Une réunion avait lieu hier au ministère du travail entre le groupe Hersant et un possible repreneur de Paris-Normandie.

Autour de la table du ministre du travail Xavier Bertrand : le groupe Hersant Médias, pôle quotidiens normands, propriétaire de Paris-Normandie et le groupe belge Rossel, un des repreneurs déclarés.

 

Le but était d'étudier le dossier de reprise du groupe belge. Un dossier dans lequel le groupe Rossel dicte ses conditions selon les dires des syndicats et qui prévoit la suppression de 120 postes à Paris-Normandie et 270 à l'Union de Reims (un autre titre du groupe). Des conditions inacceptables pour Benoît Marin, membre du SNJ qui souhaite de vraies négociations.

 

"Pour l'instant le groupe Rossel impose ses conditions et mène les débats. Nous sommes inquiets du niveau d'exigence du groupe Rossel."

 

Les représentants du personnel de Paris-Normandie sont pourtant confiants : une solution sera trouvée pour assurer la pérennité du groupe, mais pour cela il faudra se revoir. Hier les discussions n'ont pas été suffisantes pour trouver un accord.  

 

Prochaine réunion le 24 mai, les délégués du personnel tenteront de faire accepter des mesures d'accompagnements globales pour sortir les titres de presse de la crise.


 Commentaire de Florestan:

On revient 2000 ans en arrière! fichtre! Quel progrès... Lorsque sous l'Empire romain, la Seine séparait les provinces galloromaines qui dépendaient, rive gauche de Lyon (les "Lyonnaises") des provinces qui, rive droite, dépendaient de la "Belgique"...

Les logiques impériales lointaines sont à nouveau à l'ordre du jour et pour ces logiques lointaines, un fleuve et son estuaire ne sont jamais un trait d'union mais une frontière: Paris-Normandie, croupion quotidien résiduel d'une presse régionale qui fut normande va s'offrir au groupe belge Rossel...

S'offrir pour souffrir avec le risque de contribuer durablement à l'extrême discrétion radar de la Normandie dans le paysage médiatique français...