Au large de Courseulles, ce 12 juillet 2021: les pêcheurs normands ont utilisé les méthodes... bretonnes!
A l'instar de leurs collègues bretons, les pêcheurs normands ont décidé de ne pas se laisser faire sur la question d'implanter d'inutiles parcs éoliens dans la baie de la Seine, en plein milieu de leur zone de pêche là où l'on trouve la délicieuse coquille Saint-Jacques qui fait la réputation de la gastronomie normande sur les étals et les grandes brasseries parisiennes à l'automne...
Dans le choix à faire entre des éoliennes inutiles, 75% du temps et les coquilles Saint-Jacques à déguster de novembre à mai, nous avons ici notre choix: les coquilles Saint-Jacques bien entendu!
L’écologie contre l’économie réelle
L’objectif des pêcheurs est de « mettre une pression » afin d’enterrer définitivement le projet d’installer pas moins de 64 éoliennes, rapporte Ouest-France. « On l’a accompagné au large, on voulait le ramener au Havre, mais le capitaine a dit que c’était hors de question », ajoute Philippe Calone, un pêcheur qui a participé à organiser l’action coup de poing. Une plainte a été déposée par Réseau de transport électrique (RTE) qui tentait d’étudier les fonds marins afin de repérer la présence éventuelle d’explosifs.
Les pêcheurs ne désarment pas et continuent leur mobilisation face au quatrième appel d’offre sur l’éolien en mer. « Jeudi, on sera à Réville (Manche)», clament-ils comme une mise en garde face aux porteurs de projets écologistes.« On ne laissera pas les travaux du parc éolien se faire, c’est très clair. Alors soit ils les arrêtent, soit on finit tous en prison. » Les pêcheurs qui ont mené l’action coup de poing lundi 12 juillet, au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados), sont déterminés. Leur cheval de bataille : faire péricliter la construction du parc éolien en mer, avec ses 64 éoliennes, à 10 km au large des côtes du Calvados.
« Mettre une pression de folie »
Lundi après-midi, pendant plus de trois heures, ils ont encerclé le Vos Star, navire qui mène actuellement une campagne d’étude sur la présence éventuelle d’engins explosifs le long du tracé de raccordement du parc. « On l’a accompagné au large, on voulait le ramener au Havre, mais le capitaine a dit que c’était hors de question », explique Philippe Calone, artisan pêcheur à Courseulles, qui a participé à l’organisation de l’action.
Cette manifestation en mer fait suite à une réunion, la veille, entre le préfet maritime et des pêcheurs, sur les modalités de mobilisation de ces derniers. Il y a une semaine, des pêcheurs avaient déjà enchaîné à quai un autre navire chargé de sonder les fonds marins. Selon nos informations, une plainte aurait été déposée par RTE (Réseau de transport d’électricité), l’entreprise supervisant le raccordement.
Ce qui n’effraie pas les manifestants : « Jeudi, on sera à Réville (Manche) », où est prévue une réunion publique d’information sur l’avancée du quatrième appel d’offres sur l’éolien en mer au large de la Normandie. Le mot d’ordre est clair : « On va continuer à mettre une pression de folie. »