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Revue de presse normande au 14 août 2020
A la veille du week-end de l'Assomption (15 août) et les jours suivants durant lesquels la rédaction de l'Etoile de Normandie s'autorisera quelques jours de vacances avant une rentrée qui s'annonce redoutable (le Covid-19 ayant largement pris ses quartiers d'été en profitant de l'irresponsabilité des uns et de l'égocentrisme des autres), voici une dernière revue de presse normande à la date du 14 août 2020...
- Canal Seine-Nord-Europe: les choses se précisent concrètement avec de premières études de chantier du côté de Compiègne. L'article à lire ci-dessous paru dans les Echos rappelle que la rentabilité dudit canal n'est pas garantie et que son coût s'annonce faramineux. Le projet démarre avec 18 années de retard... Il ne manque plus que l'arrivée de zadistes militants prêts à en découdre sur le périmètre de la future Z. A. D.!
- Patrimoine: l'orgue Cavaillé-Coll de l'ancienne cathédrale Saint-Pierre de Lisieux livre tous ses secrets:
- La maire de Lessay se mobilise pour maintenir la foire ancestrale de la Sainte-Croix en septembre prochain:
L'Etoile de Normandie soutient totalement Stéphanie Maubé dans ce combat!
- Port du masque obligatoire à Caen à la rentrée? Il est urgent d'attendre...
- Port du masque obligatoire ici et pas là: cela risque d'être aussi compliqué que de savoir à quelle vitesse il faut rouler sur les routes départementales! Il faut une coordination normande et vite car le localisme masqué va sérieusement compliquer la vie quotidienne des Normands à la rentrée!
Ci-après, le périmètre rouennais où le port du masque sera obligatoire à l'extérieur à partir du 13 août selon l'arrêté du préfet de région en date du 12 août 2020...
Au Havre, un périmètre central autour de l'hôtel de ville et de l'espace René Coty est concerné... Et le préfet de région de nous prévenir:
Le non-respect de cette obligation est sanctionné de l'amende prévue pour les contraventions de 4ème classe soit 135 euros et, en cas de récidive dans les 15 jours, d'une amende prévue pour les contraventions de 5ème classe soit 1 500 euros.Cette mesure se justifie par la dégradation de la situation sanitaire. En Normandie, le taux de reproduction effectif du virus (RO), qui correspond au nombre de personnes qu'un cas positif va contaminer, est en constante augmentation et a atteint aujourd'hui 1,44. Le taux d'incidence sur sept jours glissants continue lui aussi de croître, en particulier dans le département de la Seine-Maritime (9 pour 100 000 aujourd'hui) avec une nette concentration sur l'agglomération Rouennaise. La hausse de ces indicateurs et les nouveaux clusters signalés appellent au renforcement de la prudence et de la vigilance de chacun. La très grande majorité des contaminations relatives à ces clusters s'est faite dans le cadre familial et amical.
- Plusieurs routes départementales repassent à 90km/h dans le Calvados:
- Orage diluvien à Caen, le 12 août 2020...
- Un violent orage ravage le scanner de l'hôpital de Flers (Orne):
- Menace d'un retour du Covid: les Etats de Jersey imposent, à nouveau, une "quarantaine" de cinq jours pour tout visiteur débarqué du continent:
- Abandon en catimini du projet de contournement autoroutier de Rouen: il faut organiser un référendum!
- Covid-19: des parents d'élèves inquiets demandent le report de la rentrée scolaire!
- Réussir sa nouvelle vie en Normandie: en évitant de faire la... Manche?
https://www.maviedanslamanche.fr/success-stories/zoo-champrepus-normandie/
- Rouen: encore des odeurs d'hydrocarbures persistantes...
- Enfin! Une boutique Saint-James dans le centre-ville de Caen...
- Fin de la semaine acadienne sur la côte de Nacre avec le groupe folk normand "mes souliers sont rouges":
C’était l’un des rares festivals de l’été près de Caen (Calvados). La Semaine acadienne s'achève ce 15 août 2020, à Courseulles. Découvrez le programme des trois derniers jours
Clap de fin sur la Semaine acadienne ! Près de Caen (Calvados), le festival de Courseulles-sur-mer nous a déjà réservé quelques beaux moments, avec notamment le tour de chant de Natasha St-Pier.
L’événement s’achève ce week-end, avec une quinzaine de rendez-vous au programme. Parmi d’autres réjouissances, il ne faudra pas manquer le grand concert anniversaire qui réunira Mes Souliers Sont Rouges, Terry Bradford, Dave Lanteigne et Olivier Leclerc, Sortilège, Pascal Periz et Morand Cajun Band, ce jeudi13 août 2020, à 21h.
Lire aussi : Concert. Mes Souliers Sont Rouges revient taper la galoche pour la Semaine acadienne
- Jeudi 13 août. 11h : concert de Dave Lanteigne et Olivier Leclerc, à la salle de l’OMAC, à Courseulles. 16h : concert Good rocking cajun, à la salle de l’OMAC. 18h : concert rock de Terry Bradford, à la salle de l’OMAC. 21h : grand concert du 15e anniversaire, à la salle de l’Edit, à Courseulles.
