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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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9 mai 2020

Relocaliser l'industrie en Normandie c'est construire un bouclier social pour les Normands (sous l'égide de BOISGUILBERT).

Dynamiser l'industrie normande, c'est contribuer à l'indépendance industrielle de la France, c'est garantir un bouclier social pour les Normands.

Retour sur cette décision importante du président Morin de faire étudier, dans une logique d'intelligence économique territoriale normande totalement assumée, toutes les possibilités d'un réarmement industriel stratégique de la Normandie qui reste, malgré la crise actuelle et des décennies de désindustrialisation, la première région industrielle française dont le sort est, il faut le dire, intimement lié à celui de la région parisienne: la Normandie est donc un territoire d'intérêt national et il est temps de démontrer, enfin, que son avenir serait certainement mieux perçu et donc mieux géré depuis la Normandie que depuis le bureau parisien d'une administration de l'Etat central!

Lire, ci-après, le communiqué de la communauté d'agglomération "Seine-Eure" (Louviers- Val-de-Rueil) présidée par Bernard Leroy qui a donc été missionné par Hervé Morin:


 https://www.agglo-seine-eure.fr/actualites/bernard-leroy-pilote-dun-projet-de-redynamisation-de-lindustrie-en-normandie/

Bernard Leroy, pilote d’un projet de redynamisation de l’industrie en Normandie

Bernard Fraisse, président de Fareva a accueilli Hervé Morin, Bernard Leroy, Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil et la sous-préfète Virginie Sené-Rouquier sur son site de ValdePharm, ce jeudi 30 avril. La raison de ce déconfinement exceptionnel : la mission que le président de Région confie au président de l’Agglo Seine-Eure de rédiger des propositions pour renforcer les secteurs industriels en Normandie.

Publié le 30 avril 2020

La Normandie, confrontée à une crise sanitaire sans précédent, risque, comme toutes les régions, de payer un lourd tribut. L’industrie représente 19 % des emplois de la région, qui dispose d’un tissu de recherche et de productions pharmaceutiques puissants. Alors même que les épisodes épidémiques sont susceptibles de se reproduire, cette crise révèle les limites de l’appareil industriel normand à fournir des réponses rapides en période d’urgence sanitaire.

Hervé Morin veut arrêter une nouvelle stratégie industrielle et organiser un plan d’actions dont l’objectif majeur est de renforcer le tissu d’entreprises industrielles, et ainsi faire face rapidement et efficacement à d’éventuels futurs épisodes pandémiques ou climatiques. Il a confié cette mission de pilotage et de réflexion à Bernard Leroy, à la tête de l’Agglomération Seine-Eure, l’une des régions les plus industrialisées en France. Son projet est attendu pour le mois d’octobre. Il reposera sur :

–  la proposition d’une nouvelle politique industrielle, identifiant clairement des secteurs et filières à privilégier

une plus grande autonomie de production dans les filières liées à la santé (recherche, production de médicaments, équipements et dispositifs médicaux..)

–  un plan d’actions comprenant des outils communs entre l’Etat et la Région.

Prendre un temps d’avance

 « Nous devons penser à l’avenir dès maintenant, et sur la manière dont nous allons affronter cette période de récession et d’effondrement économique terrible, insiste Hervé Morin, président de Région. Nous devons avoir un coup d’avance. Par l’intermédiaire de Bernard Leroy, les filières industrielles pourront nous proposer des initiatives, de nouveaux investissements, pour conforter la place de la Normandie au niveau national. Nous sommes la première terre industrielle de France : c’est dans l’industrie que se situe l’essentiel du sujet de la relocalisation et de la relance de l’activité économique normande. Nous sommes heureux que ce lancement se fasse ici, chez Fareva. » Hervé Morin encourage les entreprises. « Pendant ces 3 à 4 mois de réflexion, soyez imaginatives, inventives, créatives, ambitieuses ! »

Bernard Leroy s’est dit « honoré que Hervé Morin lui confie cette mission. C’est ici sur ce site qui s’appelait à l’époque Upjohn que j’ai été recruté, à 24 ans comme responsable qualité. C’est ici que j’ai développé cette passion de l’industrie. Elle ne m’a jamais quitté, comme entrepreneur, élu régional, président de l’Agence Régionale de Développement, parlementaire et que je mets tous les jours au service de ce territoire. »

Le président de l’Agglo veut constituer au plus vite un groupe de travail. « Avec Sophie Gaugain, vice-présidente chargée du développement économique à la Région, Alexandre Wahl, directeur de l’ADN, les pôles de compétitivité, nous allons identifier les secteurs stratégiques, croiser les visions des filières en places, étudier le renforcement des outils de souveraineté économique régionale et nationale. Nous prendrons en compte l’écologie, l’économie circulaire et la nouvelle donne managériale et humaine comme le télétravail, et la sécurité sanitaire intégrée. Ils sont désormais des éléments de compétitivité et d’attractivité industrielle. » Selon lui, la crise impose d’imaginer de nouveaux modes d’action pour être efficaces, réactifs et faire émerger de nouveaux projets.

