Alors qu'Edouard Philippe abandonne le port du Havre, avec le Brexit, sauver la vocation maritime de la Normandie!
Voilà qui devient urgent!
Puisque le Premier ministre Edouard Philippe, ancien député-maire du Havre s'obstine, depuis plusieurs semaines, à organiser avec le concours de la CGT plusieurs opérations "Le Havre port mort" depuis plusieurs semaines!
A cause de la CGT mais aussi et surtout à cause de l'entêtement d'Edouard Philippe à ne rien négocier quant au fond de la réforme des retraites depuis des mois en promenant tous les syndicats comme on promène le chien en prenant le risque de mettre en colère des hommes de bonne volonté, en prenant aussi le risque de piéger cyniquement la CFDT dans une fausse négociation sans aucune véritable marge de manoeuvre sur le financement du régime des retraites avec un patronat inflexible dans le but de mieux reprendre la main après un échec qui s'annonce inévitable, on doit, une fois de plus, considérer qu'en amont du Havre notamment du côté de Matignon ou de l'Elysée, TOUT LE MONDE SEN FOUT!
La CGT dockers a, bien évidemment, ciblé le port du Havre en croyant naïvement, tout comme nous, que Le Havre et son port étaient une corde sensible pour Edouard Philippe. Il n'en est rien: le "barbu normand" tout comme son mentor aquitain, reste "droit dans ses bottes" démontrant ainsi que Le Havre et plus largement, l'intérêt général maritime normand, il s'en tape!
Le trafic portuaire du Havre s'est effondré en décembre 2019, avec un replis de 60% qui profite, bien entendu, aux grands ports de l'Europe du Nord, à commencer par Anvers. Le fret ferroviaire est tombé à zéro et de nombreuses entreprises de transports routier sont dans une grande difficulté. Il est à craindre, enfin, que chargeurs et armateurs, exécédés ne tournent définitivement vers Anvers. Certains professionnels envisagent des faillites ou des suppressions d'emplois ou, pour commencer, du chômage technique.
Pour lors, nous n'avons eu connaissance d'aucune communication officielle du gouvernement sur cette situation qui s'aggrave dans tous les grands ports maritimes français, notamment Le Havre qui est particulièrement exposé... Sauf, peut-être ce coucher de soleil sur la ville du Havre posté sur le compte tweeter d'un Premier ministre en vacances à Noël et nostalgique des "tripes à l'eau salée"... Voilà qui nous fera à tous une belle jambe!
Le Havre abandonné par Edouard Philippe et livré aux mains de la CGT, voilà une réalité qui sera très commentée, à n'en pas douter, à l'occasion des prochaines élections municipales: pas sûr que cela donc si judicieux que M. Philippe veuille se présenter officiellement (en position non éligible) sur la liste de la majorité municipale sortante au risque d'ajouter une opération "hôtel de ville mort" à une énième opération "port mort!"
Voir aussi cet article paru dans l'édition N°1192 de l'hebdomadaire "Marianne":
Alors, face à ce nouveau désastre national sinon jacobin avec une Normandie maritime passée par pertes et profits, il reste, fort heureusement, la forte volonté du conseil régional de Normandie présidé par Hervé Morin de construire une politique publique régionale maritime ambitieuse à partir des ports de Dieppe, Cherbourg et de Caen-Ouistreham en profitant des opportunités qu'ouvre le Brexit...
Voir aussi, le désarroi des céréaliers normands en raison des blocages du port de Rouen:
Ayant fait des investissements en 2019, les ports de Cherbourg, Caen-Ouistreham et Dieppe espèrent qu'ils profiteront de l'effet Brexit.
es ports de Caen-Ouistreham (Calvados), Cherbourg (Manche) et Dieppe (Seine-Maritime) ont fusionné, il y a pile un an, en janvier 2019, pour créer Ports de Normandie.
Lire aussi : Comment la perspective du Brexit a boosté le trafic du port de Caen-Ouistreham ?
Après une année en commun, le bilan dévoilé ce vendredi 17 janvier 2020 est positif, comme le souligne le président de Région Hervé Morin :
On a pris notre temps pour la fusion, mais ça se passe bien et ça a du sens. On investit entre 25 et 40 millions d’euros par an dans ces trois ports. Les chiffres sont bons, on vit une période fantastique car tous les feux sont au vert.
Des travaux et investissements ont été réalisés en 2019 pour se préparer au Brexit. Les trois ports de Caen-Ouistreham, Cherbourg et Dieppe sont d’ores et déjà prêts que ce soit pour le 31 janvier 2020 ou pour le 1er janvier 2021.
Lire aussi : Brexit : les députés britanniques donnent leur feu vert au grand saut
Avec des installations aux nouvelles normes, ces trois ports normands espèrent surtout « bénéficier de l’effet Brexit » comme l’indique Philippe Deiss, le directeur général de Ports de Normandie :
Nous sommes considérés comme des ports secondaires. S’il y a encombrement à Calais ou Douvres du fait du Brexit, il pourrait y avoir un report d’activité vers l’ouest et nous sommes prêts.
La liaison avec l’Irlande s’est renforcée en 2019. Le nombre de passagers entre l’Irlande et Cherbourg a explosé (+32 %) en 2019. Le transport routier pourrait suivre, surtout que de nouveaux aménagements (ferroutage) du port de Cherbourg sont programmés.
Avec le Brexit, la traversée de la Grande Bretagne pourrait être plus longue et plus compliquée pour les Irlandais. Il y a une possibilité de report du trafic des camions en ligne directe vers Cherbourg, qui souhaitent ensuite aller dans le Sud de l’Europe, ce serait très intéressant pour nous.
Lire aussi : GRAND FORMAT. À quelques jours du Brexit, le port de Caen-Ouistreham redevient une frontière
4,5 millions ont été investis pour l’inspection vétérinaire. Dieppe a également été agréé pour le transport des équidés. Caen-Ouistreham et Cherbourg ont obtenu pour le transport des animaux vivants un niveau d’agrément de leur système de contrôle supérieur aux plus grands ports TransManche français. « Caen-Ouistreham est ainsi le seul grand port TransManche à pouvoir recevoir tous les animaux autorisés en France ».
Des atouts supplémentaires pour espérer des retombées favorables au Brexit.
Voir aussi:
Voir aussi:
(OF 17/01/20)
Et bien sûr... Pour le symbole et la mémoire: la Normandie maritime ne date pas d'hier!
(PN 16/12/19)