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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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10 mars 2017

COMMUNICATIONS du Mouvement Normand: la panne démographique normande et actualités régionales de février 2017

La rédaction de l'Etoile de Normandie a reçu le communiqué suivant du Mouvement Normand:

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Le constat lucide et amer de la perte de dynamisme démographique de la Normandie est dressé. Ainsi que celui de la dévitalisation des centres villes au profit des périphéries et du péri-urbain. Le desserrement de la région parisienne vers l'Ouest est noté aussi (dans l'Eure). En revanche, on ne suivra pas l'idée qu'il y ait un "remplacement" de la population normande par des populations immigrées étrangères qui sont stables et présentes pour certaines depuis plus de quarante ans car venues en Normandie lors de la dernière phase de développement du fordisme industriel des Trente Glorieuses.

Le phénomène qui nous apparait le plus inquiétant et qui contribue à accélérer le vieillissement de la population normande c'est plutôt l'arrivée des retraités de la région parisienne cherchant à profiter de la qualité de vie normande après une vie de labeur plus ou moins pénible dans les couronnes parisiennes et le grand départ sans retour de la jeunesse normande.

LE SEMAINIER DU MOUVEMENT NORMAND

COMMUNIQUE N° 250  -  SEMAINE 11  -  MARS 2017

 

UNE DEMOGRAPHIE NORMANDE EN BERNE

« Il n’y a de richesses que d’hommes », disait Jean Bodin, l’économiste du XVIe siècle. Ce n’est certes plus le point de vue des adeptes de la décroissance, tels qu’ils se recrutent chez les Khmers Verts, qui veulent appliquer leur doctrine mortifère en Europe sans voir que, sur les autres continents, la démographie explose littéralement. Un dynamisme démographique modéré est, en nos pays, un signe de bonne santé économique, social et culturel. Qu’en est-il d’une baisse constante de la population ? Quelles sont les conséquences d’un accroissement naturel – différence entre naissances et décès + solde positif ou négatif des mobilités de population – lorsqu’il devient déficitaire ?  Telles sont les questions que devraient se poser les responsables politiques et ceux qui ont la charge d’aménager le territoire.

L’EVIDENCE DES CHIF

D’abord les chiffres.                                                                                                                                                  

« 3 335 645 Normands ! », a titré Paris – Normandie. Soit une (dérisoire) augmentation de + 0,20% de 2009 à 2014. Département par département, les résultats s’établissent ainsi :                                       

- Seine – Maritime :     1 257 920 habitants, soit + 0,10 %                                                                                

- Eure                       :    598 347 habitants, soit + 0,50 %                                                                                   

- Calvados               :    691 070 habitants, soit + 0,30 %                                                                                    

- Manche                :    499 958 habitants, soit + 0,10 %                                                                                    

- Orne                     :    287 750 habitants, soit -  0,30 %                                                                                        

Une analyse plus fine, telle qu’elle apparaît dans la presse locale, tant au mois de janvier que février, montre, pour les villes, des évolutions positives à Saint – Lô ( + 0,70 %), Granville ( + 0,30 %), Yvetot ( + 0,10 %), Pont – Audemer ( + 0,50 %), Bernay ( + 0,30 %), Louviers ( + 0,30 %). Rouen et Fécamp restent stables.

Et TOUTES les autres villes normandes connaissent un déclin !                                              

Honfleur perd des habitants… Beuzeville en gagne. Les stations de la Côte fleurie « vivent les difficultés de toutes les cités balnéaires : la population diminue à cause de la cherté de l’immobilier » (Ouest-France, 3 janvier 2017). A l’inverse, Pont – L’Evêque connaît un accroissement.                                                                                                             

Saint – Lô progresse (19 426 habitants), mais est encore loin de retrouver ses chiffres de 1982 (23 212 habitants). Cherbourg masque sa baisse ( - 0,60 %) parce que, par les regroupements de communes qui en font Cherbourg en Cotentin, l’ensemble atteint 80 959 habitants (9e ville de l’Ouest).

