A lire: un panorama complet des ports normands avec l'arrivée de la direction nationale des gardes-côtes au Havre!
Dans la presse internet spécialisée récente, en l'occurrence, l'Antenne, un site spécialisé dans l'actualité du transport maritime , on trouvera un intéressant panorama du système portuaire normand en dehors des deux grands ports maritimes du Havre et de Rouen, sachant que l'ensemble est, sans aucune contestation possible, le premier ensemble portuaire de France et cette évidence appelle tout de suite la remarque suivante:
Pourquoi la Normandie n'est-elle pas naturellement associée à la mer et au portuaire dans l'esprit du grand public ou pire, dans l'imaginaire des médias, des décideurs politique?
1) Parce que la mer vu de Paris c'est la Bretagne.
2) Parce qu'un port c'est industriel, donc c'est moins sexy que le surf ou la course au large en solitaire.
3) Parce qu'une évidence, tel le nez au milieu de la figure, ne se voit plus.
4) Parce que la Normandie ne s'est pas assez occupée d'elle-même ces cinquante dernières années.
Le potentel maritime et portuaire de la Normandie mérite d'être enfin connu, reconnu, valorisé sinon célébré, à commencer par les Normands eux-mêmes: à n'en pas douter, c'est le rôle que va encore pouvoir jouer cette nouvelle édition en 2019 de l'ARMADA de Rouen en Normandie: n'en déplaisent à certains (dont nous méprisons le mépris) l'Armada est cette grande fête populaire normande qui, par sa rareté et son intensité, célèbre notre belle région en tant que fille aînée de la mer et du fleuve.
https://www.armada.org/programme/
Dans l'article à lire ci-dessous, il sera surtout question des ports regroupés dans la structure pilotée par le conseil régional de Normandie, "Ports de Normandie" qui met encore à l'écart les ports départementaux de Fécamp et de Granville. Quant au port du Tréport, on ne pourra que déplorer le fait que le plus septentrionnal de nos ports soit géré d'une ville portuaire située encore plus au Nord encore, Calais, en l'occurrence puisque le port tréportais dépend de la CCI de la côte d'Opale, donc de la région dite des "Hauts-de-France"...
https://m.lantenne.com/Normandie-des-ports-specialises-dans-le-conventionnel_a47349.html
En dehors du Havre, spécialiste incontesté du conteneur, et de Rouen, avec ses atouts dans les céréales et les vracs en général, la plupart des ports du littoral normand tirent leur épingle du jeu grâce aux trafics conventionnels.
À Caen, si l’essentiel des tonnages traités relèvent du transmanche et de la coopérative Agrial pour les vracs, les opérateurs présents dans les bassins intérieurs se démènent pour attirer de nouveaux trafics conventionnels, tout espoir de navettes conteneurisées avec Le Havre ayant semble-t-il sombré. Ainsi l’une des grandes spécialités historiques du groupe Sofrino-Sogena demeure l’importation de bois exotiques. Sogemar, sa filiale manutention, continue d’opérer pour plusieurs importateurs et espère que l’armement allemand BOCS, spécialiste de l’Afrique, revienne à une escale mensuelle (six semaines à deux mois actuellement), ce qui pourrait être le cas dans les prochains mois.
Sogemar toujours assure des expéditions de colis lourds, surtout vers l’Afrique, pour le compte de différents transitaires. C’est le cas notamment, une ou deux fois par an, pour des silos dédiés à l’agroalimentaire fabriqués par la chaudronnerie BSI basée à Aunay-sur-Odon. Sogemar encore mise sur le traitement de tubes pour l’oil & gas réalisé par l’entreprise ITP Interpipe de Louveciennes (Yvelines). Son usine, implantée à Ranville, près de Ouistreham, en 2007, a déjà généré des trafics maritimes en 2015.
"Mais cette année nous espérons traiter des trafics import puis export après traitement de tubes pour l’Inde. Un parc à tubes va être aménagé à Blainville. Pour l’usine, il s’agira d’un véritable redémarrage que nous souhaitons accompagner et même développer", commente Reinier Kaptein, directeur de Sogemar. Qui se réjouit enfin de la confirmation d’un trafic apparu en 2018 de litière pour chats en provenance de Turquie en big-bags et reconditionné pour la grande distribution après magasinage, une nouveauté qui pourrait avoisiner les 20.000 tonnes par an, et même dès 2019.
À Dieppe, la bonne santé de la ligne transmanche opérée par DFDS Seaways France et les entrées de granulats marins dans l’avant-port peinent à masquer les difficultés du port intérieur. Et ce, d’autant, depuis l’incendie en février 2018 qui a détruit en grande partie l’huilerie Saipol (groupe Avril), principal chargeur du port amont. Depuis cinq ans, les quais de la "ville aux quatre ports" sont principalement occupés par du matériel dédié à l’éolien terrestre pour le Nord et le Nord-Est de la France, dont certains trafics "piqués à Rouen", à haute valeur ajoutée, en raison de difficultés de circulation pour les convois exceptionnels dans la capitale normande. Mais pour combien de temps encore ?
À Fécamp aussi, le breakbulk, on connaît. Le 17 avril d’ailleurs, une nouvelle grue mobile sur pneu est arrivée, une Liebherr LHM 150 rachetée au Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD). "L’objectif de cette acquisition est double. D’une part, accélérer les cadences pour des trafics comme les exportations de panneaux de particules par le groupe Linex. Mais également pour les trafics de colis lourds qu’ils soient destinés à la centrale nucléaire EDF de Paluel, voisine, ou en provenance de l’usine 2H Energy (groupe Fiat), implantée à Saint-Léonard, près de Fécamp, pour la production et l’exportation de groupes électrogènes, vers les États-Unis notamment", commente Lætitia Deransi, directrice du port depuis octobre dernier.
À l’embouchure de la Bresle, au sud de la Baie de Somme, Le Tréport Stevedoring (LTS) reste plutôt le spécialiste du traitement des vracs au service de sites industriels (Timac Agro, Clariant, Silmer), qu’ils soient en bordure des bassins ou dans l’environnement régional.