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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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27 mars 2014

CAEN / ROUEN / LE HAVRE: les enjeux du second tour des municipales

A Rouen, et à Caen, les communes centres des deux agglomérations capitales historiques de la Normandie, l'aînée et la cadette, mais aussi au Havre, jamais des élections municipales n'avaient eu finalement autant d'importance quant aux enjeux d'avenir: l'avenir du pilotage urbain et métropolitain normand se joue ce dimanche. En conséquence, l'avenir même de la Normandie ce joue ce dimanche mais le premier tour, dominé par une abstention record pour des élections municipales, laisse le goût amer du constat trop habituel que la plupart des électeurs se contrefichent de connaître les véritables enjeux d'une élection...

Dur dur de retrouver toutes les pièces du puzzle normand dans l'estuaire de la Seine...

 

Au Havre, le successeur d'Antoine Rufenacht, Edouard Philippe (député-maire UMP sortant) est confiant pour le second tour: un sondage le donnerait vainqueur avec plus de 52% des voix...

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/resultats-municipales-2014-le-havre_1502540.html

Mais Le Havre et son agglomération sont totalement, ou presque, isolés dans une Hot Normandy dominée par une Fabiusie hargneusement  anti-havraise... Quid du pôle métropolitain de l'Estuaire ? Le salut viendrait-il de Caen la Mer ?

Caen la Mer, l'Amère, l'Amer... Le maire?

A Caen la soirée de dimanche prochain sera forcément amère pour l'un des deux camps en lice dans un affrontement d'une dureté que l'on n'avait pas vue depuis bien longtemps dans cette bonne ville normande plutôt modérée et attachée depuis 1944 aux valeurs humanistes les plus essentielles... Le partage entre les deux listes fusionnées à gauche (Philippe DURON le maire sortant qui a promis qu'il renoncerait à son écharpe de député s'il était réélu) et à droite (Joël BRUNEAU) se fera certainement à moins de 1000 voix d'écart: 24 000 électeurs caennais ne sont pas allés aux urnes dimanche dernier.

http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0203327178626-a-caen-le-maire-ps-philippe-duron-se-bat-pour-conserver-la-ville-651653.php

La question du statut, du rôle ou de la place de Caen "capitale régionale" dans le futur ensemble normand dominé par la future métropole rouennaise émerge enfin un peu en cette fin de campagne:

A droite, on a fait venir hier mercredi à Caen, Edouard Philippe le maire du Havre pour un échange sur le pôle métropolitain de l'estuaire qui pourrait se prolonger jusqu'à l'estuaire de l'Orne puisqu'un axe partisan cohérent pourrait se dessiner dimanche soir en cas de victoire de la droite caennaise, de la mairie de Caen à celle du Havre (UMP) en passant par le milieu qui est déjà au centre (UDI) avec la mairie de Deauville et le conseil général du Calvados...

Cependant, le candidat de droite, Joël Bruneau (UMP) reste on ne peut plus flou sur la question essentielle d'une Normandie unifiée qu'il voit surtout unifiée pour sa disparition dans l'axe Seine: pour ce berrichon s'apprêtant à devenir maire de la seconde capitale historique de la Normandie, Caen n'est qu'une banlieue Ouest de la grande région parisienne tout juste bonne à saisir les quelques opportunes miettes qui pourraient tomber de la table du futur Grand Paris... Comme vision, c'est un peut court !

A gauche, Philippe Duron doit rattrapper son retard en mobilisant comme jamais les abstentionnistes. Bien qu'il soit en difficulté, il a reçu cette semaine deux soutiens de poids: celui de la communauté universitaire et scientifique caennaise qui souhaite  la poursuite des projets mis en branle pour faire de Caen "la Grenoble normande", c'est à dire, la "ville campus", la "ville créative et technopolitaine" de la future 6ème région de France. Et celui de la majorité des 35 maires de la communauté d'agglomération qui souhaitent la réalisation du futur tramway-fer caennais.

L'enjeu final pour Caen est donc d'exister comme "l'Athènes normande" (technopole universitaire de niveau national et international en Normandie et dans l'Axe Seine) pour, à terme, coopérer avec la "Babylone normande" (Rouen métropole capitale administrative de la future Normandie): au delà des préférences partisanes, c'est bien sur la clairvoyance quant au futur rôle de Caen en Normandie que va se jouer le nouveau mandat municipal qui s'achèvera en 2020 date à laquelle une fusion des conseils régionaux normands pourrait être effective...

Y a-t-il un logo de trop ?

