Unité normande ou CONFUSION régionale? L'idée normande est manipulée par les RABOTEURS de BERCY: Normands, réveillez-vous!
Les grands élus et décideurs normands, à commencer par Hervé MORIN, le président de la Normandie doivent faire un choix décisif:
1) Défendre la Normandie qui est le nom prestigieux et reconnu dans le Monde entier d'un projet régional ambitieux, authentique: celui d'une coopérative "girondine" territoriale fonctionnant à partir d'un réseau urbain polycentrique et complémentaire en tant qu'alternative au modèle dominant du centralisme jacobin à la mode de Paris...
OU
2) Laisser les RABOTEURS de BERCY jouer avec notre Normandie, la région idéale de la fusion régionale quitte à fusionner jusqu'à la confusion...
C'est grave car on sent que le cas d'école normand est surtout celui d'une instrumentalisation:
Démontrer partout en France qu'une fusion est possible parce que c'est possible en Normandie, la région fusionnée idéale: le projet régional (ne parlons même pas d'idée régionale) ils s'en foutent!
Les cost-killers de Bercy qui émargent à 200 000 euros annuels (lire le livre de Vincent Jauvert sur les "Intouchables de l'Etat") pensent qu'il faut tout fusionner dans le cadre des nouveaux périmètres régionaux pour faire des économies de fonctionnement.
La Normandie connaît une nouvelle montée de fièvre clochemerleuse en raison d'une fusionnite aigüe propagée par les sinistres raboteurs de Bercy. Si la Normandie, seule vraie région de France, se met à tousser, on imagine le massacre dans les grands machins néo-régionaux issus de la réforme de 2015 qui ne ressemblent à rien sauf pour des haut-fonctionnaires qui confondent la carte et les territoires.
Après l'affaire du CROUS et de la Cour d'appel voici qu'on apprend qu'il ne faudrait qu'une seule académie normande en Normandie: la question est moins d'en revenir avant 1964 lorsqu'il n'existait qu'une seule académie, celle de Caen étendue sur les cinq départements normands plus la Sarthe que de fusionner pour fusionner en croyant faire des économies. Du moins c'est ce que les raboteurs de Bercy croient savoir car l'offre de transports notamment publics en Normandie est si dégradée et si peu pratique que la fusion pour fusionner risque de coûter plus cher que le maintien de la situation actuelle.
L'unité normande repose sur deux réalités géographiques et humaines:
1) Une organisation polycentrique à partir du réseau régional urbain, l'un des plus complets et l'un des plus équilibrés de France.
2) La mise en oeuvre d'un système de transports qui soit à la hauteur des potentiels de ce réseau urbain.
Le problème c'est que le point n°2 est défaillant: tant qu'il ne fonctionnera pas, le point n°1 ne pourra pas être correctement mis en oeuvre.
L'ordre de fusionner venant de l'Etat central arrive trop tôt et il est trop hatif pour être honnête: la Normandie et les Normands sont maltraités une fois de plus par l'Etat central alors que le droit de décider par eux-mêmes de l'organisation administrative de la Normandie devrait leur revenir.
Le moment néo-jacobin actuel met à l'épreuve l'esprit des décisions plutôt sages de l'été 2014 avec un Bernard Cazeneuve (alors à l'Intérieur) et un Alain Tourret (au parlement) qui ont su imposer à la clique des haut-fonctionnaires jacobins de l'Etat central une option inédite de décentralisation équilibrée entre Caen (siège régional) et Rouen (chef-lieu avec la préfecture régionale).
Avec Macronaparte 1er, le moment néo-jacobin actuel est surtout un moment "managérial" de restructuration: il n'y a pas que les supermarchés Carrefour.
Les haut-fonctionnaires de Bercy ont découvert qu'ils pouvaient faire de la Normandie un laboratoire d'innovation institutionnelle pour des raisons comptables.
Le problème c'est qu'ils ont découvert l'évidence normande avant les décideurs normands eux-mêmes quitte à la détruire sous nos yeux !
NORMANDS réveillez-vous !
Voir les articles suivants:
Sur la fusionnite dans les universités normandes, voir cet article de Paris-Normandie:
Les présidents des universités de Rouen, du Havre et de Caen ont rencontré lundi le président de la Région, Hervé Morin, après l’échec au programme PIA doté de jolies subventions. Faut-il fusionner les universités pour les rendre plus attractives ? Joël Alexandre analyse la situation et livre quelques pistes pour l’avenir. Parcoursup est ouvert depuis une semaine aux futurs bacheliers. Les universités s’apprêtent à absorber le choc de la réforme qui ne fait pas que des heureux.
Évincés du programme d’investissements d’avenir « Écoles universitaires de recherche » (PIA), les présidents des universités de Rouen, Le Havre et Caen se sont fait taper sur les doigts par le président de la Région, Hervé Morin, le recteur de Région, Denis Rolland et la préfète de Région, Fabienne Buccio (lire nos éditions du 11 janvier 2018). Dans un courrier commun écrit fin 2017, le politique et les deux représentants de l’État reprochent aux universitaires normands leur manque d’ambition et de volonté de travailler en commun. Ce qui se traduit, selon eux, par « un lent et silencieux déclassement de l’enseignement supérieur et de recherche en Normandie ».
En arrière-plan de ces reproches plane l’ombre d’une fusion des universités souhaitée par Hervé Morin : « La fusion régionale a introduit un contexte très favorable qu’il s’agit de mettre à profit pour l’enseignement supérieur. » Pourtant, les universités ne sont pas du domaine de compétence de la Région. Elles dépendent du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et contractualisent avec l’État. Et si la Région reste un partenaire important, au travers du schéma régional ou de projets immobiliers qu’elles financent, il faut, là aussi, relativiser. Pour exemple, la part Région est de 2,3 % sur un budget de 230 millions d’euros à l’université de Rouen.
La réponse des universitaires aura été toute aussi cinglante que l’injonction : les trois présidents d’université et les directeurs de l’EnsiCaen, de l’Insa Rouen Normandie et de l’École d’architecture de Rouen se sont dit « choqués qu’un préfet et un recteur semblent appeler à un lobbying et une contestation bruyante vis-à-vis d’une autre partie de l’État. »
C’est dans ce contexte tendu que lundi dernier, Pascal Reghem, Pierre Denise et Joël Alexandre - les présidents des universités du Havre, Caen et Rouen - ont rencontré Hervé Morin. Que va-t-il advenir des universités normandes ? Explications avec Joël Alexandre.
Vous avez rencontré Hervé Morin lundi. Que vous êtes vous dit ?
Il a parlé de fusion des universités ?
Comment faire pour mieux préparer les futurs dossiers de recherche et décrocher des subventions ?
La préfète trouve, elle aussi, que tout ça ne va pas assez vite...
Vous avez toujours été un partisan d’un travail plus en commun des trois universités...
Un exemple?
Quelle est la particularité de l’université normande ?
La fusion reste alors une utopie ?
Quelle solution peut être trouvée ?