La population normande diminue... Que faire? Faire venir les Horsains et... faire revenir nos jeunes!
C'était à lire sur le blog politique de Dominique Gambier, le maire (PS) de Déville-les-Rouen, ancien vice-président du conseil régional de l'ex-Haute-Normandie, mais nous avions parlé déjà sur l'Etoile de Normandie: pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale il y a plus de décès que de naissances en Normandie.
Raison de plus d'activer une politique régionale normande coordonnée entre le conseil régional, les cinq départements normands et les principales agglomérations urbaines de notre région (la fameuse tripolitaine Caen-Rouen- Le Havre) pour attirer en Normandie de nouveaux habitants, retenir nos jeunes talents et faire revenir celles et ceux qui sont partis.
Pour le coup, la réunion d'un G9 NORMAND (région Normandie, départements de la Seine-maritime, Eure, Orne, Calvados, Manche, métropole de Rouen, Codah du Havre, C. U. de Caen-la-mer) serait justifiée: le localisme doit cesser impérativement pour avoir un tant soit peu l'espoir de stopper la perte de dynamisme de la démographie normande: il faut une politique régionale normande de la population et de l'aménagement du territoire qui puisse favoriser l'arrivée de nouveaux habitants.
Chose qui existe du côté des territoires métropolitains régionaux les plus attractifs. Par exemple, à Rennes, où au niveau métropolitain fut mise en place depuis près de 30 ans une politique de logement favorable à la jeunesse...
Au début des années 1970, Caen avec son université était la capitale de la jeunesse dans l'Ouest de la France: ce n'est aujourd'hui plus le cas... C'est Rennes qui joue, désormais, ce rôle.
Selon les estimations annuelles de population de l’Insee, la Normandie compte 3 319 000 habitants au 1er janvier 2019 et se situe ainsi au 10e rang des régions françaises (5,1% de la population française)
Avec 1 248 600 habitants, la Seine-Maritime est le département le plus peuplé de la région, devant le Calvados (691 700), l’Eure (606 400), la Manche (492 600) et l’Orne (279 800).
En croissance continue depuis l’après-guerre, la population normande régresse depuis 2015 et perd 7 500 habitants en 2018. Cette baisse s’explique à la fois par un déficit migratoire de 7 200 habitants, mais aussi, pour la première fois, par un déficit naturel de 300 personnes. Les habitants quittent plus souvent la région qu’ils ne s’y installent et le solde naturel apparaît pour la première fois déficitaire, du fait de la diminution continue des naissances et de la hausse progressive des décès : 34100 naissances pour 34400 décès !
Le solde naturel devient déficitaire en Normandie en 2018. Cette évolution marque une rupture historique. En nette baisse depuis 2011, les naissances ne compensent plus les décès qui sont en hausse. En 2018, la baisse marquée des naissances dans la région résulte exclusivement du recul du nombre de femmes en âge de procréer, la fécondité restant stable.
La hausse des décès est principalement due au vieillissement de la population. En 2019, 21,6 % des Normands sont ainsi âgés de 65 ans ou plus. En 2018, 34 400 personnes sont décédées en Normandie, 1 000 de plus qu’en 2017 (+ 3,0 %). La hausse régionale des décès est plus marquée qu’en France métropolitaine (+ 1,3 %)
L’Eure est le seul département normand dont la population augmente en 2018 (+ 0,1 %), son faible déficit migratoire restant compensé par un excédent naturel
Au Sommaire de la note Bilan démographique Normandie