Fareva, un modèle d’industrie

Si cette mission est officiellement lancée chez Fareva, c’est que Bernard Fraisse, son président, incarne cette passion de l’industrie, en particulier l’industrie pharmaceutique, fer de lance sur l’Agglo Seine-Eure. « Vous avez donné ses lettres de noblesse au métier de façonnier, en reprenant 1 à 1 tous les sites industriels que les grands groupes pharmaceutiques ou cosmétiques voulaient fermer ou se défaire, à chaque fois en y ajoutant de la valeur ajoutée créatrice d’emploi et en y investissant des technologies de pointe. Aujourd’hui Fareva c’est 39 sites dans 12 pays sur 3 continents, 12 000 salariés et des dizaines de millions d’euros investis » félicite Bernard Leroy.

A Val-de-Reuil, Valdepharm est dédié aux principes actifs pharmaceutiques (API) et à la fabrication de produits injectables stériles pour la santé de l’homme et de l’animal. Il est spécialisé dans la lyophilisation. Un nouveau bâtiment du pôle chimie (une unité de cristallisation aseptique) est en cours de construction dont les lignes de production doivent démarrer fin 2021 (investissement : 12,5 M€). Deux lyophilisateurs (portant leur nombre à 9), d’un investissement de 7 M€, permettront à terme d’augmenter la capacité de 30% pour deux produits. « Nous retrouvons nos principes actifs dans des médicaments comme l’ibuprofène, le Xanax, les pilules contraceptives, les antidépresseurs, les anticancéreux, l’hydrocortisone… » donne pour exemple Frédéric Baudry, directeur chimie. D’autres molécules sont en développement dans les domaines de la lutte contre la résistance antibiotique, la santé animale, les problèmes intestinaux ou la ménopause.

La forte croissance de la production a incité Valdepharm à tourner 7J/7 et à mettre en place avec la Région et Manpower une formation d’opérateurs de production. Ils étaient 24 en janvier 2019 et passeront à 82 fin 2021 quand la nouvelle unité de fabrication démarrera. Valdepharm emploie aujourd’hui 520 personnes.


Commentaire de Florestan:

Depuis les années 1990, avec l'initiative avant-gardiste du préfet de région Rémy Pautrat alors en poste en Basse-Normandie, la Normandie a réussi à acclimater dans ses élites dirigeantes une authentique culture de l'intelligence économique territoriale: la Normandie sortait d'un cycle redoutable de déclin économique, social et politique en conséquence de l'effondrement de son appareil industriel marqué par le fordisme des belles années de prospérité illusoire des années 1960/1980 au sortir de l'Après guerre et de la Reconstruction.

Avec l'ouverture de la France dans le marché européen et l'ouverture du marché européen dans un marché mondial qui s'opère progressivement à partir de la fin des années 1980, l'appareil industriel normand n'est pas adapté pour affronter le choc car c'est une industrie de main d'oeuvre, certes une main d'oeuvre qualitative mais qui va coûter définitivement trop chère par rapport aux standards mondiaux.

En outre, cette industrie normande n'était pas assez qualitative dans ses productions et elle était largement dépendante (elle l'est d'ailleurs toujours hélas) de donneurs d'ordre extérieurs à la région (donneurs d'ordre situés soit en région parisienne, soit à l'étranger) pour ce qui est des fonctions les plus qualitatives et stratégiques de la chaîne de valeur industrielle (l'innovation, le management, la gouvernance, les services aux entreprises).

En un mot, la Normandie industrielle des années 1990 était, avant tout, un espace servant et passif de la région parisienne: l'enjeu politique de la réunification normande qui est apparu de plus en plus pertinent au cours des années 2000 a donc été celui de construire un pilotage normand de la Normandie industrielle pour qu'il puisse enfin exister un exécutif politique régional normand pouvant arbitrer un intérêt général normand ayant un intérêt national, à la vue du triste bilan d'une Normandie coupée en deux avec une capitale régionale à... Paris.