Caen a perdu 3 200 habitants, bien entendu compensés par la croissance de la population périphérique. Même phénomène au Havre où, dans la CODAH, la ville – centre perd des habitants au bénéfice des communes de la Pointe de Caux. C’est dans l’Orne que la chute est la plus significative. Flers perd 1 200 habitants et son agglomération 1 300. Argentan perd 400 habitants, Alençon 1200, Domfront, 200, L’Aigle 10, Gacé, 150, etc.                                                                                                                        

Dans le Calvados, Lisieux passe sous la barre des 20 000 habitants. Bayeux semble enrayer sa chute depuis 2009. Vire décline toujours un peu plus, mais la commune nouvelle de Vire en Normandie qui regroupe huit anciennes communes connaît aussi une certaine baisse (17839 habitants, - 0,70 %).                                                                                                                                                                   

L’impression est différente dans l’Eure où de nombreuses communes rurales connaissent une certaine progression de leur démographie, ce qui n’est pas le cas de certaines villes (Vernon , Evreux). Il s’agit d’un phénomène local : le desserrement de la région parisienne.                               

Plus contrastée est la situation en Seine – Maritime : dans la Métropole Rouen – Normandie, nombre de communes péri – urbaines voient leur population augmenter alors que les cités les plus proches de Rouen stagnent ou faiblissent (Bihorel, BoisGuillaume, Bonsecours, Déville, Grand-Quevilly, Grand-Couronne, etc.)                                                                                                                                          

Tout cela est factuel, mais il convient – ce que les Elus n’aiment pas faire – de comparer avec les régions adjacentes. Et, là, le constat est amer : alors que les Pays de la Loire (3 690 659 habitants) connaissent une progression de + 0,81 %, et la Bretagne (3 276 543 habitants) de + 0, 55 %, la Normandie obtient poussivement + 0,21 % ; Dans les départements de l’Ouest, l’écart va grossissant entre les deux départements contigus de la Mayenne ( 307 350 habitants) et de l’Orne (287 750 habitants) alors que ces collectivités se situaient à la quasi égalité il y a vingt ans. Une carte des densités de populations cantonales indiquent, mieux qu’un long discours, la véritable dépression démographique du Bocage ornais et manchois.

ENTRE RESIGNATION ET DENI

Ce qu’il y a d’irritant dans la parution de ces bilans démographiques, c’est que les Elus – on est habitué -, mais aussi la presse, masquent ou minimisent des réalités dérangeantes. La palme en revient – et avouons que nous en sommes surpris – à notre estimé confrère de La Manche Libre, qui a titré (contre l’évidence) « La population augmente : pourquoi la Manche et le Calvados attirent autant ? » (7 janvier). Mais des Elus se contentent de peu ou sombrent dans le déni. Ainsi maire de Coutances, Yves Lamy, qui conteste les chiffres (accablants) de l’INSEE. Coutances est passée de 9 380 habitants en 2009 à 8 789 en 2014… D’autres se rassurent : « Notre ambition est limitée. Il faut être raisonnable, notre but est de nous stabiliser » (Pierre Pavis, maire d’Argentan). Yves Goasdoué, maire de Flers, « espère une accalmie » ( - 427 habitants en cinq ans !).

Pourtant, on commence à donner de véritables explications au phénomène inquiétant d’une Normandie autrefois « naisseuse » et qui sombre dans la désespérance démographique, le vieillissement de sa population et – a-t-on encore le droit de le dire ? – dans le remplacement de sa population, comme en témoigne la part de plus en plus importante de naissances d’origine immigrée (Turcs, à Flers, Maghrébins et Sub-Sahariens dans l’Eure)…                                                                                       

Parmi ces explications, relevons la propension constatée des classes moyennes laborieuses chassées des centres – ville. A titre d’exemple, ces propos de Michel Lamarre, maire de Honfleur : « Les maisons de pêcheurs sur plusieurs étages, avec de petites pièces, ne conviennent plus aux familles. Les couples avec enfants veulent un garage, trois chambres : la physionomie historique de la ville, au moins dans son centre, ne le permet pas ». Il aurait pu ajouter le prix de l’immobilier urbain qui décourage l’accession à la propriété des catégories laborieuses. Colette Nouvel – Rousselot, maire de Touques, confirme: « Comme à Deauville, l’immobilier devient sans doute un peu cher pour les locaux ».                                                                                                                                                                      

