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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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24 février 2020

LNPN: à défaut d'autres choses, la normandisation de la gare Saint Lazare semble acquise... a minima!

Décidément quand on dit qu'un projet coûte trop cher c'est qu'on estime qu'il ne vaut pas le coût...  La gare Saint Lazare, parmi les six grandes gares ferroviaires dites "nationales" desservant Paris est la seule à ne pas l'être véritablement: sous prétexte de l'absence d'inteconnexion TGV avec les grandes lignes normandes en aval du terminus de la gare Saint-Lazare cette dernière est, avant tout, la gare de la grande banlieue ouest: point de vue parisien, évidemment, partagé par la SNCF qui a fait des lignes normandes non pas des grandes lignes nationales (où l'absolutisme technico-jacobin du TGV peut se déployer sans peine) mais des lignes de très grande banlieue dont les circulations sont arbitrées aux heures de pointe par le passage des trains desservant la banlieue parisienne plus proche, les Normands étant considérés comme les banlieusards des banlieusards... (notamment à Rouen).

L'un des enjeux de la Ligne Nouvelle Paris Normandie était la "normandisation" de la gare Saint Lazare afin qu'elle redevienne une gare d'intérêt national comme les cinq autres grandes gares parisiennes: les grandes lignes normandes devaient récupérer des voies supplémentaires au terminus et le croisement sur le faisceau des voies en amont de Saint-Lazare entre trains de banlieue et trains normands devait être supprimé.

Comme le projet de LNPN coûte, semble-t-il trop cher soit parce que la Normandie n'est toujours pas considérée comme une destination d'intérêt national soit parce que le pouvoir parisien anticipe le fait que les Normands ont l'habitude de payer pour leurs affaires sans avoir le reflexe de demander à l'Etat central de le faire en brûlant une sous-préfecture, on apprend que seule la suppression du croisement entre les trains sera prise en compte. Sont abandonnées comme trop coûteuses les autres options, notamment celle d'un transfert du trafic des trains de la banlieue ouest de Paris dans la gare souterraine de la Défense qui aurait permis de libérer des voies pour les trains normands au terminus de la gare Saint Lazare.

Certes, la "normandisation" de la gare Saint-Lazare reste à l'ordre du jour mais elle se fera...  a minima.

https://www.ouest-france.fr/normandie/lnpn-le-petit-coup-d-accelerateur-6749633

Ligne nouvelle Paris-Normandie : le petit coup d’accélérateur du secrétaire d’État aux transports

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Dans un courrier au président de SNCF réseau, le secrétaire d’État aux transports confirme des options notamment à Saint-Lazare et entre Paris et Mantes.

La ligne nouvelle Paris Normandie (LNPN), que l’on croyait encalminée, remise aux calendes, reprend un peu de vigueur. A la faveur d’un courrier de Jean-Baptiste Djebarri, secrétaire d’État aux transports à Luc Lallemand, président de SNCF réseau chargé de l’infrastructure ferroviaire.

Trains normands et franciliens ne se croiseront plus

Le secrétaire d’État valide les orientations, études et tracés… en gare de Saint-Lazare, entre Paris et Mantes, Mantes et Évreux, une nouvelle gare à Rouen et Rouen-Barentin-Yvetot. Il confirme « l’abandon de deux nouvelles gares à la Défense trop coûteuse (2 milliards d’€) et à Confluence (1 milliard) » pour « une optimisation et une nationalisation de voies à la gare Saint-Lazare et la réalisation d’un saut-de-mouton (un pont, une tranchée et un court tunnel) » pour que les trains normands et franciliens ne se croisent plus dans l’avant gare.

L’étape 2 des études sans délais

Jean-Baptiste Djebarri retient aussi « le fuseau entre Paris et Mantes le plus pertinent au tracé plus direct, plus compétitif en temps de parcours, moins coûteux et à l’insertion environnementale plus favorable. »

Aussi le secrétaire d’État demande à SNCF réseau que « l’étape 2 des études préalables à l’enquête d’utilité publique soit lancée sans délais afin de permettre d’engager la phase d’élaboration du dossier d’enquête publique en début de période 2023-2027 ».


 

Voir aussi la réaction suivante:

NON ! Monsieur Édouard Philippe, le compte n’y est pas !


Nous attendions sans illusions les résultats du COPIL de la L.N.P.N. du 14 février. Nous n’avons pas été déçus : nous nous étions faits à l’idée que ce serait un « énième » Comité de Pilotage sur le dossier de la Ligne Nouvelle Paris – Normandie destiné à faire semblant pour faire croire au bon peuple que le Gouvernement prenait en compte la misère des mobilités en Normandie.
Que l’on n’argue surtout pas que ces problèmes de mobilités et d’aménagement du territoire sont communs à toutes les Régions et que, tenant compte des lourds déficits et endettements de la France, on ne pouvait que prendre son mal en patience : la Normandie – regardons les cartes – est notoirement ÉCARTÉE des préoccupations gouvernementales en matière de mise à niveau des axes de communications routiers, ferroviaires et, même, fluviaux.
Au plan routier, le réseau des routes à quatre voies séparées est loin d’être achevé : l’Axe Rouen – Reims (R.N.31) est déficient : il est essentiel pour acheminer les céréales vers le Port de Rouen… Au-delà de l’A 154, au sud de l’Eure, les encombrements de la R.N.12 constituent un handicap certain pour accéder à la Beauce par Dreux : là encore, il s’agit du trafic des céréales… Vire n’est pas encore reliée directement à l’A 84, au niveau du Poteau… On peut multiplier les exemples. Mais le plus emblématique évidemment est le hiatus sur l’Axe Calais-Bayonne en absence de contournement Est de Rouen. L’État, qui en estime la réalisation indispensable, n’y met aucun financement, contrairement aux promesses d’un très lointain projet de développement de l’Axe Seine.
Au plan ferroviaire, la SNCF-Réseau a constaté l’absence d’entretien des lignes (« La SNCF a des dettes envers la Normandie », disait Guillaume Pépy)… Elle peine à achever la ligne de fret par Gisors et ne soulage pas suffisamment les sillons en direction de la région parisienne en faveur des lignes normandes. Le COPIL de la LNPN a proclamé le lancement de nouvelles études comme signe d’un intérêt gouvernemental renouvelé. Certaines d’entre elles étaient déjà annoncées dans les contrats de projet État – Régions, qui sont loin d’être réalisés. On rappelle les cinq phases du projet LNPN en se gardant bien d’en définir les dates d’accomplissement
Au plan fluvio-maritime, la « chatière » du Havre se fait attendre et la rénovation des écluses de la Seine ou l’aménagement de l’Oise inférieure seront-ils programmés concomitamment avec la réalisation du Canal Seine-Nord-Europe ?

Le Président de la Région, H. MORIN, et le Président de Rouen Métropole, Y. Robert, ont interpellé le Chef de l’État, lors d’une démarche commune, transcendant les divergences politiques : l’État est-il prêt à mettre tout en œuvre pour que la Normandie ne pâtisse pas durablement de l’effet désastreux de la pollution Lubrizol ?
La réponse gouvernementale est plus que décevante : beaucoup de bruit pour rien, des paroles, des promesses vagues. Tout pour faire bien dans le tableau à la veille des municipales où M. le Premier ministre brigue la Mairie du Havre. Mais le compte n’y est pas !

Rouen, le 24 février 2020
CNO
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