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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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18 juillet 2019

Greta THUNBERG, lauréate 2019 du "Prix Liberté" invitée à l'abbaye-aux-dames de CAEN...

Comme elle n'avait pu se rendre disponible, le 5 juin dernier, pour recevoir à Caen le prix Liberté qui lui avait été décerné par les lycéens normands parce qu'elle craignait d'amplifier sa trace carbone en prenant un avion, la jeune lycéenne suédoise Gréta Thunberg vient finalement le chercher ce dimanche 21 juillet: la région Normandie organise à cette occasion une grande fête populaire autour d'un pique-nique...mais sans opinel!

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A priori, on se réjouira de cet événement pour deux raisons:

1) la jeune lycéenne a lancé le mouvement mondial des grèves d'école pour sensibiliser à l'urgence de la question climatique et écologique.

2) C'est une jeune scandinave qui a été ainsi honorée par la jeunesse normande.

Mais le phénomène médiatique Thunberg, quand bien même il se déploie pour la bonne cause, n'est pas sans poser quelques questions (voir la fin du billet...)

https://www.normandie.fr/greta-thunberg-en-visite-caen

Le 16 Juillet 2019

La lauréate du premier Prix Liberté vient recevoir son prix et rencontrer les Normands dans le parc de l'Abbaye aux Dames, le dimanche 21 juillet à Caen.

xgretathunberg-web

La première lauréate du Prix Liberté

Parmi plus de cent propositions parvenues des quatre coins du monde et de l’hexagone, Greta Thunberg a été désignée lauréate de la 1ère édition du Prix Liberté. N'ayant pas pu être disponible pour la cérémonie qui s’est déroulée le 5 juin 2019 dans le cadre du Forum Mondial Normandie pour la Paix, Greta avait promis de venir en Normandie dès qu’elle le pourrait.

Elle recevra ainsi, ce dimanche 21 juillet à l’Abbaye-aux-Dames Caen, un chèque de 25 000 euros pour défendre sa cause ainsi qu’un trophée réalisé par la classe de première BMA ébénisterie du Lycée des métiers d’art Augustin Boismard de Brionne.

La Région invite les Normands à participer à la cérémonie !

Pour l’occasion, la Région invite le public à rencontrer Greta Thunberg et assister à la cérémonie. 

Accès réservé aux personnes inscrites munies de leur billet. Inscription en ligne obligatoire !

Le programme : (sous réserve de modifications)

  • 11h30 : Ouverture des portes au public
  • 12h00 : Pique-nique et concerts « Chansons sans frontières » : Dôgo Foly, Malo’, Otma Patoumé, Sherazade & LavionRose
  • 13h00 : Remise du Prix Liberté à Greta Thunberg, en présence de Charles Norman Shay, vétéran et parrain du Prix Liberté

Les personnes ne pouvant être sur place ce jour-là pourront suivre la cérémonie sur les réseaux sociaux : 

Informations pratiques :

Afin de ne pas gêner la cérémonie, l’accès au site ne sera plus autorisé après 13h.

Stationnement limité aux abords, pensez au covoiturage www.commentjyvais.fr

Restauration et boissons sur place : food-trucks et stands locavores, bio, vegan, équitables
*Pique-nique autorisé sous certaines conditions : les glacières, les contenants supérieurs à 20 litres, les chaises pliantes, les objets tranchants, couteaux, bouteilles en verre, sont interdits. 


Commentaire de Florestan:

On lira aussi intérêt cet article d'Alexandra Saviana, journaliste de l'hebdomadaire Marianne, qui s'interroge et nous aussi...

https://www.marianne.net/medias/priere-de-ne-pas-gratter-greta-quand-liberation-fait-la-com-de-l-intouchable-thunberg

Graine de star
Prière de ne pas gratter Greta :
quand "Libération"
fait la com' de l'intouchable Thunberg
Avant de faire un discours devant l'Assemblée nationale française le 23 juillet, la militante suédoise pour le climat, Greta Thunberg, fait la une ce lundi de "Libération". Dans un dossier sans nuance, le journal balaie toutes les critique à l'endroit de l'activiste, qu'il amalgame dans des "campagnes de dénigrement de l'extrême droite".

