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L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de l'unité normande
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5 février 2018

POUR NAVIGUER PAR GROS TEMPS: une feuille de route normande...

L'année 2018 qui s'ouvre ne sera pas de tout repos pour celui qui tient le cap de l'esnèque normande qui, depuis deux ans, a repris la mer avec une bonne voile et les oeuvres vives d'une carène qui révèle d'évidentes capacités nautiques. La Normandie navigue bien car elle est faite pour cela: c'est un bon bateau.

Mais le gros temps est devant nous. Les nuages noirs s'amoncellent dans le ciel politique de notre Normandie...

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Dreknor

Dans le courant du mois de février 2018 va enfin se tenir la conférence territoriale sur le Grand Paris qui, déjà, devait se tenir en octobre dernier: rien ne peut nous assurer que Macronaparte 1er ait réellement renoncé à l'idée de fusionner la Normandie à la région parisienne dans le cadre du "Grand Paris" puisqu'on ne parle plus que de cela: la référence à la vallée de la Seine sort des radars médiatiques et le Préfet Philizot va passer de l'aval vers l'amont...

Politiquement, craignons le pire pour nous y préparer...

Emmanuel MACRON n'a, pour l'instant, plus d'opposition politique véritable: demeure à gauche la butte témoin Mélenchon, le tribun de la plèbe. Et à droite: Laurent Wauquiez plus à droite que jamais braconnant sur les terres du Front National, l'idiot utile idéal pour le haut-fonctionnaire qui, désormais, loge à l'Elysée pour gouverner la France loin des passions politiciennes sinon "populistes".

Mais il y a le cas "Morin": il est bien plus embêtant que le cas Wauquiez car c'est, actuellement, l'opposant politique qui pourrait le plus inquiéter Emmanuel Macron puisque Hervé Morin le Normand se maintient solidement au centre d'un camp qui devrait se rendre sans coup férir à la République En Marche qui prétend à la position idéologique centrale du "et en même temps".

Sauf que Morin le Normand n'a pas l'intention de renoncer à lui-même, c'est à dire, à cette position idéologique centrale de modération et de compromis qui est l'héritage même des Normands dans l'ordre politique et dont Siegfried disait qu'ils étaient "violemment modérés".

Avec Morin, Macron tombe manifestement sur un os qu'il ne pourra pas ronger totalement sachant que Morin fait exister une Normandie sous le nez du Grand Paris avec l'idée d'y expérimenter tout le contraire de ce moment néo-jacobin "saint-simonien" qu'un ancien Inspecteur des Finances passé par la haute banque d'affaire parisienne déboulant à l'Elysée a l'intention de faire durer: face à Macron qui fait du Macron, Morin fait du Morin en proposant un "pacte girondin" depuis l'évidence normande.

Morin offre à Macron une opposition politique sérieuse, plus sérieuse que celle de Wauquiez ou de Mélenchon!

En 2018, ils vont ouvrir la chasse au Morin quitte à détruire son terrier, la Normandie, en destabilisant notre région et son projet de deux façons:

1) Remettre en cause l'unité normande en suscitant l'émergence d'un AXE SEINE POLITIQUE du Havre à Paris avec Edouard Philippe, Bruno Lemaire et Sébastien Lecornu qui nous a déjà montré le bout de son nez pour les prochaines élections régionales 2021 (vous me direz: la Seine a le temps de déborder plusieurs fois sous les arches du moulin d'Andé d'ici-là...). Nous aurions ainsi LE match entre Morin-Normandie d'un côté, et Macron-Axe Seine/ Grand-Paris, de l'autre,  avec un Lecornu dans l'homme de paille ambitieux qui ne serait pas à une menterie près...

L'enjeu? Par exemple, le contrôle par la Normandie de la gouvernance des grands ports maritimes et le pilotage d'un intérêt national depuis la région où ce dernier se déploie. On voit que le sujet de la gouvernance portuaire est bloqué. Morin propose mais la préfète de région Buccio bloque: elle est bien la voix de son Maître celle-là...

2) Destabiliser le projet normand d'Hervé Morin le "girondin", par ailleurs président de l'association des régions de France, en faisant de la Normandie le laboratoire de la restructuration régionale idéale. En poussant les feux de la "fusionnite" en Normandie pour ensuite faire la même chose ailleurs avec le but ultime d'une réorganisation de ce qui restera des institutions de l'Etat décentralisé à partir de la nouvelle carte à 15 régions: ce qui pourrait se faire en Normandie (non sans nombre de difficultés) serait catastrophique pour des grands machins néo-régionaux sans âme, sans identité ni projet que sont les machins "Grand Est", "Nouvelle Aquitaine" (sic!) et l'Avernorhodalpie (Auvergne-Rhône-Alpes: sur ce coup-là, les Macroniens font une pierre deux coups en destabilisant aussi Laurent Wauquiez). Là encore, il est probable qu'ils vont, à nouveau, toucher à la carte des territoires et les actuelles annonces au sujet d'une réforme de la fonction publique est une sorte de "ballon d'essai" avant de s'enfiler tout le saucisson qui sera découpé en tranches, fines, de préférence...

Edouard Philippe qui doit gérer l'exception corse s'intéresse, ces temps-ci, à la question alsacienne. Pendant ce temps-là, le ministère de la Justice voudrait expérimenter une cour d'appel normande unique après que le ministère de l'Education a tenté l'opération d'un recteur normand unique...

On voit bien le but de la manoeuvre: mettre Morin le Normand, président des régions de France, sur des charbons ardents en Normandie alors qu'il s'oppose frontalement à la réforme de l'apprentissage que les Macroniens veulent mettre en oeuvre à la demande du Médef...

Car n'allez pas croire que la Normandie toute à sa contemplation d'elle-même, toute renaissante dans sa fierté et son unité retrouvée soit épargnée par cette redoutable tectonique des plaques politiques: les enjeux politiques sont suffisamment importants pour que des opportunistes à courte vue ou des mauvais coucheurs des anciens temps de la division normande si médiocres mais si confortables, en profitent pour exister coûte que coûte face à l'affirmation nouvelle d'un intérêt général régional politiquement incarné en la personne d'Hervé Morin, un poids lourd de la scène politique nationale.

Certains sont même prêts à jouer la carte de l'anti-Normandie quitte à se tirer une balle dans le pied, notamment, du côté de Rouen et c'est bien dommage !

Ainsi, on s'interrogera sur le rôle plutôt trouble actuellement joué dans la place rouennaise par un ancien président d'un CESER qui n'existe plus, auprès d'un patronat local qui a bien du mal à se faire à l'idée pourtant évidente que son intérêt comme celui de la métropole de Rouen est de jouer collectivement avec les autres forces normandes une musique normande suffisamment claire et puissante pour empêcher la satellisation définitive de Rouen, ancienne seconde ville de France, par le Grand Paris. Répandre par "la ville aux Cent clochers" la sornette: "les Bas-Normands ont pris le pouvoir", est une bêtise digne du meilleur idiot utile du Grand Paris Macronien sur les quais de la Seine normande et rouennaise alors que tout est mis en oeuvre comme jamais par la région Normandie pour porter les projets des entrepreneurs rouennais... En outre, ce n'est pas en faisant d'un maître breton de la grande distribution le président du machin nommé "NEOMA", mariage improbable des écoles de commerce de Rouen et de Reims, qu'on affichera une vision et une ambition claire et assumée.

Heureusement, le président socialiste de la métropole Rouen Normandie, Frédéric Sanchez, a l'esprit un peu moins embrumé sur les vrais enjeux rouennais: il semble partager la même vision que le président de région qui soutient tant qu'il le peut la métropole normande. Il est vrai que ces deux-là sont politiquement isolés ce qui peut aider à s'aider et à se comprendre!

Autre difficulté inquiétante, les corps intermédiaires présents en Normandie ont encore bien du mal à comprendre deux réalités pourtant évidentes:

1) le périmètre normand existe: ce n'est plus simplement qu'une évidence géo-historique ou patrimoniale aussi prestigieuse soit-elle mais, bel et bien, le nouvel espace de travail et d'action. Le localisme a ratatiné le désir d'ambition de beaucoup d'acteurs régionaux: le temps où il faisait bon de cuisiner tranquillement sa petite popote dans son coin sans demander ni faire grand chose sous l'oeil bienveillant de l'Etat est terminé!

2) l'intérêt général normand est porté par la région: certains corps intermédiaires ont du mal à comprendre que certaines compétences et les moyens financiers qui vont avec sont es mains de la région Normandie. Conséquence: il y a de la rétention d'information et un manque de portage des politiques publiques régionales vers les acteurs concernés. Cette grave question est la source principale de la crise en cours actuellement de l'action régionale depuis la réforme de 2015 dans ces grands machins trop grands qui ne ressemblent à rien et qui obligent tous les acteurs et décideurs régionaux à perdre leur temps sur les autoroutes en courant d'une réunion à l'autre. (L'enfer du Grand Est et sa capitale strabourgeoise).

Sauf que la Normandie est, parmi toutes les régions de France et en attendant un bien meilleur découpage régional, LA SEULE VRAIE REGION de France avec un territoire dont la cohérence géo-historique est millénaire puisque la Normandie est la seule région qui coïncide avec la province. Il y a une fierté réelle à défendre et à porter un projet "normand": le désir de Normandie est très fort sur le terrain et ceux qui organisent ce patinage (pour ne pas dire ce sabotage) dans ces corps intermédiaires jaloux ou inquiets de la montée en puissance de l'institution régionale (ex: les CCI, les départements, certaines EPCI ou nos trois grandes agglomérations membres du club très sélect du Clochemerle Normand) doivent être ici même dénoncés!

Et lorsque l'occasion se présente de faire la pédagogie de la Normandie (doit on parler d'évangélisation pour porter la Bonne Nouvelle normande?) on sent toujours une forte curiosité, de l'étonnement sur qui existe déjà et, enfin, de la satisfaction voire de la fierté sur le potentiel normand. "Mais on ne savait pas que c'était tout ça la Normandie!". "On sait faire ça en Normandie?". "On ne savait pas que la Normandie était aussi connue que ça dans le Monde entier..." Etc...

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Conclusion:

Le mauvais temps arrive. Le temps est donc arrivé pour que le capitaine sorte de la passerelle et aille causer sur le pont avec tout l'équipage. Car ça va tanguer!

Ci-après, vous lirez une esquisse de feuille de route normande pour la suite du voyage. Vous avez le droit de l'amender et de la critiquer librement tout en restant fidèle à l'idée d'intérêt général normand...


 

LA FEUILLE DE ROUTE NORMANDE DE L'ETOILE DE NORMANDIE

1) Proposer à chaque lycéen normand entrant en classe de seconde une clef USB contenant toutes les informations utiles à une vie réussie et épanouie en Normandie et la remise d'un beau livre présentant la Normandie et toutes ses richesses à l'occasion de la réussite aux diplômes avec un écusson ou drapeau aux léopards normands. (ex: la chose est déjà faite pour les collégiens dans l'Orne mais il ne s'agit que de présenter, hélas, l'île de l'Orne...)

2) Ne plus laisser à Ouest-France le monopole d'informer nos jeunes sur l'offre en formation professionnelle ou supérieure dans notre région

3) Organiser des jumelages entre les petites et moyennes villes de toute la Normandie. Aider à la création d'une association des villes de Normandie pour construire le grand réseau régional des villes normandes avec, pour objectif, la couverture totale numérique du territoire normand et proposer un nouveau maillage des services sur le territoire.

