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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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24 mars 2021

Samuel MOUTEL: J'irai revoir ma Normandie...

Billet de Florestan

Avec la réunification de la Normandie depuis six ans, la mise en route de politiques publiques plus ambitieuses et dynamiques au service de l'intérêt général normand par l'actuelle majorité régionale sortante présidée par Hervé Morin, le réveil de la société civile normande est en cours et parmi les effets récemment constatés, on commence à voir apparaître un phénomène de "retour au pays" des quadras et des quinquas qui forts d'une expérience professionnelle acquise ailleurs reviennent en Normandie pour développer des projets.

Ce phénomène touche aussi les jeunes diplômés normands qui reviennent dans leur région natale commencer une expérience professionnelle leur formation supérieure spécialisée achevée, le plus souvent, en région parisienne mais aussi à Rennes, Nantes ou Angers: sur ce dernier point, celui de l'attractivité métropolitaine universitaire pour la jeunesse, la Normandie a encore un grand retard à combler, c'est même le principal passif de 50 années passées à se vautrer dans la division régionale et le localisme.

Localisme qui, hélas, continue d'être le cadre mental régressif des maires des principales villes normandes concernées.

Cette attractivité normande à reconquérir pour garder chez nous nos jeunes talents ou pour faire revenir chez nous les meilleurs partis ailleurs est une urgence qui a été ciblée à juste titre par Hervé Morin: elle sera placée au coeur du prochain contrat de plan Etat-région qui est toujours en attente de signature car le président normand, à juste titre, estime que le compte n'y est pas!

Cette affaire est essentielle car il faut savoir qu'une des raisons structurelles du déclin normand dans les années 1990-2000 se trouve dans le sous-financement systématique des contrats de plan signés avec l'Etat pour la Basse d'un côté et la Haute de l'autre...

Enfin, contrairement à ce que l'on pouvait craindre, la crise du Covid qui met à mal le réveil économique normand mais qui le met aussi à l'épreuve de résister (les politiques publiques normandes d'intelligence économique déployées avant la crise montrent, en ce moment, toute leur pertinence en créant une véritable "résilience normande") révèle et accélère les processus en cours:

Selon une récente étude, près de 20% de la population de la région parisienne souhaite la quitter définitivement: les expériences de confinement de l'année 2020 ont fait découvrir à de nombreux ménages parisiens ou franciliens (plutôt aisés) qu'il leur était possible de réaliser ailleurs leur vie professionnelle et familiale tandis que la solution du télétravail permet de garder son emploi et son salaire.

Une infographie parue la semaine passée dans l'hebdomadaire Le Point montrait enfin que 61% de ces candidats franciliens à l'exode définitif vers la province choisissaient non pas la Bretagne mais la... Normandie!

Il est à espérer que dans cette réalité massive, on trouve, bien évidemment un nombre important de Parisiens et de Franciliens qui se souviennent en ce moment de racines familiales normandes:

Alors que la dynamique démographique normande est, depuis peu, en berne, cette perspective est donc une BONNE NOUVELLE: dans le Monde de l'après crise, un nombre assez considérable de Normands de Paris iront revoir leur Normandie, non pas le temps d'un week-end mais définitivement avec pour conséquence, un renouvellement plutôt qualitatif de la société civile régionale normande: à n'en pas douter, toutes ces graines qui seront semés par ces Horsains de bonne volonté feront lever la moisson de la renaissance normande.

A condition de ne pas décourager ce mouvement par des postures inadéquates: ras-le-bol du défaitisme normou! ras-le-bol du localisme méfiant!

Il ne faudrait pas que les Horsains soient les seuls à démontrer par leurs paroles et leurs projets qu'ils aiment la Normandie, leur Normandie, notre Normandie!

Bienvenue à Samuel Moutel, de retour chez lui!

https://actu.fr/normandie/cahagnes_14120/apres-15-ans-a-paris-samuel-est-revenu-a-caen-pour-faire-des-films-sur-sa-normandie_40237140.html

Après 15 ans à Paris, Samuel est revenu à Caen pour faire des films sur sa Normandie

Samuel Moutel s'est installé à Caen (Calvados) en 2012 pour fonder Keren Production. On lui doit le documentaire sur Rollon, en attendant celui sur Guillaume le Conquérant.

samuelmoutelweb

Le producteur Samuel Moutel, hache viking en main, un des nombreux accessoires utilisés sur les tournages des documentaires consacrés à Rollon et Guillaume. (© Mathieu Girard)

Originaire de Cahagnes, un petit village situé non loin de Villers-Bocage, à une trentaine de kilomètres de Caen (Calvados), Samuel Moutel a le 7e Art dans la peau. Aujourd’hui âgé de 44 ans, il se décrit lui-même comme « un fou de cinéma ». Une passion qu’il cultive depuis son plus jeune âge.

