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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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21 août 2016

Les éleveurs laitiers de NORMANDIE partent à l'assaut de Lactalis

35 CENTIMES le litre de lait: c'est le seuil au delà duquel, un exploitant agricole de la filière de l'élevage laitier peut espérer gagner son premier centime de revenu après avoir payé toutes ses charges d'exploitation. Actuellement, en raison de la fin de la régulation par les quotas laitiers européens, de la fermeture du marché russe et de la surproduction laitière des usines à lait de l'Allemagne de l'Est de la Pologne, le prix du litre de lait sur le marché est tombé à ... 25 centimes.

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Il y a quelques semaines, deux grands groupes agroalimentaires laitiers français bien connus annonçaient des chiffres d'affaires astronomiques, un dividende astronomique versé aux actionnaires à commencer par la famille du fondateur de l'entreprise et surtout un salaire astronomique versé aux PDG, de l'ordre de 3 à 5 millions d'euros annuels... (soit plus de 350 000 euros par mois!)

Voir le lien suivant pour vous faire une idée d'une autre planète, bien lointaine de la nôtre avec son plancher des vaches où les éleveurs de Normandie et d'ailleurs tentent de survivre:

http://paiecheck.com/2013/06/09/salaire-emmanuel-besnier-pdg-lactalis/

"Leur rémunération est un modèle de l'arbitraire pour la raison qu'elle juge, non pas, la qualité de leur travail mais la haute idée qu'ils se font d'eux-mêmes"

Marcel Gauchet, philosophe, fils d'un ouvrier agricole de l'Avranchin... dans son dernier grand livre: "comprendre le malheur français" p.27

L'un de ces deux grands groupes dont le siège est à Laval dans ce Maine qui, hélas, ne mène plus nulle pour avoir été aussi la circonscription de l'actuel d'un ancien député devenu un piètre ministre de l'Agriculture, pratique des relations plus que léonines avec les producteurs laitiers: il y a des féodalités qui veulent perdurer puisque l'Ancien régime continue de sévir à Paris et depuis la capitale.

C'est pourquoi, tous les éleveurs laitiers de l'Ouest français et notamment ceux des cinq départements normands ont convenu de faire le siège du siège de l'empire du lait qui est à Laval à partir du 22 août 2016 jusqu'au vendredi suivant: et ce n'est pas parce que le nom de cette ville peut se lire dans les deux sens qu'il faut se faire avoir par les deux bouts!

lactalis

Le siège de Lactalis à Laval: un nouveau château fort...

Ci-après, lire le communiqué de Lactalis qui s'en prend à la FNSEA: dans le genre arroseur arrosé c'est plutôt drôle! Puisque ces deux larrons en foire partagent la même vision nihiliste de la production agricole...

http://lamayenneonadore.fr/main/2016/08/18/trois-jours-avant-le-blocage-de-lactalis-le-groupe-laitier-se-defend-et-denonce-le-syndicalisme-agricole/


 

Laval Crise du lait. Des éleveurs de Normandie vont bloquer le siège de Lactalis, en Mayenne

À partir du lundi 22 août 2016, des éleveurs du grand Ouest ont décidé de bloquer l'entrée du siège de Lactalis, en Mayenne. Des agriculteurs de Normandie seront présents.

Mise à jour : 21/08/2016 à 13:53 par Manon Loubet

(Photo d'illustration © IV/Normandie-actu)

En janvier 2016, une centaine d'agriculteurs, venus à Rouen (Seine-Maritime), avaient bloqué la Cité administrative. À partir du lundi 22 août 2016, des agriculteurs de Seine-Maritime bloqueront l'entrée de Lactalis à Laval (Mayenne). (Photo d'illustration © IV/Normandie-actu)

À partir du lundi 22 août 2016, à l’appel de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes agriculteurs (JA), les producteurs de l’Ouest entameront le blocage du siège du transformateur de lait Lactalis à Laval (Mayenne). Des éleveurs des trois principales régions laitières de France, Bretagne, Pays-de-la-Loire et Normandie, participeront à l’action, qui vise à demander une revalorisation du prix du lait à Lactalis.

> Lire aussi : Crise du lait. Des éleveurs de Normandie s’enchaînent aux grilles de Lactalis

« Le producteur ne récupère pas un quart du prix final »

« Lactalis se base sur le prix du lait sur le marché européen », assure Denis Genissel, secrétaire général des JA de l’Orne, à Normandie-actu.