Ces explications sont en fait superficielles, bien que tout à fait vérifiables. Mais qui parle de l’écrémage systématique de la population normande, jeune, diplômée, dynamique, qui, année après année, est le lot de notre jeunesse contrainte d’aller sous d’autres cieux chercher un avenir professionnel ?                                                                                                                                     

Particulièrement pertinentes nous semblent les observations d’Anne – Marie Cousin, maire de Torigni sur Vire, qui voit une corrélation entre désenclavement et dynamisme de l’emploi, donc, à terme, élan démographique : « La nouvelle commune de Torigni – Les Villes profite de la proximité de l’Autoroute A 84. Etre un carrefour d’axes routiers permettant de se rendre au travail, à Saint – Lô et dans tout le Calvados, est un argument récurrent dans le choix de l’installation de jeunes couples » (in Ouest – France, 3 janvier). Observation identique à faire à Beuzeville, dans l’(Eure, qui progresse alors que Honfleur, à côté, connaît une baisse relative. Cas contraire pour le Mortainais qui demeure enclavé par rapport au reste du Sud Manche.

L’évolution démographique doit interpeller tous les responsables. Au plan national où la politique familiale est mise à mal. Au plan régional où la Normandie subit depuis quarante ans les effets du désintérêt gouvernemental pour y mener les investissements qu’il fallait y faire en matière d’infrastructures de communications notamment. Au plan local, enfin, où la désertification rurale, d’une part, la gentrification des centres de toutes nos villes, d’autre part, introduisent une certaine désespérance qui se traduit par l’amoindrissement du dynamisme de la population. La natalité n’en est que l’aspect le plus visible et la décroissance naturelle la conséquence la plus évidente.

Il est temps, en Normandie, de changer de logiciel.

Didier PATTE

Porte – parole et ancien Président du Mouvement Normand


 

Sous les sabots de SLEIPNIR, le coursier d’ODIN…

LE COURRIER DE L’O.D.I.N.

OFFICE DE DOCUMENTATION ET D’INFORMATION DE NORMANDIE

 

LES ACTUALITES NORMANDES DU MOIS DE FEVRIER 2017

Février est un mois court et les jours n’y sont pas longs : l’actualité normande ne vit pourtant pas au ralenti, mais les péripéties étranges de la prochaine élection présidentielle semblent accaparer toutes les attentions. Nous n’ajouterons rien à ce tohu–bohu et resterons cantonnés aux affaires strictement normandes… quoique la préparation des élections législatives, celles-là ancrées dans nos territoires, ne nous éloignent pas vraiment des enjeux strictement normands… Néanmoins, nous ne commenterons pas les premières candidatures ou investitures : le temps viendra.                              

Ce qui nous intéressera en premier lieu, et nous nous y étions engagés dans notre précédente livraison, c’est la nouvelle géographie administrative de la Normandie, avec ses problèmes et ses perspectives d’évolution.

UNE NOUVELLE GEOGRAPHIE ADMINISTRATIVE DE LA NORMANDIE QUI N’EST PAS ENCORE STABILISEE

Liberté – Dimanche, le 16 février dernier, a consacré une page entière au « grand bazar des territoires », le tout agrémenté d’une carte fort utile dont il faudra se pénétrer. L’article est très critique et parle – avec juste raison – « d’un vrai casse-tête, pour les citoyens comme pour leurs élus ». Il est vrai qu’avec la Loi NOTRe, le citoyen de base a du mal à distinguer entre communautés de communes (CDC), communautés d’agglomération (CA), communautés urbaines (CU) et métropole – il n’y en a qu’une : Métropole Rouen – Normandie -. Mais il faut assimiler aussi la notion d’E.P.C.I., de pôles métropolitains, d’intercommunalités. Il faut surtout clarifier les compétences des trois niveaux de collectivités territoriales : communes, départements et Région.                                                    