- Vendredi 14 août. 11 h : déambulation avec Roger Morand, sur le marché de Courseulles. 11 h : concert de Sortilège, à la salle de l’OMAC. 15 h 30 et 20 h 30 : concert de Mes Souliers Sont Rouges, à la salle de l’Edit. 17 h 30 : concert de Sortilège, en l’église de Saint-Aubin-sur-mer. 18 h : concert de Morand Cajun Band, à la salle de l’OMAC.
- Samedi 15 août. 15 h : déambulation de Morand Cajun Band, sur la digue de Courseulles. 16 h 30 : tintamarre virtuel. 17 h : concert de Sortilège, à la salle Léo-Ferré, à Douvres-la-Délivrande. 18 h : concert de Good rocking cajun, à la salle de l’OMAC. 21 h : concert de Sortilège, à la salle de l’OMAC.
Infos pratiques :
Renseignements et réservations sur le site www.semaineacadienne.net.
Commentaire de Florestan:
Le 15 août c'est aussi la fête nationale de l'Acadie...
- Lutte contre le frelon asiatique: un Normand a trouvé une parade efficace...
- Ne pas oublier l'édition 2020 du festival Normandie Impressionniste avec l'exposition sur le mécène rouennais François Depeaux:
- L'université de Caen-Normandie s'estime lésée par la loi de programmation de la recherche: Hervé Morin doit intervenir auprès du gouvernement!
Avant de partir en vacances, le 10 juillet 2020, le conseil d’administration de l’université de Caen-Normandie a voté une motion afin de protester contre le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche, pour les années 2021 à 2030, adopté mercredi 22 juillet en Conseil des ministres. S’il apprécie « l’effort budgétaire important » concédé au niveau national, le conseil d’administration émet plusieurs reproches.
Il déplore en premier lieu que ce plan « ne réponde pas au sous-financement chronique des universités et ne permette pas de rattraper l’important retard pris par les universités françaises ». Autre grief : le document « ne prévoit un accroissement de l’effort de financement de la recherche que sur le mode d’appels à projets compétitifs, et pas par l’intermédiaire d’une augmentation de crédits pérennes ».
L’université de Caen regrette également que « les principaux bénéficiaires de la loi soient les dix universités Idex(1). Le territoire normand, sur lequel la présence des organismes de recherche est faible et qui n’abrite pas d’université Idex, s’en trouvera marginalisé ».
(1) Idex est un label d’excellence crée par le gouvernement, associé à des programmes d’investissements dans le domaine de la recherche scientifique.
Commentaire de Florestan:
Ce dossier aurait dû être porté de façon plus efficace à l'échelle fédérale normande (COMUE université de Normandie) et ce nouvel échec risque de relancer le projet d'une fusion des universités de Caen et de Rouen (projet qui ignore l'université du Havre...) On rappelera ici que le président de région Hervé Morin souhaite la fusion des trois universités normandes alors qu'il faudrait, au contraire, renforcer le fédéralisme universitaire normand sur des réalités concrètes et pragmatiques...
- HOMMAGE à Charline FOUCHET, une généreuse normande morte dans un attentat au Niger il y a quelques jours...
Charline Fouchet, tuée au Niger lors d’une attaque terroriste dimanche 9 août, était originaire de Barentin, en Seine-Maritime. Elle avait passé son bac S en 2007, au lycée Corneille. Elle avait ensuite obtenu un DUT Hygiène sécurité environnement à l’université du Havre, avant de poursuivre ses études en Écosse, notamment à Glasgow. De retour en France en 2011, la jeune femme avait intégré l’université d’Aix-Marseille où elle avait obtenu en 2016 un doctorat en sciences de gestion, après y avoir validé un master de recherche en Sciences de gestion parcours management public. Sa thèse portait sur « la coordination des parties prenantes dans les projets de coopération décentralisée Nord-Sud ».
« Dotée d’une volonté de fer »
Son ancien directeur de thèse Claude Rochet, cité par 76actu.fr, lui a rendu hommage sur les réseaux sociaux : « Une jeune femme de caractère dont sa famille était fière, engagée dans ses recherches en économie du développement, joignant le travail académique au travail sur le terrain.»
Avant d’être embauchée par Acted au Niger, en mai dernier, elle avait été en poste pendant deux ans à l’ambassade de France au Nigeria.
Charline Fouchet avait par ailleurs milité au Parti socialiste, soutenant notamment la candidature de Benoît Hamon à la présidentielle en 2017.
L’un de ses amis, cité par nos confrères de La Provence, la décrit comme une jeune femme « dotée d’une volonté de fer », passionnée de voyages, qui « aimait raconter ses excursions, et les bons plans qu’elle pouvait découvrir quand elle rentrait en France ».
- Train-train normand: six heures passées dans un Paris- Le Havre!
- Le Calvados ne leur suffisant pas, il faut aussi se lancer dans le whisky: est-ce bien raisonnable?
