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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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24 octobre 2020

Une Métropole de ROUEN trop... idéologique: les trois premiers mois de NMR jugés par Laurent Bonnaterre...

Quand on est, à la fois, à la tête de la plus grande ville normande et de notre seule métropole régionale, il faut être au service de l'intérêt général normand et ne plus avoir la tentation d'imposer aux autres certaines coquetteries idéologiques: la Normandie, les Normands, Rouen et les Rouennais attendent que la locomotive régionale rouennaise se remette, enfin, en marche!

https://actu.fr/normandie/caudebec-les-elbeuf_76165/laurent-bonnaterre-la-majorite-qui-gouverne-la-metropole-se-trompe-en-voulant-la-politiser_36918674.html

Laurent Bonnaterre : « La majorité qui gouverne la Métropole se trompe en voulant la politiser »

Laurent Bonnaterre, le maire de Caudebec est aussi le responsable du groupe d’opposition à la Métropole. Il revient sur les premiers mois d'exercice.

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Laurent Bonnaterre n’exclut pas de se présenter aux prochaines échéances électorales. Départementales ou régionales. (©Le Journal d’Elbeuf – archive)

Laurent Bonnaterre a été au cœur du jeu politique local ces dernières semaines. Le maire de Caudebec-lès-Elbeuf revient sur les discussions animées de qui ont eu lieu à la Métropole mais aussi sur son départ de l’office du tourisme ainsi que sur son rapprochement avec Édouard Philippe.

Actu : Comment jugez-vous, à ce jour, l’action et vos relations avec le groupe majoritaire de la Métropole Rouen Normandie ?

Laurent Bonnaterre : Il y a deux sujets. Il y a le débat politique à l’intérieur de l’instance de gouvernance de la Métropole et il y a le travail entre la Métropole et les communes. Aujourd’hui, le travail du quotidien entre la ville de Caudebec et la Métropole, se passe très bien. Et c’est important. Le président Nicolas Mayer-Rossignol est venu le dire à Caudebec car il a réservé sa première sortie publique pour Caudebec-lès-Elbeuf lors d’une première pierre. Il avait dit qu’il n’y aurait pas de différence de traitement quelle que soit leur différence de sensibilité dans le conseil métropolitain. Pour le moment, c’est le cas. J’y suis très attentif. Le débat public que les uns et les autres peuvent entretenir n’a pas d’influences sur la qualité du travail et de la relation entre la ville et la Métropole. Les dossiers avancent.

Où est le problème alors ?

LB : En tant que président de groupe, j’ai voulu faire entendre mon indépendance d’esprit et de vote. On a un groupe qui vit bien. Dans l’ensemble des conseils, nous sommes ceux qui animons le plus les débats. On a vocation à poser des questions, on vote 95 % des délibérations qui nous sont proposées. On ne se perçoit pas comme un groupe d’opposition. D’ailleurs, on avait postulé pour occuper des postes à responsabilité pour travailler. Comme ça se passe dans toutes les EPCI [Établissement public de coopération intercommunale - la Métropole, donc] de France à quelques exceptions près. Les EPCI sont des outils de travail techniques d’aménagement du territoire qui devraient être moins politisés dans leur fonctionnement. À Rouen, c’est très politisé. Et c’est là qu’on a une divergence de fond. Je l’ai dit à Nicolas Mayer-Rossignol : il y a des délibérations qui posent problème.

Vous pensez à quoi, par exemple ?

LB : On nous a proposé d’adhérer à une association d’accueil des migrants dont les statuts sont « accueil et régularisation inconditionnelle de tous les migrants ». Déjà l’intitulé peut interroger. Vous savez, je suis un élu totalement humaniste, totalement engagé sur la question des migrants. Caudebec a largement pris sa part en la matière. Mais, est-ce que c’est le rôle des EPCI de se substituer aux communes dans la politique d’accueil des migrants ? Car c’est une compétence de l’État et des communes, mais absolument pas des métropoles. Les élus de la majorité ont l’air d’avoir oublié qu’ils ont voté cette délibération lundi 5 octobre dans le cadre d’un outil métropolitain qui n’est pas fait pour ça. On a reçu à cette occasion des leçons de morale et d’humanisme de l’adjointe aux affaires sociales de la ville de Rouen. Qui ne connaît clairement pas la composition de la métropole. Elle a osé dire devant les élus métropolitains, « si chacun d’entre vous prenait un logement pour accueillir des migrants on progresserait ». Mais enfin, à Caudebec, il n’y en a pas un, il y en a beaucoup plus, comme à Elbeuf ou Cléon.

