AUTOROUTES: cher, très cher... AXE PLANTAGENET!
Le Caen-Tours ou le Rouen-Tours que cela soit par la voie ferrée ou par la voie autoroutière ne sont pas des axes de circulation considérés comme prioritaires... (ni d'ailleurs les axes Est-Ouest qui ont le bon goût de nous épargner le transit par la région parisienne).
La caricature de l'emprise de "l'universelle arraigne" parisienne sur le reste du territoire français est totale dès qu'il s'agit de la SNCF ou des Fermiers Généraux autoroutiers lorsque ces derniers imposent des augmentations de leurs tarifs particulièrement discriminantes selon les axes qu'ils jugent plus ou moins fréquentés...
En restant dans le quart Nord-Ouest de la France, pour répondre à cette caricature qui met à mal le soi-disant modèle républicain d'équité territoriale par une autre, on s'autorisera le droit de constater que les axes autoroutiers PARIS -BRETAGNE connaissent une augmentation modérée de leurs tarifications (avec une autoroute de Bretagne via la "Sangsue aux Normands" qui reste attractive malgré la kyrielle de péages entre Mantes-la-Jolie et Dozulé) tandis que les axes dont se contrefichent les Bretons de Paris, connaissent, eux, une flambée pour le moins injustifiée de leurs péages.
Lire ci-après:
Le Tours-Rouen et le Tours-Nancy font partie des liaisons autoroutières qui ont connu une flambée des prix au péage ces huit dernières années, bien au-delà des 9,5% de hausse moyenne en France.
C'est la douloureuse traditionnelle du 1er février. Les tarifs d'autoroute augmenteront. Une hausse prévue et validée par l'Etat entre 1% et 1,5%. Sauf que tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne, suivant les sociétés d'autoroutes. L'an dernier, sur le réseau de Vinci qui concerne l'A10, l'A28 et l'A85, la hausse était de 1,34%. Mais plus que l'augmentation sur un an, c'est à plus longue échéance qu'on voit bien les effets des augmentations, comme l'a compilé le journal Le Parisien.
Le Tours-Rouen est un gouffre financier pour les automobilistes
Le Tours-Rouen est tout bonnement la liaison par autoroute qui a le plus augmenté en France : +34,06% entre 2011 et 2018. Le tarif au péage est passé de 27€60 à 37€, soit 9€40 de plus. C'est une hausse totalement hors-norme, puisque la moyenne en France entre 2011 et 2018 est de 9,5%. Autre exemple qui concerne la Touraine dans ces dix tronçons d'autoroutes qui ont vu leur prix augmenter de façon démesuré : le Tours-Nancy, 550km, via l'A19 Sens-Arthenay. L'augmentation entre 2011 et 2018 est de 16,98%. En 2011, il fallait débourser 47€70. C'est désormais 55€80. Là encore, pas d'explication raisonnable, si ce n'est un passage via la troisième autoroute la plus chère de France au kilomètre : le Sens-Artenay, 22€40 pour 130 kilomètres, le même prix que pour les 240 kilomètres entre Tours et Paris. Les sociétés d'autoroutes expliquent chaque année qu'elles font évoluer leurs tarifs en tenant compte de l’inflation, des travaux et des redevances de l’Etat.
Voir aussi:
C’est au 1er février 2020 que les automobilistes devraient observer une légère hausse des tarifs aux péages des autoroutes. Une information confirmée par le secrétaire d’État en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, dimanche dernier. Une inflation logique, puisque ce paramètre est inscrit dans le contrat signé avec les sociétés d’autoroutes
Ce sujet était une des revendications des Gilets jaunes l’an dernier. La mauvaise nouvelle a été confirmée dimanche dernier sur le plateau du Grand Jury, au micro de RTL. Jean-Baptiste Djebbari, l’actuel secrétaire d’État en charge des Transports a affirmé que l’inflation du prix des péages sera de l’ordre de 1 à 1,5 % dès le 1er février 2020.
« Les contrats prévoient des augmentations chaque année en fonction du niveau de l’inflation et d’autres paramètres. Chaque année l’État respecte ce contrat » a expliqué Jean-Baptiste Djebbari au média.
« Je ne peux que le déplorer en tant que citoyen […] mais ça a été signé par des hommes et femmes politiques au pouvoir. Nous pourrions être démagos et dire que l’État ne respecte plus aucun contrat mais ce n’est pas un discours raisonnable », a-t-il ajouté.