Commentaire de Florestan:
Le whisky breton existant déjà, quel intérêt de faire du whisky normand? Ne vaudrait-il pas mieux que l'on fasse du Calvados le meilleur spiritueux du... monde?
- Energies renouvelables, enfin une bonne idée: à Soumont-Saint-Quentin, faire d'une ancienne friche industrielle, une centrale photovoltaïque (il n'y a pas que ces fichues éoliennes!)
- Boos, Canteleu... Les origines normandes et scandinaves de quelques noms de communes du Roumois:
Canteleu, Duclair, Boos, Amfreville-la-Mi-Voie... Connaissez-vous l’étymologie de ces noms de villes, que nous avons l'habitude de lire, écrire, dans l'agglomération de Rouen ?
Bonsecours, Canteleu, Bois-Guillaume, Boos… Ces communes de l’agglomération de Rouen (Seine-Maritime) présentent parfois des significations curieuses, qui peuvent poser question. Cela nécessite de faire un grand saut dans le temps, plusieurs siècles en arrière. Quelle est l’étymologie de ces communes ? Et qu’est-ce que cela nous apprend sur l’histoire du territoire ?
Lire aussi : Insolite. Des panneaux de signalisation en normand pour sauver la langue régionale
Plusieurs communes présentent des particularités linguistiques atypiques. C’est le cas de la ville de Canteleu, qui a pour forme normande « Chanteloup ». « Cela veut dire littéralement « le lieu où chante le loup ». Dans les deux tiers de la Normandie, la succession « c + a » n’a pas connu de palatalisation*, le latin cantare a donc donné canter et non chanter », explique Stéphane Laîné, linguiste, qui connait les spécificités de la langue normande sur le bout des doigts :
Le « -leu » de Canteleu est également une forme médiévale de loup, que l’on peut retrouver dans l’expression « à la queue leu leu », c’est-à-dire « à la queue du loup ».
Lire aussi : Selon l’Unesco, le normand est une langue en danger : un plan pour sauver notre patois !
L’étymologie de Duclair fait aussi l’objet d’interrogations. Selon l’hypothèse de François de Beaurepaire, spécialiste de la toponymie normande, « c’est un composé mixte du nom gaulois duro, « la forteresse », et de l’adjectif clarus : clair ou belle ». Cela signifie donc « la belle forteresse » ou « la forteresse claire », qui pourrait faire allusion aux murailles blanchies à la chaux.
Dans l’agglomération, il existe également deux villes aux noms proches : Le Petit-Quevilly et Le Grand-Quevilly. Mais qu’est-ce que Le Quevilly ? Un objet, une personne, un saint ou encore une localité ? Selon le dialectologue, qui présente ses recherches : « Quevilly est l’évolution d’un originel Capilliacum, formé avec le nom de personne roman Capillus, littéralement « cheveu » en latin. C’est sans doute un homme n’ayant plus qu’un cheveu ! » Le suffixe -iacum fait référence à un nom gaulois, « la propriété ». On parle donc du « domaine de Capillus ».
Et le saviez-vous ? On comptabilise bon nombre de communes du territoire rouennais qui font référence à des saints scandinaves, et donc à la présence des vikings, qui ont mené des expéditions maritimes du VIIIe au XIe siècles. Ces guerriers ont acquis des contrées entières, comme le « comté de Rouen, bientôt dilaté en une vaste Normandie ».
Lire aussi : Pourquoi retrouve-t-on un accent sur le -lès de certaines communes en Normandie ?
C’est par exemple le cas pour le nom de Boos, qui nous vient d’une forme féminine du scandinave both, signifiant « la maison ». « Both a produit des toponymes en -but (Tournebut…) ou en -beuf/-bœuf », signale Stéphane Lainé. Quant à Grand-Couronne, connu auparavant sous le nom de Corolme :
Le nom repose sur le scandinave holm, « l’île », précédé sans doute du latin curvus qui est en ancien français corb, donc la « courbe ». C’est littéralement l’île dans la courbe du fleuve.
Les exemples de localités faisant référence aux vikings ne manquent pas, comme Notre-Dame-de-Bondeville, près de Rouen. Ce domaine appartenait au viking Bondi, à l’origine un nom commun scandinave désignant « un paysan libre ». Pour ce qui est d’Amfreville-la-mi-Voie : Amfreville est généralement en Normandie le domaine d’un Viking appelé Asfrid, et la qualification « la-mi-voie » est attestée dès 1395, pour faire référence à la route de Rouen à Pont-de-l’Arche puisque la paroisse se trouvait à mi-chemin.
Lire aussi : « Qùyin », « plache du Vieux Marchié », « cônaer » : découvrez la version normande de Wikipédia !
Plus largement, une mode, très répandue sous la présence des vikings en Normandie, a été de coupler les noms de lieux en combinant le nom du propriétaire et du suffixe -ville (X + villa, signifiant le domaine de X). À leur arrivée, les Scandinaves se sont attribué des domaines. C’est le cas pour Sotteville-lès-Rouen, qui trouve son origine dans le domaine du viking soti, suivi du suffixe -ville.
*Palatalisation : Modification du lieu d’articulation d’une voyelle ou d’une consonne.
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