Mais, sur le marché français, Lactalis vend bien ses produits et se fait une marge énorme. Nous voulons que Lactalis partage cette marge avec les producteurs. On vend notre lait en dessous du prix de revient, à perte. Nous le vendons à 25 centimes le litre, alors qu’il est revendu entre 90 centimes et un euro, en supermarché. Le producteur ne récupère même pas un quart du prix final ! Il faut revoir l’organisation de la filière entre producteur, transformateur et distributeur pour que ce soit plus équitable. Pour être bien, il faudrait que le lait soit racheté 38 centimes par litre au producteur.
Un blocage prévu jusqu’à vendredi

Les éleveurs de la Mayenne démarreront l’action lundi 22 août 2016, avec des tracteurs et de nombreux matériaux agricoles, afin de bloquer le rond-point, situé à l’entrée de Lactalis. Mardi, ce seront les éleveurs de la Manche qui leur prêteront main forte avec ceux des autres régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Mercredi, les producteurs de lait de Seine-Maritime, de l’Eure et de l’Orne sont appelés à tenir le siège. Et jeudi, ce sera au tour du Calvados, toujours en collaboration avec les agriculteurs du grand Ouest.

Nous nous sommes organisés avec les autres régions de Bretagne et des Pays-de-la-Loire jusqu’à vendredi, pour le moment. Nous sommes les trois régions qui produisent le plus de lait en France. Mais cette mobilisation emmènera peut-être d’autres régions par la suite…

Commentaire de Florestan:
Et après on fait quoi?
Continuer à mettre en stabulation 300 têtes de pisseuses de lait hollandaises gonflées à plus de 10000 litres de lait par bête et par an à grands coups de médocs et finir à l'équarrissage après 5 au 10 ans d'une vie quasi carcérale en mangeant des tourteaux de soja OGM importés du Paraguay et stockés dans les silos de La Rochelle, Brest ou Saint Malo pour le compte d'une entreprise dont le président est aussi, à ses heures perdues, le président du syndicat qui appelle à bloquer le siège de l'empire du lait...?
Continuer à faire partie de l'immense armée des idiots utiles de cette guerre entre deux empires, celui de Besnier pour l'un et celui de Beulin pour l'autre en achetant dans un supermarché du fils d'un Edouard breton des faux "camemberts" normands?
Ou alors faire autrement?
Revenir à l'herbe et au foin avec des vaches laitières normandes pour une vie au pré et à l'étable de 20 bonnes années, 8000 litres de bon lait par bête et par an à valoriser dans un circuit court ou dans le cadre d'une AOC fromagère: chose que font les éleveurs laitiers du Pays de Bray avec l'appelation "Coeur de Neufchâtel"?
A condition que les consommateurs deviennent de plus en plus acteurs et citoyens en privilégiant le "biocal", à condition que les collectivités territoriales s'y mettent puisque la loi désormais va les y obliger en réservant au minimum 20% des approvisionnements de la restauration collective publique aux produits agricoles de la région.
Le conseil régional de Normandie a toutes les cartes en main pour faire une grande politique agricole volontariste privilégiant la qualité, la proximité et le maintien des paysans dans nos campagnes.
L'action des éleveurs normands s'en prend pour l'instant à Lactalis à Laval. Mais une grosse partie de la solution est à Caen à l'abbaye aux Dames.
Car la solution est la suivante:
CREER  UNE AOC "LAIT DE NORMANDIE" 
produit par 100% de vaches de race normande
élevées à l'herbe et au foin du paturage.
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Commentaires
B
FNSEA, ce drôle de syndicat avec à sa tête sont drôle de président : Xavier Beulin <br /> <br /> http://www.magcentre.fr/113185-ca-eut-paye/
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L
Avec Les Maîtres laitiers et Isigny ça va merci. Ce n'est pas la même logique...ce n'est pas le même lait non plus!
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C
les marchés locaux à circuit court et essentiellement bio doivent être encouragés. Celui de St Maurice en Cotentin est un exemple. On peut y faire son marché mais surtout parler avec les producteurs et manger sur place, au calme. Chaque année le nombre de visiteurs augmente et pourtant c'est en pleine campagne, mais le bouche à oreille fonctionne. Le problème ici comme ailleurs en Normandie c'est que ce sont les horzains qui y croient le plus!
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J
Ce que je ne comprend pas c'est que les éleveurs continue à vendre à leurs laits à lactalis et bien si les éleveurs ne sont pas contents ils n'ont qu'à changer de crémerie ou alors c'est qu'ils aiment bien être fouetter, comme si il n'y avait que lactalis
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E
C'était édifiant voire affligeant: elle semblait tomber des nues en se rendant compte que l'herbe était bonne pour les vaches et en plus ça coûtait moins cher parcequ'il y en avait plein dehors!
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