28 février 2021
Au large du Courseulles et partout ailleurs, les éoliennes, c'est surtout du... vent!
Suite à l'annonce officielle de l'ouverture des travaux pour le futur parc éolien au large de Courseulles-sur-mer qui aura aussi pour conséquence l'impossibilité de classer le site historique des plages du débarquement de 1944 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité labelisée par l'UNESCO, l'Etoile de Normandie publie l'analyse suivante proposée par Michel Gay du collectif "vive le nucléaire heureux":
Pour monsieur le Préfet de la Région Normandie.
Bonjour madame Camille Plutarque,
Suite au communiqué de presse de monsieur le Préfet de la Région Normandie que vous avez diffusé le 24 février 2021 (en pièce-jointe), je porte à votre connaissance que si monsieur le Préfet a le droit de se féliciter du lancement de la construction du parc éolien en mer de Courseulles-sur-Mer de 448 MW avec l'argent des contribuables français, il se trompe (ou "on" l'a trompé) sur les chiffres.
En effet, 64 éoliennes de 7 MW (soit 448 MW) ne fourniront en électricité aucun foyer du Calvados selon leurs besoins de manière continue.
Avec un facteur de charge estimé au mieux à 30% (ce chiffre est inférieur sur le parc en mer de Robin Rigg en Ecosse qui est une région plus ventée) la production annuelle de ces 448 MW d'éoliennes en mer sera au mieux de 1,2 térawattheure (8760 x 30% x 448 = 1,2 TWh).
Chaque "personne" du Calvados devrait donc consommer moins de 1,8 Mégawattheure (MWh) par an alors que la moyenne des Français consomme annuellement environ 8,5 MWh (550 TWh / 65 millions de Français).
La production de ces éoliennes ne représente donc pas la consommation annuelle de 630.000 personnes mais, au plus, de 125.000 personnes qui vont aussi au bureau, dans les magasins et prennent le train... dans le Calvados aussi.
De plus, ces éoliennes produiront selon le vent, et plus précisément selon le cube de la force du vent.
C'est-à-dire que si le vent double, la production sera multipliée par huit, ou divisée par huit si le vent diminue de moitié... Ces énormes variations fatales quasiment aléatoires rendent les éoliennes inaptes à la production d'électricité selon le besoin des habitants du Calvados et des Français car l'électricité excédentaire ne se stocke pas, ou très mal.
Ce projet qui engloutira 2 milliards d'euros en mer profitera essentiellement à des entreprises étrangères
et les "1000 emplois directs" seront éphémères !
De nombreux citoyens français s'interrogent sur la "forte implication de l'Etat à développer une filière en mer solide" et sa volonté d'accélérer "la transition énergétique vers une énergie décarbonée" alors qu'il vient d'ordonner la fermeture politique des deux réacteurs de Fessenheim. Ces derniers produisaient 11 térawattheures (TWh) par an en continu avec 6 g CO2 / kWh produit selon l'agence gouvernementale ADEME
alors que les éoliennes en mer de Courseulles ne produiront que 1,2 TWh en émettant plus de 15 g CO2 / kWh
Ils s'interrogent aussi sur la confusion stupéfiante qui règne dans la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) entre les objectifs à atteindre et les moyens imposés, notamment des éoliennes.
Cordialement.
Michel Gay
Cette communication est publique et destinée à la plus large diffusion possible.
Pour mémoire, on relira le communiqué de presse de la préfecture de région:
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