Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Visiteurs
Depuis la création 4 674 594
Archives
18 avril 2018

"PLAN CULTURE PRES DE CHEZ VOUS": Le contenu PARISIEN dans le contenant de la PROVINCE?

Françoise Nyssen voudrait relancer une grande politique de décentralisation culturelle sur les "territoires" de notre belle République française une, indivisible donc... jacobine et centralisée?

A la grande et belle époque d'André Malraux ou de Jack Lang la question s'est posée de définir les principes d'une politique de "décentralisation culturelle" et le débat fut vif avec les acteurs culturels qui ne voulaient pas que l'on déversât un contenu parisien dans le contenant provincial comme on remplirait un bidon vide avec du bon lait!

Pour notre part, sur l'Etoile de Normandie, cela est évident, nous défendons ici, en même temps, le principe de démocratiser la culture et son patrimoine d'oeuvres et de créations par le moyen de l'éducation "populaire" et la promotion de toutes les expressions d'une culture "régionale"...

Nous avons dit "éducation populaire" et "culture régionale"... Nous avons conscience que ces deux vocables sont idéologiquement méprisés sinon condamnés par les "cultureux", c'est-à- dire, certains professionnels de la Culture subventionnée par l'argent public de l'Etat et des collectivités territoriales qui font essentiellement la diffusion et la promotion d'une expression culturelle "prescrite" depuis Paris... parce qu'en province, nous serions malades sinon, mal-pensants!

http://www.lemonde.fr/culture/article/2018/03/30/le-plan-culture-pres-de-chez-vous-devoile_5278429_3246.html

Le plan « Culture près de chez vous » dévoilé

L’Eure, le Loiret, la Moselle, les Vosges, la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion et la Guyane sont des territoires prioritaires.

La ministre de la culture, Françoise Nyssen, a présenté, jeudi 29 mars à la Grande Halle de La Villette, à Paris, le plan « Culture près de chez vous», qui vise à mieux « irriguer » les territoires les moins dotés en matière artistique et culturelle. Son grand principe : aller à la rencontre des publics par l’itinérance.

« Dans la lutte contre l’inégalité de l’accès à la culture, on a baissé les prix, jusqu’à la gratuité. Beaucoup d’efforts sur les barrières financières ont été faits, et ils n’ont pas servi à rien, mais cela ne suffit pas. La décentralisation était nécessaire, mais ça ne suffit pas. La ségrégation culturelle passe aussi par des inégalités géographiques »,déclare Mme Nyssen. « Les droits culturels ne sont pas des droits accessoires, il faut faire vivre la culture loin des dorures », affirme-t-elle, volontariste.

Soulignant que l’action du ministère reste fortement parisienne, francilienne et urbaine, avec quelque 139 euros dépensés par habitant et par an, contre 15 euros en région, elle annonce des « mesures pour aller là où nous ne sommes pas, malgré une soif de culture ».

Françoise Nyssen, ministre de la culture : « Les droits culturels ne sont pas des droits accessoires, il faut faire vivre la culture loin des dorures »

Le ministère a cartographié les équipements culturels publics par bassin de vie, afin d’identifier les « zones blanches du service public culturel », c’est-à-dire là où il y a moins d’un équipement culturel public pour 10 000 habitants. Le ministère en fera des « territoires culturels prioritaires », vers lesquels seront déployés « de nouveaux moyens au service d’une politique publique de circulation des artistes et des œuvres ». Au nombre de 86, ces « territoires culturels prioritaires » sont pour moitié concentrés dans huit départements : l’Eure, le Loiret, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Moselle, les Vosges et La Réunion.

Ce nouveau maillage, qui implique un rapprochement avec les acteurs locaux (structures culturelles, associations, collectivités…), s’appuiera sur trois grands principes : des « artistes et la culture sur les routes de France », la circulation des œuvres et un déploiement à travers toute la France de « Micro-Folies », ces maisons de la culture modulables lancées en 2017, qui incluent des musées numériques de proximité – la ministre annonce au passage que 200 d’entre elles seront déployées à terme. Cette ­politique engagera notamment les établissements publics nationaux du spectacle vivant (Chaillot, Comédie-Française, Opéra de Paris…), dont les spectacles tourneront davantage en région. Les labels musicaux seront mobilisés pour soutenir les scènes des territoires et le ministère évoque l’organisation de master class avec les artistes.

Crédits supplémentaires

Ce plan mobilisera des moyens nouveaux de la part du ministère : 6,5 millions de crédits déconcentrés supplémentaires dès 2018, avec un accroissement tous les ans pour atteindre 10 millions en 2022. Tandis que les directions régionales des affaires culturelles (DRAC) seront « le moteur de cette nouvelle étape de la décentrali­sation culturelle »,un commissaire général sera prochainement nommé par la ministre pour proposer, « en concertation avec les grands musées nationaux, un catalogue des œuvres iconiques des collections nationales destinées à circuler dans les territoires au sein de lieux d’accueil muséaux ou non muséaux ».

Ce « catalogue des désirs » sera présenté à l’occasion de la Nuit européenne des musées 2018, le 19 mai. Premier signe de cette nouvelle approche : le 21 juin, jour de la Fête de la musique, plutôt que le traditionnel grand ­concert aux abords du ministère, une dizaine de concerts seront organisés à travers la France.