Depuis quatre ans maintenant, la Normandie est réunifiée et le premier exécutif régional de l'unité normande retrouvée présidé par Hervé Morin s'est concentré, avec raison et efficacité, sur l'urgence de reconstruire une Normandie économique et industrielle beaucoup plus résiliente et efficace qu'autrefois grâce à l'évidence du retour à l'unité normande, au sentiment d'une fierté régionale retrouvée, à l'idée de construire un réseau normand de solidarités régionales qui n'avait jamais été mis en oeuvre depuis la fin de la Seconde guerre mondiale à l'échelle de toute la Normandie: c'est une seconde reconstruction normande qui commence sous nos yeux.

Dans ce contexte, la stratégie d'intelligence économique territoriale choisie dès le début de son mandat par Hervé Morin et son équipe joue un rôle central et certains, notamment ici sur l'Etoile de Normandie, ont même poussé l'enthousiasme jusqu'à évoquer la notion de souveraineté normande en matière de développement économique et industriel: nous assumons cette notion mais il faudrait la préciser...

Bien évidemment, il ne s'agit pas de revendiquer on ne sait quelle autonomie ou indépendance territoriale ou politique pour la Normandie: nous sommes, certes, des régionalistes normands mais nous le sommes de façon sérieuse et responsable.

L'idée de souveraineté renvoie à celle, concrète, des marges de manoeuvre, de liberté d'action et d'expérimentation avec les moyens qui vont avec (ressources financières et intellectuelles) que devrait pouvoir obtenir de la part d'un état central (dont l'état profond est de culture jacobine autoritaire) un exécutif régional pour agir sur un intérêt général régional ayant une importance nationale:

La suite de l'aventure de la réunification normande, à l'occasion, par exemple, d'un second mandat régional pour Hervé Morin (ou pour un/une autre qui serait de taille pour poursuivre une oeuvre déjà engagée) sera de construire une souveraineté normande coopérant avec celle de l'Etat qui est le véritable maître de la région parisienne, première région urbaine d'Europe par sa richesse produite mais qui est tout sauf une région...

La DATAR l'un des chef d'oeuvre du dirigisme étatiste français de l'Après guerre n'existe plus et certains regrettent son absence. On rappellera la signification de ce sigle devenu mythique chez les géographes et les décideurs publics et privés: Direction de l'Aménagement du Territoire et de l'Action Régionale.

A la belle époque de la DATAR, la première partie du sigle n'a que trop bien fonctionné pour le meilleur souvent mais parfois pour le pire. Quant à la seconde partie du sigle, jacobinisme et centralisme aidant, il n'aura été que peu mis en oeuvre et il faudra attendre les années 1990 et 2000 avec la décentralisation politique et administrative régionale ainsi que la contractualisation financière planifiée entre l'Etat et les Régions pour voir le début du commencement d'une authentique "action régionale": on sait qu'en raison de sa division en deux régions et en l'absence d'une métropolisation régionale suffisamment forte, la Normandie est passée à côté de ce moment historique important qui a fait la fortune des actuelles métropoles régionales d'équilibre dans un grand quart Ouest/ Sud-ouest de la France.

Mais déjà avec la crise de 2008 puis celle de 2020, une crise historique par sa gravité, on sent bien que nous sommes à la fin d'un cycle en matière de décentralisation et que la réussite des actuelles métropoles régionales validée par la dernière réforme territoriale de 2015 présente des fragilités structurelles qui risquent d'éclater avec l'actuelle crise:

L'avenir est certainement à des territoires plus... résilients, plus agiles, plus efficaces, intelligents, solidaires. En un mot: des territoires plus authentiques!

L'avenir est donc dans une nouvelle étape de la décentralisation: une coopération approfondie entre l'Etat central qui se doit de maîtriser, plus que jamais, le niveau macro-économique au nom de ses responsabilités régaliennes et de vraies régions, communautés humaines locales, solidaires et fières d'elles-mêmes assises sur de vrais territoires.

Pour le dire autrement, il s'agirait de faire enfin de l'Action Régionale pour un Aménagement stratégique du Territoire car une "ARAT" remontant du terrain (subsidiarité ascendante et démocratique) pourrait être plus efficace que la défunte DATAR (déconcentration descendante) dans le cadre d'une souveraineté plus que jamais partagée entre l'Etat central et ses collectivités territoriales régionales.

