Comme chaque mois d'août, la CELTIMANIE est mise en quarantaine sur l'île de TATIHOU...
Comme chacun doit le savoir notamment celles et ceux qui ont l'habitude de penser leur réel quotidien depuis le papier diffusé par Ouest-France, Tatihou est le nom exotique probablement d'origine normande d'une île située au large des côtes de la... Bretagne au même titre que Houat, Hoëdic ou Groix: le but de toute propagande étant d'y croire justement à force d'être répétée.
Effectivement, chaque année, en la saison la plus favorable pour s'y rendre, le mois d'août, l'île de Tatihou, rattachée à la Normandie par une évidence géographique et historique par trop ordinaire et manquant singulièrement d'originalité, devient une île bretonne par le travail obsessionnel dont on ne sait quels Shadoks musicalement désorientés par la celtitude extrême-occidentale.
Cette solitude de Tatihou dans la celtitude a quelque chose de déroutant tant du point idéologique ou moral puisque ce festival officiellement dédié aux musiques traditionnelles du monde entier, musiques dites "du large" au nom de la plus large ouverture d'esprit et de curiosité intellectuelle et esthétique, oublie, dans un mépris quasi militant, les musiques du port d'attache, la Normandie en l'occurrence.
Et quand parfois, pris d'un remords peu sincère, les organisateurs du festival finissent par y penser, les musiques inspirées par la culture régionale normande sont assignées à résidence sur le quai de Saint Vaast la Hougue dans le cadre d'une étrange "quarantaine" afin de ne point contaminer la libre et pure expression celticomaniaque qui enfle sous le chapiteau planté sur l'île. L'histoire nous montre pourtant le contraire: ce sont les îles qui, par leur isolement, servaient autrefois à la mise en quarantaire des équipages ou passagers malades avant leur débarquement sur la terre ferme...
La quarantaine s'effectuait alors dans un bâtiment appelé "lazaret" (puisque Saint Lazare avait succombé de la lèpre avant d'être ressuscité par le Christ): l'île de Tatihou a d'ailleurs conservé le sien construit au XVIIIe siècle...
A moins de considérer, en vérité, que la celtimanie ne soit elle-même mise en quarantaine dix jours par an sur l'île normande de Tatihou en tant que maladie collective qui affecte la capacité essentielle d'apprécier les réalités, toutes les réalités humaines telles qu'elles sont à l'instar de toutes les idéologies...
Voir ci-après le programme de l'édition 2018 de l'un des principaux festivals français consacrés aux musiques traditionnelles et qui devrait être LA scène de présentation des musiques d'expression normandes: il serait judicieux que pour les prochaines éditions, le conseil régional de Normandie puisse avoir un droit de regard pour améliorer sensiblement la présentation de la scène musicale d'expression normande dans ce festival dont le financement dépend largement de subventions publiques versées par le conseil départemental de la Manche:
https://www.manche.fr/culture/iso_album/tatihou-plaquette-web-bd.pdf
Alors où sont les Normands dans cette édition 2018?
On ne les trouvera pas dans le pseudo -édito de Monsieur Marc Lefeèvre, "Normou" en chef de ce département normand qui s'obstine à faire la Manche en Bretagne... très au large de la Normandie!
Extrait:
- Marins du Cotentin le samedi 11 août 2018 à 18h bien avant le grand fest noz revisité du soir avec les Bretons du groupe Spontus sous le chapiteau sur l'île...
Mais gardons l'information essentielle pour la fin qui nous permettra de comprendre pourquoi certaines musiques tradtionnelles dites du "large" ou du "monde" sont mises en quarantaine sur l'île, information à lire p. 35 de la plaquette officielle de présentation de cette édition 2018 des "Traversées de Tatihou":