 

A Rouen, comme à Caen, les listes de gauche et de droite ont fusionné... Yvon Robert (PS) est donné vainqueur par les sondeurs: certaines mauvaises langues locales disent que si Valérie Fourneyron était encore à la manoeuvre, la tâche pour la gauche rouennaise aurait été aussi compliquée qu'à Caen... La droite rouennaise a, néanmoins, réussi l'exploit de surmonter ses haines recuites pour fusionner les listes au second tour. Jean-François Bures (UMP) a pris la tête de la liste dans la ville du centriste Lecanuet.

http://www.lepoint.fr/municipales-2014/municipales-2014-a-rouen-gauche-et-droite-fusionnent-leurs-listes-25-03-2014-1805482_1966.php

Contrairement à Caen, le Front National  (Guillaume Pennelle) a fait le score qui lui permettra d'être au second tour à Rouen dont 40% des électeurs résidents ne sont pas allés voter au premier tour...  La victoire d'Yvon Robert s'annonce donc sans éclat pour ne pas dire plus !

http://haute-normandie.france3.fr/2014/03/24/debat-de-l-entre-deux-tours-rouen-posez-vos-questions-aux-candidats-441667.html

La campagne rouennaise s'est déroulée dans l'ombre portée du Grand Absent avec l'étrange impression d'un débat micro-local qu'on aurait pu avoir dans une commune rurale s'interrogeant sur son appartenance à telle ou telle intercommunalité. Etrange impression que Rouen n'est plus dans Rouen comme Rome n'est plus dans Rome, que l'agglomération construite par Laurent Fabius n'a pas besoin de sa commune centrale, que l'ovni CREA  s'apprête à devenir "métropole" sans qu'on sache de quelle ville centre il s'agit sans même parler de la région où cette "métropole régionale" s'apprête à  éclore...

La droite rouennaise a fait de ce problème d'identité de la future métropole l'un de ses angles d'attaques favoris, non sans raison: ce sera le chantier prioritaire du prochain maire de Rouen que de résoudre ce problème d'identité tant par le changement de nom de la future collectivité métropolitaine ( ce sera fait en juin prochain: CREA pourrait disparaitre au profit de "Rouen Normandie Métropole" ) que par la nécessité pour le maire de Rouen d'être aussi le président de l'agglomération: la pseudo collégialité qui ne doit pas faire d'ombre au Grand Absent risque de devenir un handicap majeur pour le futur développement d'une vraie métropole régionale qui, à moins d'un an de sa création officielle, cherche encore son identité voire sa région...

Rouen Normandie Métropole serait plus crédible si Laurent Fabius avait bien voulu condescendre à n'être que le député-maire et président de l'agglomération rouennaise: sauf que Laurent Fabius n'est pas Alain Juppé et encore moins Martine Aubry. Rouen c'est plus compliqué, semble-t-il que Bordeaux ou Lille !

En tout cas, au 1er janvier 2015, Rouen ne doit plus être une grosse abbaye mise en commende pour le seul profit d'un...

 

... d'un grand Abbé de Cour toujours absent ou presque !

Il en va de l'avenir même de Rouen et donc de la Normandie (nous en reparlerons ici même très bientôt...)

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Commentaires
C
@Sadviking: l'allongement de la piste de Carpiquet est dans le programme du nouveau maire de Caen Joël Bruneau comme cela se trouvait aussi dans le programme du maire sortant. Comme le locataire du CG du Calvados Jean Léonce Dupont se trouve bien bordé par l'UMP à Caen et ... au Havre va-t-il enfin cesser de s'y opposer sous prétexte que la déviation de la RD de Caumont L'Eventé qui est nécessaire pour allonger la piste de l'aéroport coûterait trop cher. La politique partisane est l'un de ces luxes que notre pauvre région et notre pauvre pays ne peuvent plus s'offrir !
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S
La complémentarité, ce sont les passagers et les compagnies qui décident. A Deauville les vols vacances et le trafic "jetset". A Caen les vols réguliers avec à la clé l'allongement à 2200 m de la piste. Il est des évidences qu'il est inutile de masquer.
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C
Un argument de plus qui plaide pour la complémentarité entre les deux plateformes aéroportuaires normandes de Caen et de Deauville... Dans le cadre de la future CRCI normande en 2016 il sera enfin peut-être temps d'en finir avec la guéguerre aéroportuaire normande pour aller vers l' ANA (Aéroports Normands Associés) comme a su faire avec succès PNA (Ports Normands Associés)
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S
Les compagnies aériennes choisissent Caen-Carpiquet.<br /> <br /> Après Volotea (deux vols hebdomadaires vers Ajaccio) c'est au tour de Flybe de s'installer à Carpiquet avec 4 vols hebdomadaires vers Londres.:<br /> <br /> http://www.air-journal.fr/2014-04-05-flybe-ouvre-une-route-entre-caen-et-londres-5103245.html<br /> <br /> Trois compagnies sont désormais présentes à Carpiquet: Hop (Air France), Volotea et Flybe (qui commercialise ses vols sous l'appellation Caen-Normandy).....
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