NORMANDISER LA GARE SAINT LAZARE... avant que les bobos parisiens n'en fassent définitivement une boîte de nuit!
La gare Saint Lazare est avec plus de 400 000 voyageurs quotidiens est la seconde plus grande gare de Paris (la première étant celle du Nord) et elle vient d'être totalement rénovée (notamment la salle des Pas perdus et la galerie commerciale).
Sauf qu'elle demeure la seule gare terminus à Paris en l'absence de toute interconnexion en amont des quais, que les matériels équipant les voies, pour ne pas parler des trains eux-mêmes, sont à bout de souffle, qu'un train passe toutes les minutes sur le même aiguillage aux heures de pointe, que la signalétique valorisant la Normandie reste bien timide et quand il s'agit de valoriser la gare Saint Lazare comme lieu urbain attractif c'est pour y organiser une rave party techno géante pour les bobos parisiens !!!
A quand le message lénifiant suivant à destination des usagers normands?
"en raison d'un évenement festif organisé en gare St Lazare, le train à destination de Cherbourg aura une heure de... retard!"
En tant qu'organisatrice de transports publics, la Région "Normandie" a bien l'intention de reprendre totalement en mains l'offre public ferroviaire à la destination de la Normandie au départ de la gare Saint Lazare pour, à terme, proposer aux voyageurs, un projet sinon un produit global de qualité : une société normande des chemins de fer ne saurait faire pire que la SNCF!
Hervé MORIN a donc décidé de prendre les affaires ferroviaires normandes sérieusement en mains: après la reprise des trains "TET", il s'agit de "normandiser" l'offre ferroviaire au départ de la gare Saint Lazare...
Lire ci-après les informations données par Paris-Normandie:
Transports. La Normandie demande aux internautes de déterminer les équipements des trains régionaux qui doivent entrer en circulation en 2020. L’occasion de mettre la pression à la SNCF.
« Normandiser » la gare Saint-Lazare
Pas question alors de choisir des trains au petit bonheur la chance : «Les usagers veulent un saut qualitatif. Et on ne peut pas passer à côté de l’enveloppe de 720 millions d’euros de l’État qui nous a confirmé ses investissements massifs sur le réseau», continue Hervé Morin, accompagné de Jean-Baptiste Gastinne, vice-président en charge des transports ; investissements de l’État qui, au total, s’élèveront à 1,2 milliard d’euros pour les trains neufs, la remise à niveau des infrastructures (rails et quais)...
Sauf qu’avant de passer aux aménagements intérieurs des rames, il va falloir les commander. Et là, Hervé Morin s’agace : «Nous attendons une étude de gabarit pour être sûr que les rames puissent en croiser d’autres à la sortie de Saint-Lazare. Mais ces gros nuls de la SNCF sont en retard. Nous devions l’avoir fin août, nous l’aurons fin septembre.»
Jean-Baptiste Gastinne temporise : «La question c’est plutôt de savoir combien ça va coûter...» Si l’étude est concluante, la commande des quarante rames sera lancée chez l’un des deux fournisseurs - non communiqués - en lice avant la fin de l’année via un accord tripartite Région-État-SNCF. Et si les résultats sont négatifs ? «On relance un appel d’offres, nous serons alors sur 2021 et non plus sur 2020 pour la mise en service», indiquent les élus régionaux.
L’opération est en tout cas intéressante pour les ateliers normands de Sotteville-lès-Rouen et de Granville qui s’occuperont de la maintenance du matériel Intercités, jusqu’alors gérée à Clichy. «Cela représente entre 80 et 100millions d’euros pour Sotteville et 15 à 20millions pour Granville», rappelle Hervé Morin.
Au-delà des trains, la gare Saint-Lazare est également sujet de discussions avec Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, pour faire accélérer les travaux à la sortie de la gare SNCF : «Cela pose des gros problèmes de ponctualité, indique le conseil régional normand. La SNCF nous annonce la fin des travaux fin 2017. Nous voulons que cela aille plus vite».
La gare parisienne doit également se «normandiser» dès 2017 : une meilleure signalétique pour les trains normands, la mise en place de contrôles - humain d’abord puis par portiques - pour éviter «la fraude colossale», le développement de la vidéosurveillance... «Et tout cela va s’étendre aussi aux gares normandes», ajoute la Région qui va faire la connaissance dans les prochains jours d’un coordinateur des chantiers Normandie tout juste nommé par la SNCF. Il pourra alors reparler de la Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) qui n’est «absolument pas remise en cause par ces investissements», indique Hervé Morin.
Anthony Quindroit
a.quindroit@presse-normande.com