Ce n’est pas simple et il va falloir beaucoup de pédagogie pour faire entrer dans la tête des gens toute l’économie de ce chamboulement administratif. On en est loin et l’on comprend qu’un Elu déclare : « Les gens ne s’y retrouvent pas ». Ajoutons à cela les gouvernances erratiques de ces nouvelles structures administratives, avec des assemblées pléthoriques, des frais de représentation qui laissent rêveur parce qu’il faut ménager les susceptibilités (combien de vice-présidences ?) et indemniser les représentants pour un temps passé très souvent à des querelles de procédure… On peut charger la barque et, sans nul doute, beaucoup seront tentés par une sorte de poujadisme civique en dénonçant une gabegie de temps, de moyens et de talents pour des résultats qui n’apparaissent pas de prime abord. Ce n’est pas la position du Mouvement Normand, favorable dans le principe à ce grand remue – méninges des structures, même s’il appelle de ses vœux une simplification, une harmonisation, une recherche systématique d’économie de moyens, une restriction du nombre des membres de ces nouvelles assemblées, le tout sous l’égide de la Région, chef de file incontestable de l’aménagement du territoire.

 Au premier janvier 2017, la Normandie est passée de 157 à 73 intercommunalités. En Seine Maritime, il y en avait 36 avant, il n’y en a plus que 20. Dans l’Eure, on est passé de 33 à 13, dans le Calvados, 37 à 17. Dans l’Orne, de 29 à 15 et de 22 à 8 dans la Manche.Dans l’ensemble – il faut le dire – la Normandie a été une bonne élève et a joué le jeu de la Loi NOTRe.                                                                                                                                                                                

Une caractéristique saute aux yeux : l’inégalité entre ces différentes structures. Le cas de la Manche est éclairant : la Communauté d’Agglomération du Cotentin représente 181 897 habitants, la CDC de la Baie du Cotentin 23 379 habitants, la Communauté d’Agglo de Saint-Lô 75 494 habitants, la CDC Coutances Mer et Bocage 48 091 habitants, la CDC de Villedieu – Intercom 15 755, celle de Granville Terre et Mer 44 276 habitants et la CDC Mont-St-Michel Normandie 88 517 habitants.            

Il y a débat sur les compétences respectives des grandes intercommunalités par rapport à celles des départements. Dans la Manche (gardons cet exemple), le Président du Conseil départemental, Philippe Bas,, souhaiterait que les intercommunalités limitassent leurs compétences au tourisme, au développement économique, au traitement des ordures ménagères, tandis que les communes s’occuperont des services de proximité, notamment dans les communes rurales. La Loi NOTRe est imprécise en la matière. On remarquera que nous n’avons pas évoqué les regroupements de communes et l’émergence des « communes nouvelles » (24 dans le Calvados par exemple), ni la création prochaine du Pôle métropolitain de l’Estuaire, s’appuyant à la fois sur des parties de la Seine Maritime, de l’Eure et du Calvados.                                                                                                                                                            

Au final, il est trop tôt pour évaluer la pertinence des regroupements de communes, de CDC, d’Agglos, etc. et il va falloir être attentifs à toutes les évolutions à venir et à toutes les corrections qu’il faudra certainement apporter à certains découpages. C’est sans doute très anxiogène, mais c’est, à notre avis, une phase obligatoire de la transformation de notre géographie administrative.   L’élection des présidents des nouvelles structures rebat les cartes dans le personnel politique : espérons que certains nouveaux « patrons » de ces entités ne verront pas dans leur désignation un tremplin pour briguer de plus hautes fonctions.

