Laissés dans le brouillard
Ouest-France se plaît à laisser la parole aux seuls élus sur des sujets qui intéressent tous les Normands. Le faisant Ouest-France nous pose une muselière et je n'exagère pas car c'est une certitude. Vous connaissez comme moi l'engouement particulier du quotidien à savoir la basse Normandie, non pas la porte de la Bretagne mais le paillasson de cette dernière.
La réforme territoriale est donc un nouveau terrain de jeu pour le journal ligérien, on peut y jouer les élus Normands les uns contre les autres de manière à embrouiller encore plus les Normands. Ainsi le refus de la réforme territoriale par beaucoup d'élus de Normandie qui craignent de perdre leur siège (leur seule raison de vivre) pourrait avec l'aide non innocente de Ouest-France muer vers un refus de la réunification.
Le Collectif BEN l'a compris et écrivait à la rédaction de Ouest-France pour réclamer que les Normands aient droit à être entendus sur les questions qui concernent l'avenir de la Normandie.
De l'autre coté de la frontière hideuse, Paris-Normandie qui par le billet de Jean-Pierre Boulais propose aux Normands la piste réunificatrice sans omettre de semer un brin de confusion dans les esprits: on va railler une (votre) région de la carte... .
Nous avons deux régions et deux quotidiens qui s'entendent pour freiner la réunification. Les journaux , pas la presse normande, il n'y en a pas, sont passés maîtres dans l'art de nous imposer leur volonté d'où l'urgence pour les Normands de prendre la parole. C'est le fondement même de la démocratie qui nous est refusé, le droit à être entendu et de participation n'est pas applicable aux Normands, les élus et la presse s'y opposent.
Nous sommes les électeurs, nous aurons à voter prochainement pour des élus qui parlent en nos noms et pas en les leurs. J'invite tous les Normands qui pensent ainsi à nous rejoindre.
Michel H. A. Patin