La Normandie, première région industrielle française, seule vraie région-province de France (avec la Corse) région d'intérêt national en raison de son lien intrinsèque avec la région parisienne doit donc être un territoire privilégié d'expérimentation: Hervé Morin et Bernard Leroy ont donc parfaitement compris que nous vivions un moment historique...


 La relocalisation industrielle en Normandie est un sujet d'actualité mais le sujet n'est pas pour autant nouveau: en 2014, les médias régionaux et nationaux avaient fait grand cas du retour en France de la société Lucibel après quelques déboires en Chine (malfaçons, corruption, vol de brevets, coût du transport entre la Chine et l'Europe).

Lucibel avait choisi la Normandie et Barentin pour son retour en France... A l'époque c'était perçu comme exceptionnel. Avec la crise actuelle, le mouvement de relocalisation industrielle vers la France pourrait s'amplifier à condition que les territoires concernés y soient préparés: la Normandie est d'ores-et-déjà prête!

images

VIDEO. L'Angle éco : Bye-bye China, retour en Normandie, un exemple de relocalisation

Aprés avoir basé sa production en Chine, l'entreprise Lucibel fait le choix de revenir en France pour fabriquer ses LED les plus innovantes. Le signe d'un retour des frontières et du protectionnisme ? Extrait de "l'Angle éco", diffusé sur France 2 et Francetvinfo, lundi à 23h05.

https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/l-angle-eco/video-bye-bye-china-retour-en-normandie-un-exemple-de-relocalisation-dans-l-angle-eco_726151.html

Bien que l'on parle régulièrement de relocalisation, le mouvement reste timide. Pour dix emplois qui ont quitté le pays, un seul revient aujourd'hui. Cependant, certains font ce pari. Parmi ces entreprises : les vêtements Le Coq sportif, les skis Rossignol, les jouets Smoby, les chaussettes Kindy, les opticiens Atol, et Lucibel. Le fabricant de LED, qui produisait jusqu'à présent en Chine, a décidé d'installer à Barentin, dans la campagne normande, un nouveau site dédié aux dernières innovations de l'éclairage à LED et aux produits haut de gamme. L'Angle éco consacré au retour des frontières et diffusé sur France 2 et Francetvinfo, lundi 27 octobre, à partir de 23h05, a assisté aux premiers pas de cette relocalisation.

Des ouvriers chinois trop chers

Lucibel connaît une croissance à trois chiffres, est entrée en Bourse en juillet 2014 et compte 210 salariés dans le monde. Elle a choisi de rapatrier un tiers de sa production en France. Les raisons de ce retour : les délais de transport (six semaines de bateau depuis la Chine) et le salaire des ouvriers chinois. Pour 50 heures hebdomadaires, le salaire n'est que de 350 euros... mais en quatre ans, il a augmenté de 40%.


https://perspectives-industrie.fr/relocalisation-en-france-le-succes-est-possible-3-4-lucibel-relocalisation-reussie-de-la-chine-vers-la-france/

Lucibel, relocalisation réussie de la Chine vers la France

Lucibel, entreprise française fondée en 2008, produit des luminaires et systèmes d'éclairage. La société est spécialisée dans l'éclairage professionnel à LED. Depuis plusieurs années, Frédéric Granotier, son fondateur et président, faisait face à de nombreuses problématiques dans son usine de production chinoise à Shenzhen : « Ils nous auront tout fait, ces Chinois... », déclare-t-il. Là-bas, Lucibel fait face à de la revente de copies de brevets aux concurrents, à du vol de matériel ou encore à du chantage des fournisseurs aux rétrocommissions. Le PDG estime alors perdre la moitié de son temps à gérer les déconvenues de l’usine chinoise.