LE SALON DE L’AGRICULTURE EST UNE OCCASION D’UNANIMITE NORMANDE

 Cette grande manifestation se déroule à cheval sur la fin février et le début mars : nous en parlons tout de suite car nous avons relevé nombre d’articles sur la préparation de cet événement pour lequel bien des acteurs se sont mobilisés avec enthousiasme. Le Stand Normand a été d’emblée l’un des plus remarqués : les cinq départements ont fait cause commune (la réunification a du bon !) et les produits normands sont à l’honneur. Mention spéciale doit être faite pour le Cidre du Cotentin qui vient d’obtenir son A.O.C., rejoignant ainsi les autres cidres A.O.C. normands. A ce propos, l’un d’eux, le cidre de Cambremer, s’inquiète : son appellation ne va-t-elle pas tomber à cause des regroupements de communes ? Autre succès : le démarrage constaté de l’agriculture biologique. + 30 % en deux ans en Normandie. Un sujet d’inquiétude : la Normandie restera-t-elle toujours aussi verte puisque beaucoup de prairies sont transformées en surfaces céréalières ? C’est une conséquence de la crise de l’élevage. Cette mutation est-elle irréversible ? Se souvenir qu’au XVIIIe et XIXe siècles, la Normandie, du fait de l’attraction du marché parisien, qui voulait des laitages et de la viande, « s’est couchée en herbe », là où, auparavant , les paysans s’échinaient à faire pousser le blé, l’avoine, le seigle et l’orge.                     

La diversification de l’économie agricole est certainement un moyen de surmonter la crise de ce secteur. Les « niches » offrent des opportunités intéressantes : nous avons retenu la culture de la pomme de terre (Paris- Normandie, 16 février), l’élevage des porcs de Bayeux en Pays d’Auge (Ouest-France, 16 février) moutons et brebis sur Tatihou (Ouest – France, 4 février)… Mais le Salon de l’Agriculture a révélé d’autres spéculations remarquées. Nous reviendrons sur le sujet. La bataille fait rage à propos du Camembert – que l’on voudrait voir reconnu par l’UNESCO – entre l’A.O.C « Camembert de Normandie » et les industriels du « Camembert fabriqué en Normandie ». Nous avons apprécié l’intervention de Jean – Léonce Dupont, président du Conseil départemental du Calvados qui, dans Le Pays d’Auge du 14 février, a parfaitement assumé la défense de l’A.O.C. et en a résumé la problématique.

MOBILITES NORMANDES

On apprend sans surprise que Rouen se classe 16e et Caen 20e parmi les villes les plus « bouchonnées ». En fait, nous nous attendions à pire pour Rouen, mais il faut admettre que la circulation automobile s’y améliore quelque peu. A noter que Le Havre – malgré une entrée de ville assez calamiteuse à certaines heures – est une ville où l’on circule relativement facilement.Alors que les péages autoroutiers ne cessent d’augmenter et, ainsi, de pénaliser les mobilités routières en Normandie, nous constatons que les péages sur le Pont de Normandie et le Pont de Tancarville n’augmenteront pas cette année. Le trafic sur ces franchissements indispensables de l’Estuaire est en croissance de 1,2 % et représente 6 304 162 passages pour le Pont de Normandie et 4 982 326 passages pour le Pont de Tancarville (en légère baisse de – 2, 33 %). A noter que le fruit des péages sur les ponts revient à la C.C.I. du Havre alors que les péages autoroutiers vont à des sociétés étrangères à la Normandie.  

Grave problème autour des Bacs de Seine : quelques-uns sont anciens, ils coûtent cherà la collectivité départementale, sont quelquefois en panne. Le bac de Quillebeuf est le plus menacé : il est vrai que le département de l’Eure regimbe pour en partager les frais. Ces bacs sont indispensables et complètent les trois ponts de Normandie, de Tancarville et de Brotonne.

La Région a décidé de placer les aéroports de Deauville – Normandie et de Caen – Carpiquet sous une gestion commune. Parviendra-t-on à les rendre rentables ? Avec un ensemble de liaisons et de charters suffisant et une augmentation significative du trafic ? Et quid des autres aéroports, Rouen – Boos, Le Havre – Octeville et Cherbourg – Maupertus ? En tout cas, on note avec satisfaction la nomination d’une Dame, Maryline Haize – Hagron à la tête des deux aéroports de Deauville et de Caen : cette gouvernance unique est un gage de progression.                                                                                                                                                                            

Au plan ferroviaire, nous notons avec satisfaction une amélioration des relations entre Caen et Rouen : les dessertes y passent de 9 à 11 et les deux nouvelles liaisons sont directes et font gagner 10mn.

