REUNION du C.A. du Centre Dramatique de Normandie: faut-il que l'argent des contribuables finance les lubies d'un histrion?
Alors que nous sommes actuellement en train de lire le très nécessaire et réjouissant dernier essai du canadien Mathieu Bock-Côté, docteur en sociologie à Montréal et observateur lucide du débat public en France qui nous alerte régulièrement sur les ravages idéologiques et politiques du politiquement correct au Canada et sur l'importation de plus en plus massive de l'idéologie "diversitaire" dans le débat publique français, notamment dans les élites médiatiques, culturelles et politiques qui se disent de "gauche" avec une actualité plutôt inquiétante quant à l'avenir de la liberté d'expression et d'opinion (autocensure, terrorisme intellectuel, chasse aux sorcières, pétitions, listes noires, diatribes, dénonciations publiques, procès, manifestations, intimidations, censure)...
... nous ne pouvions ne pas penser, une fois encore, au cas David Bobée, metteur en scène par ailleurs talentueux, mais qui, en tant que directeur du Centre Dramatique de Normandie de Rouen logé au "Théâtre des deux rives", une scène "nationale" largement subventionnée par l'argent de tous les contribuables Normands, s'autorise le droit d'expérimenter des postures (impostures?) politiques douteuses qui participent de l'expansion, dans une France encore attachée à des valeurs républicaines universalistes, de quelques sous-produits idéologiques du pouvoir doux Nord-américain passablement étrangers aux problématiques politiques, sociales, économiques et culturelles de la nation française qui a déjà bien assez de problèmes spécifiques à régler et à proposer à la sagacité d'un metteur en scène de théâtre pour éclairer la conscience du public tant avec les oeuvres de notre patrimoine théâtral qu'avec les créations de dramaturges contemporains.
Les positions "racialistes" et "décoloniales" de David Bobée qui travaille à "décoloniser les arts" sur la scène d'un théâtre largement subventionnée par notre argent sont volontairement provocantes dans le but de susciter le débat et travailler nos consciences.
Mais alors que le conseil d'administration du théâtre des Deux Rives de Rouen, scène nationale doit se tenir ce 25 avril 2019 à partir de 17h30 en la bibliothèque François Truffaut du Petit-Quevilly, l'Etoile de Normandie a pu se procurer quelques éléments documentaires utiles à se forger une opinion sur le fonctionnement du "théâtre des Deux Rives" puisque nous sommes invités à débattre et à prendre position avec une question que nous formulons dans le titre de ce billet:
Faut-il que l'argent des contribuables Normands finance les lubies idéologiques d'un histrion?
Autrement dit: David Bobée, sous prétexte d'user ou d'abuser de sa liberté artistique, a-t-il le droit de nous imposer une idéologie et des problématiques qui, a priori, ne nous concernent pas sans que le public du Théâtre des deux rives n'ait eu, véritablement, la possibilité d'en débattre au préalable?
Ou encore, pour aller plus loin:
Est-ce vraiment la fonction et la légitimité (intérêt général) d'utiliser (ou de subvertir) le service public culturel du théâtre pour diffuser des contenus idéologiques inutilement polémiques? (le racisme fait son grand retour public non pas par la droite mais par la gauche... étrange!)
Ou faut-il retrouver l'âme d'un théâtre public populaire au service de la culture des gens tels qu'ils sont réellement en France et en Normandie?
Puisque Monsieur Bobée est, en ce moment, obnubilé par les questions de couleur, nous lui faisons, par exemple, la suggestion de s'intéresser aux questions passionnantes posées par la mobilisation des gilets jaunes normands et de la traiter sur les planches de son théâtre généreusement subventionné par les Normands... avant qu'il ne soit trop tard!
A l'occasion de la prochaine réunion du conseil d'administration de son théâtre, nous suggérons, en outre, que les prochaines mises en scène proposées par le théâtre des deux Rives de Monsieur Bobée puisse concerner, à l'avenant:
- La progression de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes dans les entreprises normandes...
- Les revendications sociales et politiques des Gilets Jaunes (nombreux en Normandie):
(Marianne, n°1153, 19/25 avril 2019)
- Voire, aborder une "culture minorée" (sic) qui l'est tout particulièrement quand elle n'est pas méprisée ou niée totalement, à savoir... la question régionale et la culture "identitaire" (Oh! le vilain mot!) normande en mettant, par exemple, en scène les textes magnifiques de Léopold Sédar Senghor, notre plus grand poète et intellectuel normand et d'Aimé Césaire, régionaliste "girondin" martiniquais car toute l'histoire de la Normandie, ce nom universel qui témoigne d'une intégration étrangère réussie, plaide le refus de nous laisser enfermer dans les vaines prisons idéologiques du pigment et du sang ne serait-ce (et surtout) pour la bonne cause, les pires enfers étant toujours pavés des meilleures intentions!
http://normandie.canalblog.com/archives/2014/02/02/29107706.html
CONSEIL D'ADMINISTRATION DU CENTRE DRAMATIQUE DE NORMANDIE
25 avril 2019
17h30
Bibliothèque François Truffaut du Petit-Quevilly...
Comme si vous étiez!
L'Etoile de Normandie propose aux citoyens Normands de partager la lecture des documents suivants.
On attire, d'ores-et-déjà, l'attention de nos lecteurs sur le contenu du procès verbal du précédent conseil d'administration (décembre 2018) avec les conclusions fort intéressantes d'une étude sociologique (partielle) des publics qui fréquentent le centre dramatique de Normandie: on y trouvera de quoi méditer!