LA NORMANDIE, POUBELLE NATIONALE DES DECHETS NUCLEAIRES, va enfin faire l'objet d'une consultation publique...
Les Bretons en ont cauchemardé... Les Normands l'ont fait. Ou, plutôt, ils l'ont laissé faire parce qu'ils y ont trouvé leur intérêt. Comme tout "pacte faustien", le nucléaire a ses avantages et ses inconvénients. Mais sur le long terme, les inconvénients l'emportent, bien évidemment, sur les avantages avec une particularité tragique dans le cas du pacte faustien nucléaire c'est que les inconvénients sont de long, de très, très, très, très long terme...
Grâce à la Normandie du nucléaire, la France, globalement, respecte le cadre des accords de Paris en terme d'émission de gaz à effet de serre mais avec un risque peut-être sous-estimé à commencer par les élus Normands (les populations sont plus lucides) à savoir que notre Normandie ne devienne la POUBELLE NUCLEAIRE NATIONALE tant que le site d'enfouissement profond des déchets ultimes à radioactivité de très long terme prévu à Bures en Champagne ne sera pas opérationnel...
Néanmoins, pour la première fois à l'échelle normande, les Normands vont enfin pouvoir être consultés sur la situation que l'Etat jacobin leur inflige depuis près de... 50 ans: mieux vaut tard que jamais!
A titre de consolation, on rappellera que le génial inventeur de la "poubelle" était un Normand né à Caen...
https://francearchives.fr/facomponent/304ffa00a2b69bdfa7da0dcf58fac892b00a0774
Lire cet article proposé par Paris-Normandie: le débat qui le clot illustre parfaitement le "pacte faustien" nucléaire normand...
https://www.paris-normandie.fr/accueil/en-normandie-les-dechets-nucleaires-en-debat-GO14928853
Consultation. Le premier débat public sur les matières et déchets radioactifs débute mercredi dans notre région, une des plus nucléarisée.
Avec 58 réacteurs en activité et autant d’années de programme nucléaire au compteur, la France a produit - et continue de le faire - beaucoup de déchets nucléaires. La Normandie possède déjà trois sites de production et des installations majeures (un site de traitement-recyclage unique et un centre de stockage à La Hague et une usine de construction de sous-marins nucléaires à Cherbourg notamment). Elle pourrait bien devenir la région la plus nucléarisée de France - donc du monde - avec la possible construction de deux nouveaux réacteurs type EPR à Penly,en plus de celui de Flamanville toujours en construction. La gestion des déchets de la filière fait donc l’objet d’un débat au nom peu grand public : le « Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs », dit PNGMDR, se terminera en septembre prochain. Nelly Tocqueville,la sénatrice socialiste de Seine-Maritime membre de la Commission locale d’information nucléaire Paluel-PenlyClin76), pense que ce « débat doit permettre de se creuser la tête, poser les bases d’une réflexion sur une énergie alternative, anticiper des solutions, changer les comportements. Il portera notamment sur l’entreposage - couches profondes ou superficielles ? Les avis divergent - de ces déchets radioactifs. »
Michel Badré, membre de la Commission nationale du débat public (CNDP) en charge de ce débat, voit, outre les impacts sur la santé, trois sujets majeurs qui devraient y être évoqués : « En premier lieu, l’orientation générale concernant le recyclage. C’est un gros sujet, surtout en Normandie. Faut-il continuer à faire du MOX ? Faire un pari sur l’avenir avec l’orientation « multirecyclage », sachant que pour l’instant on ne fait rien du MOX usé ? Ou bien s’orienter vers autre chose ? Et puis nous devrions parler de démantèlement des centrales, dont beaucoup sont en fin de vie, ce qui génère énormément de déchets. »
Le sujet des « seuil de libération » sera aussi un gros morceau. L’introduction de ces seuils pour certains types de déchets de très faible activité (TFA) au volume important permettrait de les soustraire du contrôle réglementaire.
Ces gravats et matériaux divers « déclassés » pourraient ainsi servir de remblais par exemple, évitant ainsi stockage complexe et coûteux. « Nous sommes à ma connaissance le seul pays à considérer qu’un déchet se caractérise par l’endroit d’où il vient. Il y a d’ailleurs une séance spéciale prévue sur ce qui caractérise un déchet ou une matière recyclable. Ce n’est pas qu’une question de vocabulaire et c’est un sujet sensible entre les industriels et les associations », détaille le polytechnicien.
Enfin, « le sujet ultrasensible concernera le stockage souterrain Cigéo à Bure (Meuse), pour lequel le débat de 2013 s’était très mal passé ». Espérons que celui-ci sera plus productif.
Calendrier régional : « Déchets radioactifs : que léguerons-nous à nos enfants ? » à Caen mercredi 24 avril à 18 h 30 au Centre de Congrès. Puis Cherbourg le 11 juin et Rouen le 4 juillet.