ECONOMIE MARITIME             

Nous la considérons comme primordiale en Normandie et, par suite, nous y consacrerons tous les mois une rubrique attentive. La croisière se porte bien. Les croisiéristes ont injecté 30 millions d’euros au Havre et le Port de Cherbourg lance une nouvelle passerelle – croisière. Si le Grand Port Maritime  du Havre (G.P.M.H.) connaît une légère baisse de son trafic des conteneurs, il reste à la pointe de l’innovation par la création de Trafis Lab, un laboratoire pour créer le port du futur. D’autre part, nous avons apprécié le succès de l’entreprise Gardet & De Bezenac, spécialisée dans la déconstruction des navires en fin de carrière, et qui vient d’obtenir l’agrément de la Commission Européenne : l’ancien site des A.C.H. est donc assuré de vivre.La Cour des Comptes a épinglé la gestion des ports et, notamment, la réforme portuaire. Ce qui fait râler la C.G.T. sur les quais du Havre et de Rouen. La Cour des Comptes a, de plus, critiqué la politique maritime du Gouvernement qui ne fait pas les bons choix pour dynamiser les ports de la Basse Seine, toujours enclavés vis-à-vis de leur hinterland. Et ce n’est pas le Canal Seine – Nord – Europe qui va améliorer la situation. Les responsables politiques en sont conscients. Bernard Cazeneuve, le Premier ministre, est venu proclamer à Rouen que « la Seine, qui était hier un lieu, est devenu un lien ». La phrase est belle, mais que recouvre-t-elle vraiment ? On attend – vainement – les investissements qui permettraient aux ports de Rouen et du Havre de lutter à armes égales avec les ports du Northern Range… De leur côté, Hervé Morin, Président de la Normandie, et Valérie Pécresse, Présidente de l’Ile – de – France, ont conclu le « Pacte de Gaillon », par lequel ils réclament une autre gouvernance – moins étatique – des ports du G.I.E. HAROPA ;  Enfin nous regrettons que l’entreprise Double A, à Alizay, se retire du projet de port fluvial qui y était prévu. Cela va-t-il remettre en cause la création d’une plate-forme logistique multimodale à cet endroit ? Dans le complexe HAROPA, il ne faudrait pas que la seule région parisienne soit éligible à la création de plates-formes logistiques, dont on sait tout l’intérêt économique pour les entreprises de conditionnement des marchandises amenées dans les conteneurs.

DE TOUT UN PEU

Si le Village des Marques de Honfleur (le « Normandy Outlet », ainsi bêtement désigné) sort de terre et commence ses recrutements de personnel, celui de Douains ne verra pas le jour : le projet est retoqué, au grand dam des Elus du coin et à la satisfaction de la C.C.I. de Rouen : difficile d’avoir une position à ce sujet. Ce qu’il ne faudrait pas, c’est que le projet de Douains se transférât dans les Yvelines, du côté de Mantes.Les défaillances d’entreprises ont été moins nombreuses en 2016 : - 11,2 % en Normandie, alors que la performance est moins à l’échelon national (- 8,3 %). Est-ce un indice d’une éclaircie dans la crise économique qui a tant touché la Normandie ?                                                                                                      

L’entreprise LM Wind Power confirme son projet de création d’une usine de pales d’éoliennes sur les terrains disponibles du Port de Cherbourg.             On prévoit la création de 15 stations de recharge d’hydrogène en 2018 en Normandie : les lieux sont retenus. L’hydrogène sera fourni par l’usine d’Air Liquide de Port – Jérôme. La Normandie pourrait être pionnière et exemplaire en ce domaine. Un incident s’est produit à la centrale nucléaire de Flamanville : quelle est sa gravité ? Dans un billet bien senti, Nicolas Denoyelle, dans Dimanche – Ouest-France du 19 février, déplore que les responsables « jouent sur les mots » - « Il y a eu une « détonation », pas une « explosion ». Les salariés n’ont pas été « intoxiqués », mais « incommodés »… » -. Dans sa conclusion, le journaliste écrit assez drôlement : « En tout cas, ceux qui savent qu’ils vivent près d’un site nucléaire, et non à côté d’une usine de casseroles, apprécieront ».

