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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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12 décembre 2018

La Normandie va-t-elle se réapproprier sa langue? Colloque international de CAEN, Abbaye aux Dames, 19 janvier 2019

Avec grand plaisir, l'Etoile de Normandie se fait l'écho du communiqué suivant proposé par nos amis de la Voix du donjon de Bricquebec qui nous confirme la tenue d'un grand colloque international scientifique sur la langue normande, le 19 janvier 2019 à Caen à l'Abbaye aux Dames, siège du conseil régional de Normandie.

https://amisdonjon.wordpress.com/2018/12/05/la-normandie-va-t-elle-se-reapproprier-sa-langue/

La Normandie va-t-elle se réapproprier sa langue ?

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L’Abbaye aux Dames de Caen, siège du Conseil régional et bâtiment emblématique de la Normandie historique

La langue normande est-elle en train de retrouver droit de cité ? Des initiatives et un dialogue avec le Conseil régional vont permettre, au mois de janvier prochain, la tenue d’un colloque sur le normand, point de départ, espérons-le, d’une véritable politique régionale en sa faveur.

Combattu par l’État depuis plus de 200 ans, brocardé par certaines élites, quasi ignoré par l’Université, ravalé au rang de curiosité par la presse, défendu mollement par certains élus et méprisé par les autres, le normand existe pourtant encore en tant que langue vivante, même si le nombre de ceux qui le parlent diminue toujours un peu plus.

Et pourtant la langue normande, avec son vocabulaire spécifique, sa grammaire originale et sa littérature vivace, est bien l’une des principales langues régionales de France. Pourquoi est-elle moins bien traitée que le picard, le gallo ou le breton ? Pourquoi ne bénéficie-t-elle pas de ce soutien que les autorités d’autres régions considèrent comme allant de soi ?

Deux événements intervenus début 2016 semblent avoir changé la donne:

Tout d’abord la réunification des deux régions normandes a permis la mise en place d’un pouvoir politique qui peut enfin agir dans le cadre de la Normandie historique.

Par ailleurs, les associations, qui sont aujourd’hui les seules à agir pour la défense du normand, se sont réunies pour créer la FALE, la Fédération des Associations pour la Langue normandE.

Première initiative prise par la région en 2016 : chaque lycée de Normandie dispose d’un dictionnaire « Trésor de la langue normande »

Une enquête menée par la FALE sur la pratique du normand a rapidement attiré l’attention du président de la région, Hervé Morin, qui a fait savoir à la fédération qu’il souhaitait travailler avec ses représentants. Plusieurs réunions avec ses collaborateurs ont été suivis d’une rencontre avec le président lui-même qui se montre très volontariste sur le sujet.

On peut applaudir à cette attitude qui tranche avec des décennies d’immobilisme institutionnel. À sa demande, la FALE a réalisé aussi un comparatif des politiques menées dans les différentes régions françaises et le résultat est cruel pour notre langue. En effet, les seules actions menées en faveur du normand l’ont été… hors de France ! Il s’agit des mesures prises par les autorités des îles anglo-normandes, à Jersey et à Guernesey, afin de permettre la sauvegarde de la langue locale menacée de disparition.

Le colloque « Parler normand, une expression du patrimoine culturel de la Normandie » se tiendra à l’Abbaye aux Dames, à Caen, siège du Conseil régional de Normandie, le samedi 19 janvier 2019, de 9 h 30 à 12 h 30. Des interventions sur l’histoire de la langue normande, sa pratique, les actions menées dans d’autres régions, seront accompagnées de tables rondes et entrecoupées d’interprétations contées et chantées en normand. À côté des intervenants issus des associations, notons dès maintenant la présence de M. Le Tocq (ministre de Guernesey), M. Tadier (député de Jersey), M. Engelaere (agence langue picarde) et M. Laîné (Université de Caen).  Après la clôture de la session par le président Morin, un mini-concert sera assuré par Kit Ashton du groupe Badlabecques de Jersey et probablement Théo Capelle (Cotentin).

Le contenu détaillé de la matinée vous sera présenté dans un article à venir début janvier. Le colloque est ouvert au public, n’hésitez donc pas à venir nombreux, venez avec vos proches, vos amis. Une salle comble sera le meilleur soutien apporté à cette démarche.

Ch’est lo que no deit yête chu jou-lo !

Vous pouvez informer de votre intention d’être présent le 19 janvier prochain par l’intermédiaire de la rubrique « Nous contacter » dans la colonne de droite du portail. Cela n’aura pas valeur d’engagement ferme mais aidera à déterminer la taille de la salle nécessaire à la tenue de cette manifestation cruciale pour l’avenir du normand. Soyez-en donc acteur !