Que reprochez-vous concrètement à la majorité ?

LB : La majorité qui gouverne la Métropole se trompe d’objet en voulant politiser l’EPCI. Il y a toujours des appartenances politiques, mais la Métropole n’a jamais été le lieu de combat politique, de dogme politique.

C’est par exemple ce que vous reprochez à la majorité concernant le dossier d’Amazon.

LB : Des rapports de pompier, il y en a tout le temps [rapport qui a nourri, en partie, l’argumentaire des opposants à l’implantation d’Amazon] ! Celui-là a l’air plus alarmant que d’autres. Mais quand vous recevez un dossier d’installation, il y a un travail énorme. Si vous ressortez le premier document de travail et vous dites « c’est horrible » évidemment vous arrêtez tout. Vous ne faites rien.

Office de tourisme. « Il souhaitait absolument que quelqu’un de sa majorité soit président »

Laurent Bonnaterre qui était le président de l’Office de tourisme de la Métropole a dû quitter son poste. D’après lui, il ne rentrait pas dans les cases prévues par le nouveau président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol. Christine de Cintré, a été élue nouvelle présidente le 18 septembre dernier.
« Le président de la Métropole, qui est le principal financeur de l’office de tourisme, a fait savoir qu’il souhaitait absolument que ce soit quelqu’un de sa majorité qui soit président. Ce à quoi, moi-même et des professionnels et la quasi-totalité du conseil d’administration ont répondu qu’ils n’étaient pas d’accord car ils considèrent que ça fonctionnait bien. J’ai l’immodestie de croire qu’on a bien travaillé ces deux dernières années. Mais, on a convenu qu’il n’était pas urgent pour l’office d’ouvrir une guerre avec la Métropole. Je mène les combats qui valent la peine d’être menés. Combattre pour garder un titre en mettant en difficulté l’office de tourisme et ses salariés et la relation avec la métropole ça aurait été une erreur. Je voulais que les choses soient apaisées. »

Mais Amazon détruit aussi des emplois, dans les librairies, par exemple.

LB : Mais peut-être ! Mais c’est le modèle Amazon ! Pas le fait qu’il s’implante à Rouen. S’ils ne vont pas à Rouen, ils vont s’installer ailleurs. Alors, on n’aura non seulement la nuisance d’Amazon mais on n’aura ni les emplois, ni les taxes. C’est perdant - perdant. Mais moi, je n’aime pas le modèle Amazon mais quand un investisseur international vient vous dire que je veux investir des millions d’euros chez vous et créer possiblement 1 500 emplois… D’ailleurs quand la ville de Rouen installe Primark à Saint-Sever personne ne crie au scandale.

Primark c’est quand même une marque horrible. C’est de la fringue à bas coût fabriqué dans des conditions sociales horribles et vendue à des prix défiant toutes concurrence. À mon avis Primark fera plus de mal aux commerces de centre-ville de Rouen qu’Amazon.

Sortons de la Métropole. Vous connaissez Édouard Philippe ?

LB : Ça fait quelques années qu’on se suit de loin en loin. On s’était vu en Chine notamment il y a longtemps…

Politiquement, vous vous sentez proche de lui ?

LB : Je me sens assez proche de l’homme. À la fois dans la loyauté qu’il incarne envers le président de la République mais aussi sa grande indépendance vis-à-vis des partis politiques qui est aussi la mienne. Il fait la même analyse du parti Les républicains que moi sur le Parti socialiste. On partage le sentiment qu’il faut construire autre chose […], en dehors des appareils politiques.

Pensez-vous vous engager lors des futures élections. Les départementales ou les régionales ?

LB : Je n’exclus pas de m’engager. La décision n’est pas prise, que ce soit pour les départementales ou les régionales. Ce qui me motive, ce n’est pas de courir des mandats. C’est le projet et les perspectives à la fois, d’implication personnelle et de ce que cela peut apporter à Caudebec-lès-Elbeuf. J’ai toujours fait de mon carnet d’adresses et de mon réseau personnel un outil et un atout pour Caudebec.

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