               

ACTIVITES DU CONSEIL REGIONAL         

Pèle – mêle, relevons :                                                                                                                                             

- L’injection de 200 000 euros dans la filière voile.                                                                                        

- L’agence Normandie Participation investit 6,3 millions dans l’économie normande.                            

- L’Etablissement Public Foncier de Normandie (E.P.F.N.) programme 300 millions d’investissements d’ici 2021 dans la réhabilitation de friches industrielles.                                               

- Les agences contre la pollution de l’air, Air Normand pour l’ex – haute Normandie et Air Com pour l’ex -  basse Normandie, viennent de fusionner en un seul organisme ATMO Normandie.        

- La Région a sauvé 3 000 emplois grâce à son dispositif ARME (Anticipation Redressement et Mutations économiques).                                                                                                                                               

- Le budget de la Région de 2 milliards d’euros a été voté par le Conseil régional et réserve 484 millions d’euros pour les investissements.

- Mais c’est le Plan de développement et de sauvegarde de la pêche et de l’aquaculture qui vient d’être présenté qui retient surtout l’attention : il porte notamment sur le renouvellement des bateaux – 2 sont en chantier – et l’équipement des ports (criées – équipement digital et recyclage).

                Voilà – et ce n’est pas exhaustif ! – l’actualité normande du mois de février. Nous ne serions pas satisfaits de ce panorama si nous ne fustigions comme il se doit la provocation du Garde des Sceaux, M. Urvoas, qui, cyniquement, proclame qu’en matière d’établissements pénitentiaires « La Normandie n’est pas prioritaire ». On se demande pourquoi tant d’instances ont condamné l’Etat pour l’état de vétusté de la prison Bonne Nouvelle de Rouen…Ne restons pas sur cette note négative…Le Carnaval de Granville – reconnu par l’UNESCO – a été cette année un grand succès et le cheval normand « Bold Eagle », avec ses succès dans toutes les grandes manifestations hippiques, entre dans la légende. On parle du cheval du siècle !

Le 5 mars 2017

Guillaume LENOIR avec l’aide de Thiérry LANGLOIS et Edwige LE FORESTIER

 

OFFICE DE DOCUMENTATION ET D’INFORMATION DE NORMANDIE                                                                  

87, rue de la République – 76940 La Mailleraye sur Seine                                                                    

Commune nouvelle d’Arelaune en Seine                   

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Commentaires
G
De part ma pratique sportive importante depuis longtemps j'ai eu à faire à pas mal d'ostéo et je n'ai pas à me plaindre bien au contraire (certes tous profs et ostéo de fédérations sportives donc ayant pignon sur rue)! Ceci étant je parle d'un changement de fonctionnement des études, pas de ce qui existe. Et je parle bien d'un complément de formation régionale.
Répondre
G
je ne parlais pas d'apprentissage sur le tas, mais de complément à la formation régionale et de parrainage. Comme chez les ostéopathes, les plus anciens délivrent un enseignement pratique dans le cadre du cursus officiel.
Répondre
G
il n'y a pas si longtemps il y avait d'excellents dentistes en Normandie. Ils auraient pu faire passer leur expérience. Je ne pense pas qu'il soit encore trop tard pour la formation régionale mais il faut se mettre à l'ouvrage très vite. Ce ne doit pas être insurmontable...
Répondre
S
Et les formations non présentes dans notre région? Plus d'école d'avocats, pas d'école dentaire......
Répondre
C
Une formation, c'est bien, mais quels sont les débouchés visés par cette formation, quels métiers? quels emplois? et quel serait son contenu?<br /> <br /> <br /> <br /> Leur propre création d'emploi. C'est une demande du terrain. On a rien inventé. Nous constatons que certaines formation CAP on repris les idées qui avaient été données. Inutile de recréer si les acteurs s'y mettent. Le cursus était clair et dicté par les acteurs eux même pour les générations futures. pragmatisme et efficacité sinon rien.
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