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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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22 juin 2017

26 juin 2017: assemblée plénière du CR Normandie au Havre. La météo annonce un coup de chaud... brayon!

A en croire Filfax, toujours bien informé, les élus et citoyens brayons opposés au projet en l'état de la ligne fret ferroviaire du Serqueux-Gisors auraient l'intention de venir en force à la prochaine réunion plénière du Conseil Régional de Normandie qui aura lieu lundi 26 juin 2017 à partir de 10h00 dans le tout nouveau auditorium du centre des congrès du Havre...

Lire l'article proposé par Filfax:

https://www.filfax.com/2017/06/22/ligne-ferroviaire-serqueux-gisors-brayons-mecontents-sinvitent-a-lassemblee-pleniere-de-region/

Ligne ferroviaire Serqueux Gisors : les Brayons mécontents s’invitent à l’assemblée plénière de la Région

Les opposants au projet de ligne fret prévoient d'assister à la réunion de l'assemblée régionale. Ils espèrent toujours mettre en échec ce lourd chantier d'infrastructure.

La prochaine assemblée plénière de la Région Normandie, prévue pour se dérouler au Havre le lundi 26 juin, pourrait être plus animée que d’habitude. Pas à cause des traditionnels débats politiques, mais plutôt en raison de la venue de quelques invités surprises…

Les opposants au projet de modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux Gisors du pays de Bray entendent en effet pointer le bout de leur nez à l’occasion de cette grand-messe régionale. « On est en train de voir pour affréter un car », souffle Eric Picard, le maire de Gournay-en-Bray (DVD), l’un des fer-de-lance de la contestation brayonne à l’initiative de ce rassemblement.

Sur place, on devrait retrouver des élus locaux mais aussi des membres de plusieurs associations hostiles au projet. « On y va pour écouter les débats, pour entendre les positions des uns et des autres sur le sujet », explique le 1er magistrat de Gournay. Les associations seront sans doute un peu plus bruyantes, glisse une source proche du dossier. A l’heure de publier ces lignes, les représentants de ces dernières n’avaient pu être joints. En tout état de cause, le choix de cette assemblée plénière ne doit rien au hasard.

Il se trouve que l’organe délibérant de la Région doit entériner de manière définitive la participation financière de la collectivité à ce lourd chantier d’infrastructure.« D’après mes informations, celle-ci s’élèverait à près de 89 millions d’euros », détaille l’édile. La Région Normandie voit dans ce chantier un moyen de mieux connecter le port du Havre et la zone francilienne.« C’est une ligne stratégique pour le désenclavement ferroviaire du Havre », a récemment défendu Hervé Morin.

De quoi voir rouge pour tous les opposants au projet qui continue de dénoncer « une future balafre » édifiée au coeur du pays de Bray ainsi que les nuisances sonores et routières générées par ce projet. S’il ne conteste pas la volonté de sortir le port du Havre de son isolement, Eric Picard plaide pour un autre tracé, plus au nord en passant par Amiens. « Le développement du Havre ne doit pas se faire au détriment du pays de Bray », martèle-t-il.

Il estime que l’intérêt général régional se confond trop avec les seuls intérêts de la cité océane. Et de glisser fort opportunément « que le premier ministre Edouard Philippe n’est autre que l’ancien maire du Havre ». Ou encore que le vice-président en charge des Transports, Jean-Baptiste Gastinne, est également élu de la cité océane et que l’actuel directeur de cabinet d’Hervé Morin à la Région, Laurent Ronis-Le Moal a occupé les mêmes fonctions auprès d’Antoine Rufenacht à la ville du Havre. « J’invite les élus régionaux à venir siéger à la salle des fêtes de Gournay plutôt que d’aller au Havre », propose Eric Picard pour atténuer – au moins de manière symbolique – le supposé tropisme havrais de la Région.

Pas sûr que l’invitation ne soit honorée. De fait, la partie s’annonce des plus ardue pour les opposants. Ces derniers ne veulent pourtant pas baisser les bras. D’où le rassemblement de lundi qui pourrait aussi accueillir des protestataires venus de l’Oise, autre département impacté par la future ligne ferroviaire. Sur le front judiciaire, plusieurs recours ont également été déposés auprès du tribunal administratif.


 Commentaire de Florestan:

Ce dossier lancinant dont nous avons beaucoup parlé sur l'Etoile de Normandie tant il est essentiel pour l'avenir du grand port maritime du Havre, pose deux grands problèmes qu'on ne sait pas encore bien résoudre en France:

En amont du projet: faire vivre authentiquement une maîtrise d'usage démocratique dans une logique de co-construction du projet avec toutes les parties prenantes, y compris et surtout les riverains.

En aval du projet: mettre en place toutes les mesures positives d'accompagnement pour le territoire afin de diminuer tous les impacts négatifs du projet. Sur ce dernier point, des choses ont été proposées par la région Normandie dans le cadre de la contractualisation avec le Pays de Bray pour limiter, au maximum, l'effet de coupure territoriale que va créer la nouvelle ligne en raison des exigences de sécurité ferroviaire (suppression des PN remplacés par de longues déviations).

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L'importance de l'insertion paysagère du projet a été sous-estimée

Bien entendu, il faudrait une rallonge budgétaire d'un argent public que l'on préfère dépenser ailleurs car le tracé ancien de la ligne ferroviaire passant, parfois, au ras des habitations ou à proximité immédiate des coeurs de bourg, nécessiterait un projet spécifique d'insertion paysagère que les ingénieurs technocrates de SNCF Réseaux ont ignoré, pour ne pas dire davantage, puisqu'ils ne sont ni urbanistes, ni paysagistes: il faudrait que des urbanistes, des architectes et des paysagistes se penchent sur la question avec un appel d'offres spécifique.

Les spécialistes de l'urbanisme et du paysage sont, d'ailleurs, inquiets depuis longtemps quant aux conséquences négatives sur les territoires traversés de ces grandes infrastructures de transports (lignes LGV, lignes THT, autoroutes, aéroports...) parfois doublées pour permettre le fonctionnement d'un archipel métropolitain posé sur le territoire:

https://vertigo.revues.org/17288

La construction de murs anti-bruits ne suffit pas: il faudrait aussi travailler sur la "végétalisation" de la ligne et sur les profils du terrain pour l'encaisser au maximum partout où cela pourrait être possible. De même que privilégier, partout où c'est possible, la substitution de l'ancien Passage à Niveau devenu dangereux avec la future intensité de passage de convois ferroviaires, par un pont ou un tunnel.

Enfin, le Pays de Bray vient d'être classé en Zone de Revitalisation Rurale avec discrimination positive fiscale: une jolie carotte pour les entreprises brayonnes mais qui n'a pas visiblement calmé les ardeurs des opposants au projet.

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