne laissent pas le temps à un grand nombre de professionnels de recevoir leur piqûre avant l’échéance, ni aux vacanciers de s’adapter. Difficile d’imaginer que tous les serveurs soient vaccinés le 1er août, tout comme leurs clients. Alors rapidement, le gouvernement nuance.
« Souplesse »
Gabriel Attal ouvre le bal sur Europe 1 le 13 juillet, au lendemain matin de l'allocution présidentielle. « Pour une personne qui n'aurait pas encore eu le temps de faire ses deux doses, elle peut évidemment bénéficier du passe sanitaire en faisant des tests régulièrement » même si le porte-parole du gouvernement le reconnaît lui-même : « ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable ». Il évoque rapidement une certaine « souplesse » quant à l'application des mesures. Et Olivier Véran d’enchaîner sur BFM TV : « La loi ne sera pas applicable à compter du 1er août, il y aura quelques jours de délai ».
Le soir même, le ministre de la Santé rétropédale carrément. Vingt-quatre heures seulement après les annonces d'Emmanuel Macron, il revient sur certaines des modalités d’application du passe sanitaire lors d’une interview dans le journal télévisé de 20 heures sur France 2, le 13 juillet. Première adaptation : l’échéance du passe sanitaire pour les adolescents. Les 12 - 17 ans devaient, comme leurs aînés, posséder le précieux sésame à partir du 21 juillet pour certains établissements, et du 1er août dans les cafés, restaurants, etc. Or difficile d’imaginer qu’une grande partie d’entre eux pourrait avoir terminé son cycle de vaccination d’ici là : les piqûres ne leur ont été proposées que le 15 juin.
Même en ayant commencé à vacciner à ce moment-là, ceux-ci ne pourraient posséder le passe sanitaire que mi-juillet, en supposant qu’ils aient reçu leur première piqûre dès le 15 juin, et leur deuxième tout juste 21 jours après la première. Possible, en théorie, mais sûrement pas pour tous, ce qui laisse courir le risque que tous ne soient pas immunisés aussi rapidement. Ils ne seront donc soumis à la présentation de leur passe qu’à partir du 30 août. Une mesure qui vise à « ne pas gâcher les vacances des familles » (sic!) - on évite aussi des milliers d’annulations de colonies de vacances. Olivier Véran a tout de même invité les adolescents à se faire « vacciner rapidement », même si des campagnes de vaccination spécifiques auront par ailleurs lieu à la rentrée dans les établissements scolaires.
Échéance repoussée
Deuxième point : désormais, les salariés des établissements qui reçoivent du public bénéficieront eux aussi d'une tolérance jusqu'à fin août. Tout comme les adolescents, difficile d’imaginer qu’ils auraient pu être tous protégés d’ici au 1er août. Une mesure bienvenue pour les restaurateurs, mais qui risquent de donner lieu à une situation pour le moins ubuesque. Si l’on se rend au restaurant en août, il sera donc possible que le passe sanitaire soit exigé aux clients, mais pas aux serveurs. Ceux-ci « devront avoir reçu leur première dose de vaccination au plus tard le 1er août, sans quoi à compter du 30 août ça sera un test tous les deux jours s'ils veulent continuer à travailler », a insisté Olivier Véran.
Mesure plus inattendue : le ministre a réduit la date-butoir à laquelle les Français disposent de leur passeport vaccinal à sept jours après la deuxième injection de vaccin, contre quatorze jours jusqu’à présent. Cela permet d’obtenir plus rapidement son passe sanitaire. En revanche, là aussi, le casse-tête se complexifie : au niveau européen, cette limite est toujours fixée à quatorze jours. Pour voyager au sein de l’UE, il faut en effet être vacciné depuis deux semaines. Là encore, Olivier Véran a reconnu lui-même le problème, évoquant sur France 2 que « ça se complique un tout petit peu » et que « le travail d'harmonisation au niveau de l’Union européenne reste à faire ».
Bref : quoi qu’on en pense, les mesures annoncées par Emmanuel Macron arrivent dans tous les cas trop tard pour être appliquées avant la fin de l'été.
Mettre en avant la vaccination, c’est bien. Le faire de manière réaliste, c’est mieux. À moins que la prise de parole de lundi soir ne soit surtout un coup de bluff pour attirer vers les centres de vaccination. Si tel est le cas, cela a marché : dans la journée du mardi 13 juillet, près de 800 000 personnes ont reçu une injection.
Commentaire de Florestan, sire de sei: