Elections régionales 2021 en Normandie: Hervé Morin a toutes ses chances car c'est un président... normand!
La Normandie, en tant que région, a la chance de bénéficier d'une double évidence depuis la réforme de 2015:
1) La Normandie est la seule vraie région de France (avec la Corse)
2) Hervé Morin, le président normand en poste depuis le retour à l'unité régionale normande, applique un programme régional normand.
Et c'est ainsi que la Normandie est l'heureuse exception qui confirme la triste règle qui s'applique à la question régionale aujourd'hui:
1) manque de sérieux.
2) mépris.
3) incompétence.
4) recentralisation.
5) instrumentalisation de l'idée de région par des arrières-pensées partisanes ou électorales.
L'évidence normande et son bilan positif est salué par les médias régionaux. Dernier exemple en date, sur l'antenne d'Europe 1:
Selon un sondage Ifop pour Europe 1 et "La Tribune", Hervé Morin arriverait en tête au premier tour à la prochaine élection régionale normande avec 31% des voix, devant le RN (26%). Il bénéfice selon le directeur général de l'institut de sondage d'une importante "prime au sortant" avec un bilan jugé satisfaisant.
Le scrutin des régionales approche à grands pas. Les 20 et 27 juin prochain, les Français se rendront aux urnes pour élire les têtes de leurs conseils régionaux. En Normandie, un sondage Ifop pour Europe 1 et La Tribune prévoit un duel entre l’actuelle majorité régionale et le Rassemblement national. Hervé Morin, soutenu par la droite, les centristes et le MoDem, arriverait en tête au premier tour avec 31% des suffrages. Mais il serait talonné par son adversaire aux dernières élections, Nicolas Bay, qui rassemblerait 26% des voix.
A deux mois des élections, le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi, note toutefois une note une grande "incertitude" chez les électeurs normands, qui pourrait bien faire basculer le scrutin. "Ce sondage montre un paysage politique assez éclaté dans le droit fil du big bang présidentielle de 2017. On a cinq listes qui dépassent 10%, donc qui seront en mesure de se maintenir au second tour", pointe-il.
L'identité régionale au coeur du scrutin
Reste que l’actuel président centriste de la région Normandie part avec une "impressionnante prime au sortant", selon le DG de l’Ifop. "Hervé Morin bénéficie d'un bilan régional jugé très satisfaisant, avec le sentiment qu'il met l'identité normande au cœur de son action." Une donnée d’autant plus cruciale que les Français ont depuis peu renoué avec la vie politique locale, en particulier à l’échelon régional.
"On a vu le fait régional s'imposer. Il y a quelques années, quand on demandait aux Français quel était l'échelon territorial de trop, c'était soit la région, soit le département. Aujourd’hui, ils ne citent plus jamais la région." La crise sanitaire a d'après lui amplifié cette tendance. "Les Français ont mis en regard un Etat central jugé dysfonctionnel, qui manquait de souplesse et d'efficacité, avec des régions efficaces, proches des gens", conclut Frédéric Dabi.
On trouvera une confirmation de cette situation de contraste entre l'Etat central et les régions, contraste plutôt en faveur de l'institution du conseil régional, notamment en Normandie, la seule vraie région de France, répétons-le avec l'analyse lucide et pertinente, une fois de plus, proposée par Bertrand Tierce dans la dernière livraison de sa Chronique de Normandie (n°682):
Bertrand Tierce, et il a raison, s'inquiète de la situation de paralysie sur les grands dossiers de l'avenir normand car les grands acteurs de la décision publique, à savoir:
L'Etat (le préfet de région Pierre-André Durand), la Région (Hervé Morin), les présidents des cinq départements normands (Bellanger, LeHongre, De Ballore, Lefevre, Dupont), le maire et président de la métropole de Rouen (Nicolas Mayer-Rossignol), le maire et président de la communauté urbaine du Havre (Edouard Philippe) et le maire et président de la communauté urbaine de Caen (Joël Bruneau) ...
NE FONT PLUS RIEN ENSEMBLE!!!
Voir aussi, et c'est une "boulette" qui ne va pas améliorer les choses dans un département de l'Orne qui se sent marginalisé: