TOUR DE FRANCE 2016: LE GRAND DEPART NORMAND
Pour célébrer la réunification historique de la Normandie, la Grande boucle cycliste avait fait le choix de traverser notre belle région de part en part en 2015.
En 2016, pour célébrer le grand départ normand, le Tour de France 2016 partira de Normandie depuis le département de la Manche et y restera durant les trois premières étapes: du jamais vu dans l'histoire séculaire de la plus grande épreuve sportive annuelle mondiale!
Soyons donc fières et fiers d'accueillir en Normandie le Tour de France qui symboliquement démontre que la Normandie est en majesté une terre de France et entend bien le demeurer: cette précision étant d'abord adressée à ceux qui seraient tentés par le dopage au chauvinisme régional un brin jaloux outre Couesnon ou par une aventure plus qu'incertaine dans le drakkar de l'autonomisme!
Voir ci-après, cet article complet proposé par Paris Normandie: inutile d'ouvrir les pages de Ouest-France sur ce sujet!
Pour la première fois, un même département accueille trois étapes successives du Tour de France. L’occasion de découvrir la partie ouest de la Normandie sous ses plus beaux aspects (photo ASO)
Un million de spectateurs sont attendus le long des routes et dans les villes-étapes de la Manche, premier département dans toute l’histoire de la Grande boucle à accueillir trois étapes successives d’un même Tour de France, en plus d’une cérémonie de présentation des équipes, le jeudi 30 juin à Sainte-Mère-Eglise.
L’événement est considérable. «Magique!», ose même Jean-François Le Grand, ancien président de l’assemblée départementale et président de l’association constituée pour ce Grand Départ auquel il travaille depuis ses premiers contacts avec Christian Prud’homme, en octobre 2010. L’année suivante, la Manche faisait officiellement acte de candidature auprès d’Amaury Sport Organisation (ASO) pour accueillir une étape du Tour 2013 - un contre-la-montre de 33 km entre Avranches et le Mont-Saint-Michel - et un Grand Départ. Évoqué dans un premier temps pour 2017, celui-ci pouvait être avancé d’une année, avec une annonce officielle le 9 décembre 2014 au cœur de la Merveille.
Pour Jean-François Le Grand, évoquant « un monument du sport qui écrit dans notre patrimoine commun un chapitre de son histoire chaque année», c’était une belle victoire. Et pour son successeur, le sénateur Philippe Bas, un fabuleux challenge, connaissant l’impact de cet événement sportif, le troisième au monde derrière les jeux Olympiques et la Coupe du monde de football, mais le premier avec une périodicité annuelle.
Des initiatives
par centaines
Une association était créée, avec deux permanents au départ, dix en septembre et quinze aujourd’hui, emmenant un gros peloton de bénévoles, d’employés des collectivités traversées, de porteurs d’initiatives dans tous les domaines, culturel, sportif évidemment, artistique, intergénérationnel et solidaire. Plus de 500 étaient déposées, dont quelques-unes en Seine-Maritime et dans l’Eure. Par exemple cinq élèves en seconde année de l’ITII (Institut des techniques de l’ingénieur et de l’industrie) d’Evreux, ont prévu de réaliser un vélo de route en fibre de lin et de l’exposer lors de ce Grand Départ. D’Evreux également, quatorze sportifs, dont sept en situation de handicap, partiront le 23 juin pour rallier le Mont-Saint-Michel le 1er juillet, au terme de 420 km d’une randonnée baptisée « Cap sur une Norm’Handi sans frontière » (lire par ailleurs). À la résidence François-Morel de l’Association des paralysés de France, un court-métrage est réalisé montrant des résidents pratiquant du vélo sur la voie verte. Quant au musée des ivoires d’Yvetot, il propose, durant ce mois de juin, une exposition sur le thème du Tour de France, avec des photos, des coupures de presse et un vélo allemand des années 1920.
« 500 initiatives, c’est énorme!» se réjouit Paul-Vincent Marchand, directeur de l’association du Grand Départ. « C’est la traduction d’un formidable dynamisme, d’un engouement pour cet événement populaire, familial et sportif», complète Claire Rousseau, vice-présidente de la Normandie en charge des sports, de la jeunesse et de la vie associative, par ailleurs maire d’Equilly et vice-présidente de la Communauté de communes Granville Terre et Mer. Pile sur le trajet de la troisième étape qui, le lundi 4 juillet, verra les coureurs s’élancer de Granville en direction d’Angers.
Des retombées énormes
Soucieuse de «faire que la population s’approprie l’événement», la Région a débloqué 1,3 million d’euros de participation au budget, lequel s’élève à 5 millions d’euros avec 2,7 millions d’euros pris en charge par le Département sous la forme d’une subvention de 1,2 millions d’euros et d’une participation à la communication et à l’animation du territoire, le solde étant apporté par les villes et communautés de communes des villes d’arrivée ou de départ d’étape. Sur ces 5 millions d’euros, 2,4 millions d’euros seront versés à l’organisateur du Tour, ASO, sous forme d’une redevance.
« Les retombées attendues sont énormes», ajoute Claire Rousseau, évoquant les dépenses effectuées sur le territoire d’accueil - hébergement, restauration, souvenirs, achats alimentaires, transports - et le bénéfice en termes de notoriété du territoire. Car si la population de la Manche va doubler lors de ce Grand Départ, avec 1 million de spectateurs, dont 25 % d’étrangers et l’afflux de visiteurs venus des autres départements normands, des Pays de Loire, de la Bretagne et de la région parisienne, la médiatisation est telle que les images du Mont-Saint-Michel resteront profondément gravées dans les souvenirs de millions de téléspectateurs à travers le monde. Pour peu que la météo soit de la partie, on ne saurait rêver plus brillante vitrine.
Dossier réalisé par Franck Boitelle
f.boitelle@presse-normande.com