Désenclaver l'Estuaire de la SEINE: ET SI ON DEMANDAIT AUX NORVEGIENS?
Comme il n'y a plus de sous, que l'Etat central jacobino-parisien déblatère sur les modalités politiciennes de son impuissance ou de son incompétence, que les régions veulent prendre des initiatives et expérimenter, nous avons sur les bras irrésolu, un vieux problème dont personne ne savait que faire quand la Normandie n'était qu'une colonie parisienne coupée en deux de part et d'autre de l'Estuaire de la Seine: pendant cette longue période stérile pour l'intelligence régionale normande, il importait surtout que les bourgs à vaches normands de chaque rive soient le plus commodément reliés au Gross Paris...
Sauf qu'avec le retour à l'unité de commandement et de vision d'une seule Normandie, tous les décideurs régionaux moins stupides que la moyenne s'aperçoivent que la mise en valeur du formidable potentiel de l'estuaire de la vallée de la Seine doit être LE projet de la réunification normande puisqu'il en constitue, en même temps, le coeur de la Normandie et l'intérêt national de notre région.
La question des franchissements et des désenclavements d'une rive à l'autre est donc essentielle et elle va marquer notre région jusqu'au symbole avec les trois grands ponts construits sur la Seine entre 1959 et les années 2000 (Ponts de Tancarville, Bretonne et de Normandie).
Ponts routiers donc payants: autant parler de service minimum car le mode ferroviaire a été volontairement mis de côté.
Pourtant, le potentiel est là et il consiste à créer, de fait, la grande métropole régionale qui manque cruellement à la Normandie en mettant correctement en réseau les agglomérations de Caen, du Havre et de Rouen: cette mise en réseau serait idéale s'il existait un triangle ferroviaire continu entre les trois villes pour assurer le fret des marchandises et le transport des voyageurs indispensables au fonctionnement d'une aire métropolitaine régionale qui concentre plus d'un million d'habitants.
La question d'un nouveau franchissement de la Seine sera la grande question de l'aménagement du territoire normand au XXIe siècle et l'un des facteurs de la réussite du retour à l'unité normande: ce nouveau franchissement, compte tenu des opportunités géographiques encore disponibles et des technologies en présence mais aussi et surtout en fonction des finances disponibles ne pourrait être que sous-fluvial et ferroviaire. Il ne pourrait être que réalisé dans l'estuaire lui-même.
- Nous défendons ici avec conviction LA solution technique:
Construire un tunnel par caissons de bétons immergés au fond de l'estuaire
- Mais aussi LA solution financière:
Faire appel à un financement en partenariat avec l'Europe et un fonds souverain étranger qui, pour des raisons historiques et culturelles évidentes, pourrait être l'ami de l'avenir normand...
- Les Norvégiens sont en état de nous proposer les deux solutions en même temps avec tous les avantages possibles en évitant l'inconvénient majeur de nous vendre... aux Chinois comme le suggère le défaitisme officiel d'Etat qui fait actuellement le déshonneur des cabinets ministériels parisiens!
Un article récent paru dans Le Journal du Dimanche (17 février 2019) nous le démontre: lecture édifiante!