 

colloque langue normande 2

Capture colloque normandie 3

Capture colloque normandie 4

Pour s'inscrire:

http://forms.contact.normandie.fr/5b72906bb85b536066d94a7a/vSwL2g4kTAeaITSrZvKhOw/dBhXNxaKR7i0SlY3-1s6hA/form.html?utm_source=Sarbacane&utm_medium=email&utm_campaign=Parler%20normand

 Voir aussi dans l'édition datée du 17 janvier 2019 de Paris-Normandie qui, implicitement, ne prend pas au sérieux l'idée qu'il puisse exister une langue normande avec ses variations locales:

Le "patois" est un mot qu'il va falloir réinvestir positivement tout en évitant le concept effectivement artificiel d'une langue régionale unique.

En revanche, limiter le qualificatif de langue régionale aux seules langues régionales étrangères au domaine linguistique français est un vrai abus de langage! La question de la reconnaissance institutionnelle des français régionaux d'oïl et d'oc est posée.

Le terrorisme intellectuel contre les "patois provinciaux" qui remonte à l'Abbé Grégoire doit cesser!

Parler normand ParisNORMANDIE du 17012019 001

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Commentaires
R
Faudrait pas que le colloque soit centré sur cette fausse opposition parlers / langue, c'est du temps perdu ! <br /> <br /> Montrons ce que nous faisons, CD, livres bilingues éditions Magène, UPNC, Le Pucheux Etc, dans la diversité des parlers, ce qui est le cas de toutes les langues régionales (inclus le corse, basque, breton, alsacien, catalan, occitan, picard, et gallo, poitevin, morvandiau, champenois-ardennais, wallon...). Les langues d'oïl plus anciennes et cousines du français actuel sont des langues qui devraient avoir le droit d'être enseignées autant que le corse, le breton, l'occitan et toutes les autres langues de France : régionales, de l'Outre-mer ou celles des personnes vivant en France héritières d'autres cultures. Comment sauver ce qui reste ? Regardons les autres régions pour y trouver d'autres expériences...<br /> <br /> La relation avec les Normands des Îles de Jersey, Guernesey,... est particulièrement originale pour nous "Normands de la Grand Terre". Allez voir le site des Badlabecques, chanteurs jersiais : le jerriais n'est pas identique au guernesiais, ni aux autres parlers du continent. Mais très intercompréhensif. <br /> <br /> La diversité est une richesse et tout enseignement est une découverte jamais un bourrage de crâne. Où Stéphane Laîné a-t-il vu qu'il existe un enseignement de langue normande unique ?? <br /> <br /> Je peux lui accorder qu'un titre comme "Essai de grammaire de la langue normande" est ambitieux et ne couvre que le Nord-Ouest de la Normandie puisqu'il a été fait par des Coutançais ou autres Cotentinais. Mais il existe réellement des différences entre normand et français, la preuve en est que ce livre compte 248 pages bien serrées. <br /> <br /> Il n'y a qu'à Bricbé / Bricquebec qu'un petit cours en 6è est délivré par Marie-Claire Lecoffre (qui sait ce qu'est un enseignement linguistique puisqu'elle est prof d'allemand. <br /> <br /> En écrivant en normand avec une graphie moyenne à plusieurs parlers, rien n'empêche de prononcer selon ce qu'ont transmis les parents. Cette graphie mérite un apprentissage (songez aux heures qu'il vous a fallu pour apprendre à écrire le français...). Actuellement il n'existe pas de graphie unique au normand, comme lemontent es 4 chroniques hebdomadaires du Courrier canchois, de l'Eveil de Pnt-Audemer, du Publicateur libre de Domfront et de la Presse de la Manche (lue en Cotentin).<br /> <br /> Il y a urgence à sauver l'oral, et depuis longtemps les associations les plus anciennes de la FALE enregistrent des locuteurs, quand il en reste ! Nos livres bilingues sont de plus en plus accompagnés d'audio disponible sur Internet (sites https://www.choses-normandes.com/accueil ; et celui de la médiathèque de Lisieux...) ; depuis 30 ans Magène chante et enregistre de l'audio (14è cd en cours).<br /> <br /> Une aide pour un site soutenu par la Région pourquoi pas, mais ce qui compte c'est l'enseignement, la création d'ateliers par des associations locales de normand, il y en a une dizaine au moins en Normandie, et une visibilité par de l'écrit : noms d'entreprises, noms d'entrée de communes...<br /> <br /> Rémi Pézeril, enseignant de normand (en retraite !)<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.choses-normandes.com<br /> <br /> NOUVEAU : Le 09 janvier 2019. Le nouveau livre de Louisot L'Fève. Triquevâoderies. Voir page Auteurs > Lefèvre. Nouvelle page Énault, sous Auteurs ...
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