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28 février 2019

Deux gares normandes victimes d'un réseau ferré... étriqué

     Le choeur des lamentations continue à donner de la voix sur la question ferroviaire en Normandie :

En Pays de Caux, deux gares sont menacées de fermeture en 2020 faute de fréquentation

Paris-Normandie Publié le 28/02/2019 à 12:05 Mis à jour le 28/02/2019 à 12:05

https://www.paris-normandie.fr/actualites/societe/en-pays-de-caux-deux-gares-sont-menacees-de-fermeture-en-2020-faute-de-frequentation-KF14663382

Mobilité. Faute de fréquentation suffisante, les gares de Foucart-Alvimare et de Bolbec-Nointot sont menacées de fermeture en 2020. Le 14 mars, plusieurs élus locaux iront plaider leur cause à la Région.

La gare de Foucart-Alvimare (photo) et celle de Bolbec-Nointot sont menacées de fermeture. Des élus montent au créneau

Plus que quelques mois avant la refonte globale du paysage ferroviaire normand. Le 1er janvier prochain, l’État déléguera la gestion des trains et lignes Intercités à la Région. À cette date, celle-ci aura la mainmise sur l’axe Paris-Rouen-Le Havre, en plus de son exploitation des TER (transport express régional). Nouveaux trains - les Omneo Premium du canadien Bombardier -, mise à jour des dessertes et suppression d’arrêt, le lifting s’annonce profond.

Lourd tribut en pays de Caux

Pour préparer au mieux l’opération, le président de la Région Hervé Morin signait avec la SNCF le 11 décembre 2017 une convention préalable à son plan ferroviaire 2020. Ses modalités sont connues depuis l’été dernier. Le tribut à payer en pays de Caux apparaît lourd : les gares TER de Foucart-Alvimare et de Bolbec-Nointot seraient supprimées faute de fréquentation suffisante. À la place, un service d’autocars conduirait les usagers vers les deux grandes gares encadrant le territoire, Yvetot et Bréauté-Beuzeville. Ces points de « rabattement » connaîtraient aussi une diminution de leur nombre d’arrêts quotidiens (à un rythme certes étendu dans la journée), de 13 à 10 à Bréauté pour la ligne Paris-Le Havre et de 37 à 30 dans la capitale cauchoise.

De nombreux élus locaux se sont déjà insurgés contre ce qui est vu comme une nouvelle amputation d’un service public de proximité. Dans un courrier daté du 24 octobre dernier adressé au président Morin, la Bolbécaise Céline Brulin, sénatrice PC, remettait en cause l’un des arguments phares de la Région, la mise en adéquation du réseau avec la mobilité actuelle des usagers. Une étude avait été commandée pour analyser leur flux quotidien via leur téléphone portable. Or, se plaint celle qui est aussi conseillère régionale, « sa présentation, succincte, aux conseillers régionaux ne met pas en évidence le flux dans les gares et haltes que vous souhaitez condamner. » En 2018, Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région en charge des transports, évoquait « au mieux, quatre ou cinq passagers » montant ou descendant aux arrêts bolbécais et foucartais. « Mais très souvent, il ne se passe rien et le train s’arrête inutilement », ajoutait-il. Mardi soir, lors du conseil communautaire de Caux Seine Agglo, Didier Péralta, vice-président intercommunal à la Mobilité, avançait lui le chiffre sensiblement différent de « 12 à 15 voyageurs quotidiens. »

Arguments contre arguments

Concerné au premier chef, le maire de Bolbec Dominique Métot a rappelé l’action commune entreprise avec la conseillère départementale du canton d’Yvetot Charlotte Masset. Lui s’attaque à l’argument du gain de temps pour les usagers. La suppression des deux gares du territoire permettrait aux trains d’économiser quelques minutes sur leur temps de parcours. Une fausse bonne idée pour l’élu : « Ce que les gens veulent, c’est avant tout des trains qui partent et qui arrivent à l’heure. Gagner trois minutes ou même dix n’est pas leur priorité. »

Autre édile en première ligne, Antoine Servain, maire de Foucart. Parmi ses angles d’attaque, l’écologie : « On nous dit que les trains qui s’arrêtent et repartent chez nous nuisent au bilan carbone. Mais avec les cars qui vont être mis en place, y gagne-t-on vraiment au change sur ce terrain ? Pas sûr. » L’angle pratique, aussi : « Avec les embouteillages du matin, le temps de trajet sera rallongé, d’autant que les parkings de Bréauté et d’Yvetot sont déjà saturés. »

Antoine Servain et Didier Péralta iront plaider leur cause jeudi 14 mars à la Région. Face à eux, Jean-Baptiste Gastinne, et ils l’espèrent, Hervé Morin.

Commentaire :

     Tout d'abord, considérons le réseau ferré bas-normand tel qu'il subsiste en 2018, plus précisément au sud des deux gares citées dans l'article de Paris-Normandie :

     Pour stimuler la fréquentation dans les gares de chemin de fer, une première idée vient à l'esprit : la multiplication des destinations accessibles directement.

     Pour les voyageurs ayant accès aux gares de Bolbec-Nointot et Foucart-Alvimare, ça se réduit à l'axe Le Havre-Rouen-Paris. A la rigueur, au nord de l'axe mentionné ci-dessus, ces voyageurs peuvent accéder à Fécamp par Bréauté-Beuzeville et Dieppe par Rouen, à condition qu'il existe une offre praticable...

     Vers le sud, il aurait pu y avoir des possibilités : vers Honfleur, Pont-Audemer, Bernay, Lisieux, Caen, par exemple...

     Seulement voilà : une seule ligne, actuellement seulement dédiée au fret, relie Bréauté-Beuzeville et N.-D. de Gravenchon - Port-Jérôme... au nord de la Seine et, au sud de la Seine, la voie ferrée Honfleur - Pont-Audemer - Glos-Monfort est désaffectée, un restaurant s'est même installé dans la gare de Pont-Audemer...

     Qu'en pense le vice-président de la Région Normandie en charge des ports et des transports, très proche collaborateur du président ?

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