En 2014, une opportunité permet à Lucibel de prendre le chemin de la relocalisation. L’usine Schneider Electric, située à Barentin en Normandie, est vouée à la fermeture et revend son site de production. Lucibel s’engage alors à réembaucher une partie des salariés pour pouvoir, en contrepartie, occuper le site. Ainsi, pendant trois ans, Lucibel occupe les locaux gratuitement et rapatrie progressivement la conception et l’assemblage de ses produits à forte valeur ajoutée, la gamme courante étant, dans un premier temps, maintenue chez le sous-traitant chinois. Frédéric Granotier précise : « Sans cette opportunité que Schneider nous a offert, je pense que nous aurions mis notre usine en Europe de l’Est ou au Maghreb. Proche de l’Europe pour pouvoir fournir nos clients en camion, mais pas en France. »

Petit à petit, ce sont toutes les étapes de production qui seront rapatriées, de la petite R&D aux produits finis. Pour ce faire, c’est tout le process qui est revu et corrigé. En optimisant la conception et la fabrication, Lucibel fait alors passer le temps moyen d’assemblage de son produit phare, le Tubular Lucibel, de 30 min en Chine, à 10 min lorsqu’il est fabriqué en Normandie ! Les sous-traitants européens qui fournissent les composants sont désormais choisis avec soin, et les coûts de transports quasiment disparus. C’est grâce à ces optimisations industrielles progressives que Lucibel produit désormais sa gamme Tubular à un prix de revient quasiment équivalent à celui du « made in China ». Le groupe a même étendu sa gamme avec de nouveaux produits et propose désormais des solutions sur mesure à ses clients, ce qui aurait été impossible en produisant à plusieurs milliers de kilomètres. Fin 2016, Lucibel lance sur le marché une innovation, le lifi, ou wifi par la lumière, sans crainte de se faire subtiliser son brevet !

Un retour effectué de manière progressive et qui s’inscrit dans la durée. En avril dernier, Lucibel a cédé une partie de son site de Barentin à un fond d’investissement, s’engageant à louer les locaux pendant au moins 10 ans. A ce sujet, Frédéric Granotier a déclaré : « Nous avons eu l'opportunité de racheter ce site à Schneider Electric en février 2018 pour 1,6 M€ mais il nous semble plus opportun aujourd'hui de consacrer nos ressources financières à des opérations structurantes pour Lucibel, notamment en matière de croissance externe ou de projets de développement. Notre engagement sur 10 ans auprès de M7 FAF France confirme notre volonté d'attribuer au site de Barentin un rôle central dans l'organisation et la stratégie du Groupe, qui passe notamment par le « Made In France », la poursuite des innovations et une grande réactivité et efficacité dans la qualité de service à nos clients ».

Les clés de la relocalisation ne sont pas universelles, mais bien propres à chaque entreprise. On voit que pour Lucibel, cela est passé par :

  • l'opportunité d'une reprise de site industriel en France
  • un gain de productivité via l'optimisation des processus de fabrication
  • la maîtrise de la propriété industrielle de la marque

Ouverture et conclusion

Les exemples tels que ceux de Kusmi Tea ou Lucibel sont de plus en plus nombreux et confirment l’intérêt d’une relocalisation bien pensée.

A ce sujet, on notera qu’il est même possible de relocaliser non pas simplement une entreprise, mais bien toute une industrie. C’est que propose Thomas Huriez, le fondateur de 1083 (nommée ainsi en référence au nombre de kilomètres séparant les deux villes les plus éloignées de France). Cette marque propose, au même prix que des produits de grandes marques qui délocalisent, des jeans, baskets et autres vêtements et accessoires produits intégralement en France. La marque possède ainsi la certification « Origine France Garantie », obtenue à condition que 50% de la valeur du produit soit française : elle représente 97% pour 1083. L’industrie du jean avait totalement disparue de France, Thomas Huriez raconte dans son livre sortie en fin d’année dernière, Re-Made en France, comment il a été possible pour lui de la reconstruire sur son territoire d’origine, la ville de Romans-sur-Isère. Le fondateur de cette marque novatrice veut aller encore plus loin en 2020 en produisant, encore une fois en France, son propre coton bio (dernier élément non origine France de ses produits), à partir de vieux jeans recyclés.

Le Made In France/ Normandie est possible !

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Commentaires
C
Le plan de relance de l'Etat en Normandie se tricote du côté de Saint-James:<br /> <br /> <br /> <br /> https://actu.fr/normandie/saint-james_50487/en-images-relance-economique-10-points-a-retenir-de-la-visite-de-deux-ministres-aux-tricots-saint-james_39059782.html
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C
Contrats de Plan, LNPN, contournement Est de Rouen, Axe Seine, etc... Bertrand Tierce (chronique de Normandie) craint que les oubliettes du Covid 19 ne soient grandes ouvertes!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.linkedin.com/posts/bertrand-tierce-68a2a57b_les-oubliettes-du-covid-en-normandie-pendant-activity-6664910763745914880-U8Uo
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