Si elle dérange, c'est que son message passe, et toc ! Ce lundi 15 juillet, le visage de Greta Thunberg s'étale en grand sur la une du quotidien Libération. Le journal a obtenu un entretien "exclusif" - cinq mois après celui du Parisien - avec l'activiste suédoise âgée de 16 ans qui mène depuis plusieurs mois la lutte médiatique contre le réchauffement climatique. Dans un dossier tout à sa gloire, Libé évoque à demi-mots les enquêtes réalisées par des confrères sur l'origine du phénomène Thunberg qu'il assimile, sans plus de procès, à des "campagnes de dénigrement de l'extrême droite".

Certains, relève l'éditorial ouvrant ce dossier de une, ont bien noté le discours "trop formaté" de l'égérie climatique, les "ressorts de son succès fulgurant", "trop marketés pour être honnêtes". Mais plutôt que de les décortiquer, de les approfondir, voire pourquoi pas de les "fact-checker", le journal désamorce toutes ces réserves d'un coup de cuiller à pot : si Greta Thunberg est critiquée, c'est uniquement parce qu'"elle dérange". Le dossier qui suit ne va pas plus loin dans le travail journalistique : "La maturité de ses discours a laissé beaucoup de sceptiques l'accuser d'être manipulée par ses parents, des ONG, des partis politiques, des lobbies occultes…", énumère le journal, qui balaie encore une fois le tout en assénant : "Il semble bien que ses émouvantes harangues soient le fruit de l'intellect de l'adolescente". "Il semble bien", donc. Les "liens" - avérés - de la jeune femme avec Ingmar Rentzhog, "un entrepreneur suédois qui a profité de l'image de l'adolescente pour lever des fonds pour sa start-up" ? "Ces accusations ont depuis été démenties", assène Libé, en brandissant pour preuve : "La militante a assuré qu'elle n'était pas au courant que son image avait été utilisée", et la start-up a présenté "ses excuses, précisant que la jeune fille n'avait aucun lien financier avec elle". Circulez.

Du marketing ? Quel marketing ?

Pas la peine, puisqu'on vous le dit, de se demander pourquoi et comment cette adolescente, et pas n'importe quelle autre dans le monde, est devenue en quelques mois à peine un phénomène planétaire. C'est comme ça, point. Pour ceux qui s'aviseraient tout de même de "lever (les) sourcils", le journal délivre cette explication, tout droit reprise du story telling de la saga Thunberg : "A 11 ans, elle tombe dans une profonde dépression, désespérée par la situation planétaire (…) Avant de se ressaisir". Or "se ressaisir", quiconque est déjà sorti d'une dépression le sait bien, c'est se retrouver en un claquement de doigts à donner des discours devant le parlement européen, l'ONU, et les journalistes de Libé. Simple, basique.

L'histoire de Greta Thunberg est pourtant un peu plus compliquée, comme notamment Marianne vous le rapportait en début d'année. L'idée d'appeler tous les jeunes du monde à la grève climatique, qui a projeté l'adolescente sur le devant de la scène, par exemple, n'est pas juste celle d'"une lycéenne qui acceptera de refaire ses devoirs quand les politiques seront à meilleure école climatique". En réalité, c'est celle d'un certain Bo Thorén, un activiste écologiste inspiré par la couverture médiatique des lycéens de la fusillade de Parkland, en Floride, qui menaient aux Etats-Unis une campagne efficace contre les armes à feu. En recherche d'un visage juvénile pour incarner sa cause à lui, la verte cause, il a fini par trouver Greta. Si ce n'est pas une affaire de gros sous, c'est donc bien d'une opération marketing que tout a démarré, et ce n'est pas mettre en cause la sincérité de l'adolescente que d'en faire état. Quant au conte de fées selon lequel elle a "sensibilisé ses parents à la cause climatique", il passe rapidement sous silence l'engagement médiatique écolo de ses célébrités de parents - sa mère est une chanteuse d'opéra, son père est le fils d'un réalisateur suédois renommé -, antérieur à l’éclosion de l'adolescente.

