ECOTAXE: La colère bretonne n'a plus de limites...

Une main arrachée, un manifestant entre la vie et la mort, un caméraman grièvement blessé, des heurts violents, des tirs de flash-ball et de lacrymogènes... Parle-t-on de la Turquie, de la Tunisie ou de l'Egypte? Non cela concerne le Finistère, en Bretagne, encore en France.

Qu'il faille repenser totalement le fonctionnement de l'écotaxe pour mieux cibler les transporteurs qui sont les plus responsables de l'émission de gaz à effets de serre ou pour frapper à la poche de la grande distribution la vraie responsable ou mettre enfin à l'amende la SNCF qui préfère gagner de l'argent en faisant rouler des camions plutôt que des trains fret c'est une chose. Mais que la colère bretonne ne connaisse plus de limites au risque de mettre la vie humaine (quoi de plus précieux?) pour une écotaxe divisée par deux en Bretagne par rapport au reste du pays, c'en est une autre !

Nous espérons sincèrement sur l'Etoile de Normandie que le bilan final de cette journée de manifestation contre l'écotaxe dans le Finistère ne sera pas tragique!

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Ecotaxe : la contestation prend un tour violent en Bretagne

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/26/20002-20131026ARTFIG00323-ecotaxe-la-mobilisation-prend-un-tour-violent-en-bretagne.php

Mis à jour le 26/10/2013 à 22:15

La mobilisation contre le projet de taxer les poids lourds à compter du 1er janvier a opposé samedi manifestants et forces de l'ordre. Un manifestant a eu la main arrachée et d'autres ont été blessés dont un grave, selon Ouest France. Les manifestants semblent vouloir passer la nuit sur place.

Le ton monte en Bretagne pour protester contre la mise en application de l'écotaxe poids lourds qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier. En dépit des aménagements obtenus par la région, les détracteurs de la mesure ne désarment pas. Après le coup de force des agriculteurs mardi, près d'un millier de manifestants se sont opposés aux forces de l'ordre ce samedi dans le Finistère. Samedi soir vers 21 heures, les manifestants étaient encore sur place et n'avaient pas l'air de vouloir quitter les lieux, mais un calme relatif était revenu.

La mobilisation a rapidement pris un tour violent. Un manifestant a eu la main arrachée, a constaté l'AFP. Un autre manifestant aurait été gravement blessé au cou par un tir de flashball. Il serait sorti de l'hôpital en fin de journée, selon la préfecture du Finistère. Un gendarme mobile a également été légèrement blessé par un projectile.

Un caméraman de France 3 aurait également été blessé.

Un correspondant de RMC en Bretagne évoque les heurts.

portiques écotaxes ciblés

Force de l'ordre et détracteurs de l'écotaxe se livrent à des scènes qui s'apparentent à de la guérilla autour du portique toujours protégé par les gendarmes mobiles, affirme l'AFP, avec des jets de projectiles d'un côté et des répliques à la bombe lacrymogène de l'autre.

Les manifestants ont répondu à l'appel du «collectif pour l'emploi en Bretagne». Au volant d'une centaine de camions, tracteurs et autres engins agricoles, ils se sont rendus à Pont-de-Buis, lieu d'implantation du dernier portique écotaxe du département - les autres portiques ayant tous été détruits. Ces appareils sont en effet devenus le symbole à abattre pour les opposants à l'écotaxe. De fait, lorsque la «taxe écologique» sera en vigueur, ces dispositifs s'assureront que tous les poids lourds de plus de 3,5 tonnes redevables de la taxe sont équipés des boitiers, type GPS, qui factureront les poids lourds.

Une autre action est également menée dans le Morbihan, à l'appel des transporteurs de la FDSEA (fédérations départementales des syndicats d'exploitants agricoles). Une route a été bloquée sur plusieurs kilomètres, constate France 3 Bretagne.

Une large majorité de Bretons contre l'écotaxe

Les opposants à l'écotaxe fustige ce nouvel impôt hérité du Grenelle de l'environnement et mis en place sous Nicolas Sarkozy. Les agriculteurs affirment que cette taxe va les contraindre à accroître significativement le prix de leur bien, pénalisant ainsi leur secteur qui fait déjà face à de graves difficultés économiques. Des agriculteurs affirment notamment que le prix de leurs salades va augmenter de 5 centimes pièce».

Face à la fronde des Bretons, le gouvernement a décidé de diminuer de 50% le montant de cette taxe dans la région. Il a en outre affirmé que certaines routes pourraient même en être exemptées. Des promesses jugées insuffisantes.

Les agriculteurs du Finistère et du Morbihan ne sont pas seuls à rejeter l'écotaxe. Selon un sondage Ifop ce dimanche dans Ouest-France , les Bretons sont 74% à se dire «vent debout contre l'écotaxe». Le sondage porte plus globalement sur le moral des Bretons: 67% des personnes interrogées se disent pessimistes sur leur région.

Comments

[Collectif BEN]

On nous annonce le retour de l'Ecotaxe pour 2019... En attendant, François de Rugy va réunifier la Bretagne contre lui!

[barreau]

les benêts rouges de nouveau dans les starters pour protester contre l'écotaxe.

https://www.francebleu.fr/infos/transports/les-routiers-bretons-prets-a-se-mobiliser-de-nouveau-contre-l-ecotaxe-1537805127



Vont-ils avoir droit à une exonération du fait de leur statut de privilégiés ?

[Hastings]

Les Bretons,chauvins, qui nous daubaient depuis des années ne seraient que des géants aux pieds d'argile ?

[JeanPierre95]

Sa n'à servi à rien d'avoir détruit les portiques, car il vont être remplacer par d'autre et écotaxe sera quand même mis en place !! Et maintenant les Landes prenne le relais des destructions des portiques !! A qui le tour ??

[Collectif BEN]

Bonjour à tous: je crois qu'il ne faut pas se tromper de combat et garder son sang froid. Hier soir lors de la soirée de présentation de l'Université populaire de Caen de notre séminaire "Normandie", j'ai échangé avec Michel Onfray que le collectif Bienvenue en Normandie voulait défendre un régionalisme normand sans pourtant nous mettre sur la tête le bonnet rouge de toutes les confusions d'intérêts ou idéologiques...

Economiquement aux abois, le lobby agro-industriel breton se montre caricatural, c'est à dire un égoïsme territorial et social: ainsi ce chef d'entreprise qui envoie ses ouvriers casser la porte de la sous préfecture de Morlaix car il n'a pas su anticiper la fin des subventions européennes pour exporter vers l'Afrique des poulets que ni les Français et encore moins les Africains ne voudraient consommer en cassant les prix des marchés locaux africains. C'était un système qui marchait sur la tête! Les Normands n'ont surtout pas intérêt à entrer dans cette danse de Saint Guy à la bretonne: on a plutôt intérêt à promouvoir un modèle alternatif de développement régional basé sur la qualité, la mise en réseau de différences complémentaires.

Notons pour être honnête que les régionalistes bretons sérieux et qui gardent la tête froide pensent comme nous! Ainsi l'Union démocratique bretonne s'interroge et s'inquiète du mélange douteux de la manif de Quimper.



Mais une polémique monte: le coup de force des Bretons va coûter très cher: au moins 800 millions, un million par portique détruit et aussi des questions sur les conditions dans lesquelles le nouveau fermier général Ecomouv avait récupéré le marché de la perception d'une nouvelle taxe.



Enfin, l'exemple breton a la force de tous les mauvais exemples: il faut gueuler, taper et casser dans ce pays pour se faire entendre et ne surtout pas respecter la loi en ne faisant pas de bruit...