Le Grand Paris de Macronaparte 1er pointe le bout de son nez pour entrer en... SEINE
Le 20 décembre 2017, Emmanuel MACRON a convoqué une réunion de travail sur le Grand Paris avec le préfet de la région Ile de France:
La fusion des départements de la petite couronne de Paris pour constituer le territoire métropolitain du Grand Paris qui est, en fait, le retour à l'ancien périmètre de l'ancien département de la Seine semble être la solution choisie: il n'est donc plus question d'annexer la vallée de la Seine normande à la région parisienne en écorchant et en éventrant la Normandie pour lui en prendre le coeur.
Pour découvrir l'histoire du département de la Seine (75) créé en 1790 et supprimé en 1968:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Seine_(d%C3%A9partement)
Lire l'article ci-dessous (Le Figaro, 23 décembre 2017):
À l'Élysée, Emmanuel Macron prépare la refonte de l'organisation institutionnelle de l'Île-de-France. Avec l'essor de la Métropole du Grand Paris, les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne pourraient ne pas survivre à la volonté présidentielle d'une simplification du mille-feuille administratif.
Emmanuel Macron travaille depuis l'été à une refonte de l'organisation institutionnelle de l'Île-de-France, rendue nécessaire après la création le 1er janvier 2016 de la Métropole du Grand Paris qui doit permettre à la capitale française de rivaliser avec les «villes monde» de la planète. Un objectif qui se traduit néanmoins par la création d'un échelon territorial supplémentaire dans le mille-feuille administratif existant, déjà très épais. Afin de le simplifier, le président de la République a organisé une réunion de travail mercredi 20 décembre à l'Élysée avec les ministres concernés au cours de laquelle le préfet d'Île-de-France, Michel Cadot, a présenté un document de travail présentant plusieurs scénarios.
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Comme le révèle Le Monde , le scénario privilégié consisterait à sanctuariser la Métropole du Grand Paris dans son périmètre actuel - ce qui satisferait le maire de Paris Anne Hidalgo - et non de la diluer dans la région, comme le souhaitait pour sa part la présidente de l'Île-de-France, Valérie Pécresse. Pour ne pas froisser l'élue LR, le préfet Cadot écrit néanmoins que «l'échelon régional doit être renforcé», notamment en matière de transports et de développement économique. La région occuperait une fonction de «stratège» vis-à-vis des autres collectivités territoriales.
En revanche, les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) seraient supprimés, leurs compétences transférées en grande partie aux douze Établissements publics territoriaux (EPT) créés en 2016 pour remplacer les ex-intercommunalités dans la Métropole. Onze de ces EPT sont composés par les 130 communes appartenant au Grand Paris, le douzième se fondant avec la seule commune de Paris. Ces EPT seraient concrètement chargés de l'entretien des collèges et du versement des minimas sociaux, deux compétences qui incombent aujourd'hui aux départements.
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Les pouvoirs de la Métropole elle-même ne seraient pas accrus. Comme l'écrit Le Monde, moins qu'un «poste de commandement du Grand Paris», celle-ci aurait davantage un rôle d'«harmonisation» et de «coordination» des politiques des douze EPT qui deviendraient des «pôles de décision plus autonomes».
Illustration d'une forme d'«en même temps» appliqué au Grand Paris, ce scénario apparaît comme un compromis équilibré entre les différents acteurs concernés, à commencer par Valérie Pécresse, Anne Hidalgo et Patrick Ollier, le président (LR) de la Métropole depuis sa création. Une fois la solution arbitrée à l'Élysée, la nouvelle architecture institutionnelle du Grand Paris pourrait entrer en chantier au parlement avec un projet de loi qui serait déposé avant l'été 2018.
Commentaire de Florestan:
Il va falloir rester extrêmement vigilant sur cette question du Grand Paris.
La Normandie ne doit plus être une variable d'ajustement ou un dommage collatéral de la cuisine politico-territoriale complexe et épicée grand-parisienne!
Si la Normandie devait jouer les utilités et elle a intérêt à le faire, elle ne devra le faire que de son propre chef et à sa façon pour prendre les responsabilités qui lui incombent parce que la gestion parisienne de nos affaires normandes est une calamité depuis les années 1960 au point de stériliser un enjeu national, celui d'avoir des grands ports maritimes en France suffisamment performants et compétitifs pour l'économie de tout le pays.
Le Grand Paris émergeant au coeur de l'Ile de France n'est que la prise en compte, tardive, de l'évidence métropolitaine, celle de la première région urbaine d' Europe par la puissance et par la population. Mais cette évidence doit être accompagnée d'une autre: un grand port maritime normand ne saurait être grand-parisien!