Cette lettre a été envoyée aujourd’hui au journal le Monde.
« J’irai construire ma Normandie »
Lettre aux Normands. Et au Monde.
De Chloé S. Herzhaft
Formatrice spécialisée autour de la citoyenneté du XXIème siècle,
historienne et co-créatrice de la Fête Des Normands
Les régions, terrain à haute charge passionnelle, entament un nouveau chapitre de leur histoire. Quelques rapprochements, quelques éloignements, un peu de pertinence historique, de la logique administrative, économique, partout un mouvement de réforme. Mais cela change-t-il quelque chose ? Oui. Et non. Question d’échelle, de temps notamment.
Au regard de l’histoire, millénaire pour certaines, ces changements ne veulent pas dire grand-chose. Les régions ont une identité suffisamment forte pour défier le temps. Mais dans le regard de certains de leurs habitants, ce nouveau tremblement de terre est un évènement, quelque chose qui leur rappelle combien ils aiment et tiennent à leur région. Parfois, cet amour est une évidence, depuis longtemps. Les Corses, les Basques, les Bretons pourraient vous en parler longuement au coin d’un feu universel. Ils se sentent pétris, pour la plupart d’entre eux, l’écrasante majorité d’entre eux, du besoin de mieux connaître leur passé, leurs racines, notamment pour mieux construire, parce qu’il s’agit bien de construction, leurs avenirs.
S’investir pour sa région est une envie qui, si elle n’est pas nouvelle, rencontre un enthousiasme renouvelé. Prenons un exemple discret, celui d’une région aussi peu expansive que le sont ses habitants, la Normandie. Seuls les Normand(e)s, peut-être, savent quelles richesses, quels potentiels immensespatientent autour d’eux. Quoi ? Quelle est cette Normandie ? Que représente-t-elle pour les Français, les touristes ? Les vaches ? La pluie ? Le si délicat André Bourvil ?
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http://fetedesnormands.com/2014/06/07/lettre-ouverte-aux-normands-et-au-monde/