4) Organiser une grande conférence sur la métropole normande en réseau pour définir autant le projet que la méthode avec les grands élus concernés assorti d'un colloque scientifique sur le sujet d'innover dans le domaine de l'aménagement du territoire régional.

L'objectif est triple: sortir par le haut et définitivement de la crise récurrente du clochemerle en mettant enfin en route le moteur métropolitain qui manque si cruellement à l'attractivité normande. Eviter l'instrumentalisation politicienne ou comptable du projet normand. Candidater pour la capitale européenne de la culture en 2025 (puisque l'Etat renonce à organiser l'Expo universelle à Paris).

5) Assumer pleinement la culture régionale normande en reconnaissant la langue normande ainsi que les sports et jeux traditionnels de Normandie comme un patrimoine immatériel régional à sauver d'urgence.

6) Faire la publicité du projet normand au grand public normand. Faire la pédagogie de la Normandie aux populations normandes qui connaissent mal leur région et qui en ont une image encore trop souvent négative: ne pas compter sur les médias régionaux ou locaux. Il faudra une politique de communication spécifique de la part de la mission de l'attractivité.

7) Sortir d'une vision trop institutionnelle ou trop limitée aux seuls grands décideurs de la société civile régionale de la gouvernance du projet normand: il faut davantage faire confiance à la société civile normande et ses associations ou ses initiatives. Par exemple: la fête des Normands existe déjà. Le lancement de la monnaie locale normande aura aussi valeur de test.

8) Futur établissement public du Mont St Michel: le directoire politique ne saurait être paritaire avec la région Bretagne puisque le Mont St Michel est le fleuron du tourisme et du patrimoine normand. C'est le monument de notre identité régionale. Il faut clairement sortir de la confusion savamment entretenue par nos "amis" et voisins bretons entre baie et Mont Saint Michel.

9) Engager sans attendre les décisions d'Emmanuel Macron sur l'avenir du Grand Paris, une politique normande de l'aménagement de la vallée de la Seine en créant une agence dédiée utilisant les outils normands qui existent déjà, à savoir, la SHEMA (Société Hérouvillaise d'Aménagement) et l'EPFN (Etablissement Public Foncier de Normandie). Négocier au mieux avec le Premier ministre Havrais Edouard Philippe pour ouvrir la gouvernance des Grands Ports Maritimes à une maîtrise d'usage locale et régionale pour une gestion plus réactive, efficace et pragmatique. Mais la préfète de région bloque puisque un ancien maire du Havre devenu Premier ministre n'en veut pas. Créer sur le foncier disponible du GPM du Havre un véritable hub logistique avec ses entrepôts pour donner de la valeur ajoutée aux marchandises débarquées (projet de Seine Solutions).

Dénoncer l'actuel Schéma stratégique et renégocier un nouveau contrat de plan état région en suivant le principe d'un "pacte girondin" pour expérimenter la gestion d'un intérêt national depuis la région où il se développe.

10) Envoyer d'urgence un courrier à Antoine GRUMBACH pour lui signifier que la Normandie n'est pas qu'un glorieux souvenir historique à fusionner dans une région parisienne étendue jusqu'à la mer et qu'elle existe bel et bien au XXIe siècle! Médiatiquement, les journalistes ne parlent plus de l'Axe SEINE mais directement du "Grand Paris"... Inquiétant!

11) A l'occasion de la Normandisation de la SNCF après 2020: expérimenter en France un RER métropolitain régional pour relier de façon "robuste et cadencée" (bigre! le jargon SNCF c'est quand même quelque chose...) les trois grandes agglomérations urbaines normandes. (par exemple: 44 trains par jour entre Nantes et Rennes).

12) Créer sur Internet le "New Domesday book" à savoir un réseau des réseaux normands mettant en ligne les données et informations utiles à la vie d'une communauté normande dans le Monde entier.