Greta Thunberg > Nicolas Hulot

Libé relève bien, tout de même, que la jeune femme sert "des punchlines calibrées pour faire la une des médias", qu'elle "ne se distingue pas tant par sa profondeur théorique que par sa faculté réelle à faire passer des messages", qu'elle est "un personnage idéal pour planter un récit médiatique façon David contre Goliath" et que "le mythe de la prophétesse à nattes est plus vendeur que la pensée complexe et plus exigeante de l'écologie politique". Mais de tout cela, il ne tire aucune question au cours de son interview "exclusive", la seule abordant les critiques à l'endroit de Greta Thunberg consistant en cet amalgame : "Etes-vous affectée par le fait d'être ciblée par des campagnes de dénigrement de l'extrême droite ?". On remarquera que l'éditorial aura fait sienne la réponse à ce sujet de l'intéressée, bien digérée : "Le fait que ces personnes se sentent menacées est la preuve que notre mouvement fonctionne, que notre message passe".

Si la jeune femme, comme de nombreuses personnalités médiatiques de premier plan, subit en effet des attaques nauséabondes sur les réseaux sociaux, notamment relatives au syndrome dont elle souffre - Asperger -, les interrogations autour de son action sont pourtant loin d'être limitées à l'extrême droite. Ainsi en mars 2019, un article de Checknews - site de... Libération - relayait une chronique publiée sur Reporterre de l'ancienne députée écologiste Isabelle Attard, pointant le rôle d'Ingmar Rentzhog dans la médiatisation de Greta Thunberg. Depuis, d'autres militants écologistes ou journalistes indépendants, telles que la Canadienne Cory Morningstar, continuent d'enquêter sur le personnage. Par exemple, quand elle refuse de se positionner sur la notion de capitalisme - "Avoir une opinion sur la question du capitalisme nécessite de prendre en considération autre chose que le climat", répond-elle dans Libé -, ceux-ci pointent sa proximité avec les tenants du capitalisme vert.

On peut donc critiquer Greta Thunberg sans être un affreux facho, ni même un climatosceptique.

"Des petits yeux en amande d'une désarmante intensité"

Mais qu'est-ce qui vaut donc à Greta Thunberg ce statut d'intouchable auprès de nombreux médias ? Pourquoi son parcours, son entourage, ses éventuelles contradictions, ne feraient-ils pas l'objet d'enquêtes journalistiques comme ceux de quiconque s'exposant sur la scène médiatique ? "Sa cause est bonne", répondent en chœur un certain nombre de journalistes sur les réseaux sociaux. Sans doute, tout comme celle d'un Nicolas Hulot - c'est d'ailleurs la même cause -, qui n'a pourtant pas échappé aux articles et enquêtes sur ses liens avec des lobbies ou des entreprises comme L'Oréal, sans qu'aucun plumitif ayant osé porter la plume dans ses plaies ne soit taxé d'extrême droite ni de climatoscepticisme. Mais Greta, contrairement à Nicolas, est une "star" avec "des petits yeux en amande d'une désarmante intensité", s'ébaubit Libération, qui pour ces beaux yeux n'a pas hésité à se plier à une condition inhabituelle posée à l'entretien : "Que l'on vienne en train (…), vingt-quatre heures de rail et six correspondances". Hâte que Nicolas Hulot exige avant toute interview que Libé passe une semaine sans gâcher de papier pour voir s'il sera exaucé de la même manière… En attendant, l'effet recherché par le découvreur de Greta Thunberg, Bo Thorén, est réussi : placer une ado attachante et fragile en tête de proue de son combat, c'est se garantir un traitement médiatique aux petits oignons.

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Commentaires
F
Mon message concernant les écolos n'a pas été publié, merci l'étoile de Normandie. Moi qui pensais que l'on pouvait s’exprimer librement sur ce blog... pff
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S
La région se couvre de ridicule. Quant aux "food trucks", dans le genre écolo on fait mieux.
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M
Symbole du vide de la pensée de l'écologie par les <br /> <br /> politiques, les adorations de produits médiatiques aussi écolos qu'un gel douche , le vide écolo rencontrera le vide ecologique de morin le partisan de 2 nouveaux EPR en haute normandie, nul doute qu'il y aura de l'écho, ça va résonner plus que raisonner.
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