Lire aussi la chronique de Michel Guerrin :   « Françoise Nyssen a des convictions et des idées, plus que d’autres dans le passé. Mais elle rame »


 

Réécouter aussi cette chronique dans les émissions matinales de France Culture (18/04/18) sur ce sujet sensible d'une "décentralisation" culturelle dans les "territoires" par les moyens d'une politique publique "d'itinérance" de présentation des oeuvres et des créations artistiques:

https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-18-avril-2018

Nous reposons, encore et toujours, la même question... S'agit-il de faire "culture en région"? C'est à dire, faire venir les oeuvres et les créations de la prescription culturelle parisienne au fin fond des provinces... Ou s'agit-il de promouvoir la "culture régionale"? c'est à dire, accompagner la diffusion et la promotion des acteurs locaux et régionaux de la culture sans a priori idéologiques, notamment à l'égard des acteurs qui promeuvent la culture spécifique de leur région...


 

Mais il faut aussi constater que le désert culturel rural procède aussi du désert scolaire rural:

En terme d'aménagement culturel et scolaire du territoire, l'acteur principal n'est ni la DRAC et encore moins l'Education Nationale, c'est le conseil régional...

Le néo-jacobinisme actuellement affiché par l'Etat central qui croit pouvoir se passer de tous les corps-intermédiaires pour agir, à commencer par les collectivités territoriales qui portent l'essentiel des politiques publiques après plus de quarante années de décentralisation est donc totalement stérile tout comme serait stérile une posture girondine intégrale qui ignorerait l'Etat central: sur ce dernier point, Hervé Morin le Normand girondin ne cesse de rappeler à Macron le Jacobin qui nous avait promis un "pacte girondin" que les régions ne sauraient agir "toutes seules"...

Lire, dans Paris-Normandie, (édition du 18 avril 2018) cet article:

http://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/un-campus-lyceen-normand-sera-construit-a-bourg-achard-AM12787052?utm_source=Utilisateurs+du+site+LA+NEWS&utm_campaign=6f1d52c713-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_233027d23b-6f1d52c713-137315997

Un campus lycéen normand sera construit à Bourg-Achard
Projets. Les habitants du Roumois ne l’attendaient plus. Le lycée dont le territoire parle depuis des dizaines d’années sera construit à Bourg-Achard. Un lieu qui sera unique en Normandie.

image_content_23559334_20180417174836

Pascal Lebahy, de Honguemare-Guénouville

Environ 30 ans que le Roumois attendait cette nouvelle. Hervé Morin (NC), président de Région viendra demain jeudi, annoncer au sein du gymnase Dannetot, devant les élus normands et du secteur, et le recteur de la région académique Normandie, qu’un campus lycéen normand sera construit à Bourg-Achard en 2021.

Serpent de mer

« Ce sont les vies de 400 à 500 familles qui vont changer », dixit un élu du territoire. Les 700 actuels élèves quittent le collège Simone-Veil, à leur sortie de troisième, et sont en effet obligés de faire le trajet quotidiennement vers Pont-Audemer, Rouen ou encore le collège d’Elbeuf, qui arrivait lui-même à saturation.

« Mes enfants se levaient le matin à 6 h, pour prendre le bus et aller au lycée à Pont-Audemer. C’est plus tôt qu’une personne qui part au travail. Ils étaient très fatigués », explique Maryse Barville, qui réside à Saint-Ouen-de-Thouberville. Et si elle estime que c’est une bonne nouvelle, elle attend quand même de voir le début de la construction. « C’est un vrai serpent de mer, ce lycée. On en parle depuis 30 ans. J’espère que ce ne sont pas des promesses, ajoute-t-elle. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi il n’y a pas eu un lycée plus tôt ».

Cela faisait des années que la carte scolaire prévoyait en effet un établissement sur ce territoire. Hervé Morin, député avant d’être ministre sous Sarkozy, avait fait de la construction de ce lycée son cheval de bataille. Et visiblement la Région voit les choses en grand. Ce ne sera pas seulement un lycée qui sera construit mais un lycée du futur, un nouveau concept de lycée qui verra le jour en Normandie. L’idée serait de lui donner une dimension internationale, en accueillant des résidences de lycéens ou d’étudiants étrangers. Il devrait également accueillir des formations professionnelles hors lycée.

Un atout pour le territoire

L’annonce officielle n’a lieu que demain, donc la Région n’a pas souhaité donner plus d’informations. Mais a priori, le futur lycée devrait être construit sur un terrain appartenant à la ville de Bourg-Achard, situé derrière la Maison des associations, route de Bourgtheroulde.

Pour beaucoup, comme Pascal Lebahy, chef d’entreprise à Honguemare-Guenouville, ce nouveau lycée sera un atout pour le territoire. « Il y aura un nouveau gymnase, la déviation sera ouverte, un centre commercial va se construire. Ce nouveau lycée sera important pour le secteur ».

Des propos confortés par des élus locaux, qui sont très satisfaits de voir le Roumois bouger : « Dorénavant, les enfants pourront être scolarisés de la maternelle jusqu’au baccalauréat. C’est un projet qui va donner une tout autre dimension à notre territoire ».

  Virginie Veiss
Publicité
Publicité
Commentaires
C
Déconcentration culturelle parisienne à Pacy sur Eure: Bienvenue chez les Ploucs?<br /> <br /> <br /> <br /> http://www.paris-normandie.fr/breves/normandie/pacy-sur-eure-dans-le-dispositif-de-lutte-contre-les-deserts-culturels-de-francoise-nyssen-FP12846120
Répondre
Publicité
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
  • Le webzine des Normands pour contribuer à la renaissance concrète de la Normandie après la fin, au 1er janvier 2016, d'une division administrative funeste décidée par l'Etat central jacobin en 1956, sans l'avis de nos concitoyens!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Derniers commentaires
L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
Publicité