C’est venu vers 9-10 ans. Je ne manquais jamais les westerns de la Dernière séance présentée par Eddy Mitchell. J’avais aussi la chance de connaître le réalisateur caennais Bruno Romy, qui est mon oncle. Grâce à lui, j’ai pu découvrir très tôt les coulisses de la fabrication de courts-métrages ou de publicités. J’aimais déjà les films, mais il m’a montré que c’était accessible. À partir de là, j’ai su que j’allais en faire mon métier.

Samuel Moutel Keren Production

Le tourbillon de l’info

Une profession qu’il apprendra sur le tas.

J’avais opté pour des études scientifiques, pour rassurer mes parents, mais j’étais tout le temps fourré au Lux et au Café des images. J’y passais des nuits entières. Je fréquentais aussi beaucoup l’atelier de création cinématographique dirigé par André Guéret, une sorte de boîte de production associative.

Dès qu’il en a l’occasion, il donne un coup de main sur les différents tournages. « J’apportais les cafés, je bloquais les routes, je transportais les comédiens… Ces multiples expériences m’ont permis de me constituer rapidement un bon réseau. »

Les années parisiennes

Au tournant des années 2000, il prend la direction de la capitale, car c’est essentiellement là que ça se passe dans l’audiovisuel. « J’ai exercé plusieurs métiers, comme celui d’assistant-réalisateur par exemple. Puis je me suis passionné pour le montage numérique. » Il travaille notamment pour la rédaction parisienne de RTL Television, une grande chaîne allemande.

C’était très formateur. Quand vous avez cinq équipes de journalistes qui débarquent car un Concorde plein d’Allemands vient de s’écraser à Gonesse, il faut être réactif et on comprend qu’il n’y a pas grand-chose d’impossible.

Mais le tourbillon de l’information, bien que grisant, peut être éreintant. « On arrive à tout faire, sauf à réfléchir ! Néanmoins, c’est aussi pour ça qu’aujourd’hui je suis tourné vers la réalité et que je préfère le documentaire à la fiction. »

Bye bye Paris, bonjour la Normandie !

Après 15 années aussi passionnantes que trépidantes, il ressent le besoin de retrouver sa Normandie, où il crée l’entreprise Keren Production. Mais à propos, c’est quoi un producteur ?

C’est le premier collaborateur du réalisateur. Il l’accompagne dans son projet artistique, lui donne son avis et est son premier spectateur. Surtout, il doit réunir les fonds pour fabriquer le film, et susciter le désir chez les chaînes de télévision et les distributeurs de cinéma.

Il est également celui qui doit savoir dire non. « Il faut parfois mettre des limites à des ambitions un peu folles. Quand on a fait le film sur les Vikings par exemple, on ne pouvait pas avoir 200 guerriers sous la main tous les jours. »

À lire aussi:

Un cinéma ancré dans le réel

De retour à Caen depuis 2012, il ancre son activité dans le réel, tout en utilisant les codes de la fiction. Il retrouve notamment Bruno Romy sur le projet Quand j’avais 6 ans j’ai tué un dragon, un documentaire qui raconte le combat contre la leucémie de la fille du cinéaste.

Après des débuts compliqués, c’est le film qui a lancé la machine et m’a conforté dans mon choix de revenir ici. 

Quatre années de travail pour un énorme succès au final. « Il a fait un million de téléspectateurs sur France 2, a été présenté dans une trentaine de festivals et couvert de prix internationaux. »

Rollon, Guillaume, Flaubert, Romy…

Aujourd’hui, Samuel Moutel a une douzaine de projets sur le feu. « On est en pleine croissance. » Récemment, on a pu découvrir le docu-fiction sur l’histoire de Rollon, le père fondateur de la Normandie.

Une nouvelle réussite, qui a réuni 207 000 personnes sur France 3 Normandie et en replay.

Suivront un documentaire sur Guillaume le Conquérant, le 12 avril, ou encore le film Le Procès Bovary qui sera diffusé pour clôturer l’année du bicentenaire de la naissance de Gustave Flaubert. En attendant Écoliers, le nouveau Romy, qui a posé sa caméra pendant un an dans une classe de CM2 de l’école Victor-Lesage.


 

Voir aussi en ce moment sur France 3 Normandie:

« Mémoire Vive », sur France 3 Normandie Caen chaque fin de journée vers 18h53: retour sur les débats des années 2010 sur la réunification normande.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/emissions/18h30-suite-normandie

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Commentaires
C
Banlieusardiser est plus français que "banlieuîser" le français avec des barbarismes... Je vois que vous craignez je ne sais quel grand remplacement en vous laissant aller à je ne sais quel racisme social. Moi je préfère me réjouir à l'idée de dire bienvenue aux Normands de Paris qui ont décidé de revenir sur la terre de leurs origines familiales...
Répondre
C
Exode urbain: les Franciliens et les Parisiens choisissent la Normandie...<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.pretto.fr/actualites/achat-residence-secondaire-franciliens/<br /> <br /> <br /> <br /> Les prix de l'immobilier grimpent dans l'Eure, le Calvados, notamment dans le Pays d'Auge, à Caen, à Bayeux mais aussi dans le Cotentin...
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