La réflexion bretonne est engagée, que fait-on en Normandie?
Et pourquoi, parce que nous avons des incapables à la tête de nos régions. Des égoïstes qui n'ont aucun schéma des besoins de leurs administrés sur l'avenir. Les élus de Loire-Atlantique vont s'entendre avec les autres départements bretons sans poser la condition que Nantes devienne la capitale de la Bretagne.
A élire des incapables, on reçoit ce que l'on mérite!
Que font les Ruffenacht, Fabius, Duron, Morin, Le Grand?
Se foutent-ils aussi de nos envies ou n'ont-ils rien à cirer de notre avenir?
Michel H. A. Patin
Une Bretagne à cinq départements : des
dizaines de manifestations, de pétitions et de motions l'ont réclamé
depuisla dernière guerre. Le débat est aujourd'hui plus concrètement
engagé.
La commission présidée par l'ancien Premier ministre suggère qu'on laisse aux collectivités territorialesle soin de s'associer avec qui leur semble bon.
« Une chance historique à saisir ! » Les
partisans de la réunification sont aujourd'hui convaincus que, jamais,
ils n'ont été si près du but : revoir Nantes en Bretagne, près de
soixante-dix ans après le décret du 30 juin 1941 par lequel le
gouvernement de Vichy a retiré la Loire-Inférieure de la Région
Bretagne.
Si la commission Balladur entrouvre une porte, la
réunification bretonne n'est cependant pas acquise. La voie reste
étroite, et pas seulement pavée d'hermines. Le point sur le processus
qui pourrait s'enclencher à la faveur de la réforme territoriale.
Qui est pour ?
Sept
sondages réalisés au cours des vingt dernières années donnent, en
moyenne, 66 % de Bretons favorables à la réunification. Les habitants
de la seule Loire-Atlantique étant les plus intéressés (69 %).
Le
conseil général de Loire-Atlantique, dès 2001, s'est prononcé en faveur
du rattachement à la Bretagne et son président (PS) Patrick Mareschal,
en est l'un des plus ardents militants.
À deux reprises, en 2004, puis en 2008, à l'unanimité, le conseil régional de Bretagne a émis un voeu allant dans le même sens.
Qui est contre ?
Jacques
Auxiette, président PS du conseil régional des Pays de la Loire ne
souhaite évidemment pas voir sa Région amputée du « poids lourd » que
constituent la Loire-Atlantique et la métropole nantaise.
Un
avis partagé par la plupart des responsables politiques des autres
départements ligériens. À l'exception des Sarthois qui ne se sentent
pas très « atlantistes » et considèrent avec intérêt l'idée d'une
nouvelle région Val-de-Loire.
Jean-Marc Ayrault, le maire PS de
Nantes, est aussi très hostile à un redécoupage qui contesterait le
statut de sa ville comme capitale administrative régionale.
Philippe
de Villiers, président du conseil général, ne veut pas entendre parler
d'un dépeçage des Pays de la Loire risquant de renvoyer sa Vendée vers
le Poitou-Charentes de... Ségolène Royal.
Quel processus ?
La
commission Balladur suggère que l'État n'intervienne pas directement
dans le redécoupage des territoires, laissant aux collectivités
concernées le soin de se marier (ou... de divorcer) avec qui elles
veulent.
Si cette recommandation était suivie par Nicolas
Sarkozy et le gouvernement, deux hypothèses sont envisageables. Le
conseil régional de Bretagne et le conseil général de la
Loire-Atlantique engagent le processus de réunification. Mais cette
voie, qui laisse la décision aux élus n'a pas les faveurs de plusieurs
d'entre eux. Jean-Yves Le Drian lui-même, président de Région souhaite
passer par un référendum.
Qui consulter ?
C'est
l'autre question épineuse, avec celle d'une future capitale, Rennes ou
Nantes. Si une consultation des habitants de la Loire-Atlantique tombe
sous le sens, l'avis des citoyens des quatre départements de la
Bretagne administrative semble aussi souhaitable. À ce jour, aucun
texte ne précise si les habitants du Maine-et-Loire, de la Mayenne, de
la Sarthe et de la Vendée devraient aussi être consultés.
Jean-Laurent BRAS. Ouest-France