LNPN: ça ne fait pas l'affaire de la SAFER
Un article de Paris-Normandie paru le 22 mai 2018 nous apprenait que la SAFER qui gère le foncier agricole refuse de créer les réserves foncières nécessaires au passage de la future LGV/ LNPN:
Voilà un blocage de taille dans ce projet qui devient, peu à peu, un sujet de conversation pour ivrognes. La remise à plat totale du projet est inévitable non pas pour doter la Normandie d'un TGV au rabais mais pour innover en proposant l'alternative ferroviaire qui fait cruellement défaut à la France d'un train express régional intercités roulant à 250 km/h sur le réseau existant mais modernisé.
Suite à la parution de cet article que Monsieur Léger ne devrait pas prendre à la légère, Michel Duval notre spécialiste des questions logistiques portuaires et ferroviaires sur l'Etoile de Normandie a envoyé au président de la SAFER le courrier suivant:
Objet: Réserve foncière LNPN, ou pas
Monsieur le Président,
Je viens de lire un article paru dans la version papier de Paris-Normandie du 22 mai 2018 sous le titre « La Safer boude la LNPN », article dans lequel vous vous exprimez à propos de l'emprise foncière sur le domaine agricole résultant de l'implantation d'infrastructures de transport, dont celle du projet LNPN.
Dans l'article, on peut notamment lire : « ... elle (la Safer, ndlr) refuse aujourd'hui d'anticiper les effets de l'hypothétique projet ferroviaire de Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN). »
Or, depuis de nombreuses années, en défendant l'idée d'un désenclavement ferroviaire du GPM du Havre par le sud à travers l'estuaire de la Seine, j'ai été conduit à m'intéresser à la problématique maritime, portuaire et fenoviaire en lien avec le port du Havre et à contribuer à la promotion du scénario C de la LNPN.
L'une des variantes du scénario C pourrait consister à reprendre une partie existante du réseau ferroviaire existant au sud de la Seine entre Rouen et Le Havre, à reprofiler cette partie, et à la compléter par des tronçons nouveaux. Cette variante présenterait l'avantage de minimiser l'emprise foncière, tout en optimisant le réseau ferroviaire existant au sud de I'estuaire de la Seine, le rendant ainsi plus attractif.
Plutôt que de représenter un obstacle au développement d'infrastructure ferroviaire, l'organisation que vous représentez pourrait constituer une force de proposition dans le cadre de la poursuite d'un objectif gagnant/gagnant.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, I'expression de mes salutations distinguées