13) Orienter le secteur agro-alimentaire normand vers la qualité en le positionnant sur le haut de gamme, le luxe alimentaire, bio de préférence. Une urgence: sauver l'association Normandie Bio de la faillite en raison du retrait de l'Etat.

14) Organiser et structurer un véritable lobby normand: les Bretons ont leur "institut de Locarn". Il va falloir envisager la même chose avec les décideurs de la société civile normande les plus impliqués, les plus volontaires et lucides... Ne serait que pour ramener le MEDEF de Rouen à ... Rouen ! Il n'y a pas, par exemple, de place bancaire régionale digne de ce nom à Rouen...

15) Réactualiser le rapport du CESER de Haute-Normandie sur le manque d'encadrement de la Normandie (faiblesse des emplois métropolitains supérieurs) de 2013 suite à une lettre de saisine du 29 mai 2012 de Levern qui n'en a donné aucune suite.

16) Anticiper avec l'A.D.N. La fin probable du raffinage dans la vallée de la Seine et surveiller de près les Américains de General Electrics sur le dossier des hydroliennes de Cherbourg (qu'il ne prenne pas l'eau... définitivement!).

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Commentaires
C
Jean-Léonce Dupont plaide pour une Normandie équilibrée: un voeu vient d'être voté en ce sens au Conseil du Calvados. Bien entendu Ouest-France en fera son chou gras dans son édition du lendemain... Gare à la récupération politique du CLOCHEMERLE NORMAND!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.ouest-france.fr/normandie/caen-14000/caen-ne-doit-pas-devenir-le-alencon-de-la-normandie-5548830
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C
Pour exister face à MACRON, une seule solution: la décentralisation...<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/le-billet-politique-mardi-6-fevrier-2018<br /> <br /> <br /> <br /> Face à Emmanuel Macron, les partis d'opposition jouent la carte des "territoires" et de la décentralisation.<br /> <br /> <br /> <br /> En politique comme en toute chose, se succèdent des modes. Celle de cet automne-hiver s'appelle la décentralisation. Dé-cen-tra-li-ser : pas une interview de leader politique sans ce mot d’ordre. Principalement d’ailleurs dans les rangs de l’opposition - ou plutôt des oppositions. "Il faut donner le pouvoir aux régions", s'exclame Jean-Christophe Cambadélis dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui. Selon l'ancien patron du PS, "le jacobinisme d’Emmanuel Macron" et la "vision technocratique de Bercy" sont des "impasses." De son côté, Jean-Luc Mélenchon, jacobin revendiqué, ne va pas aussi loin. Pour autant, son discours a évolué sur la question. Le leader de la France insoumise s’est même réjoui de la victoire des nationalistes corses. Sur son blog, il affirme ne pas voir d’inconvénient à l’autonomie réclamée par les nationalistes. Quant à Marine Le Pen, en déplacement dans le Puy-de-Dôme, ce week-end, elle a fustigé "un gouvernement qui abandonne ses campagnes au profit des mégapoles". A droite, Laurent Wauquiez, président de région, se pose en vigie des territoires, contempteur des "palais dorés parisiens", qu’il accuse d’être "déconnectés".<br /> <br /> <br /> <br /> Les voici donc à se positionner en réincarnation de Gaston Defferre, en émules de Jean-Pierre Raffarin ; deux hommes à qui l’on doit les grandes vagues de la décentralisation des compétences (un peu moins celle des financements, mais c’est une autre histoire). <br /> <br /> <br /> <br /> Comment expliquer cette passion décentralisatrice ? <br /> <br /> <br /> <br /> Passons rapidement sur le fait qu’il y a un aspect comique à voir Jean-Christophe Cambadélis et Laurent Wauquiez plaider pour la dilution des responsabilités... alors qu’eux-mêmes, à leur poste, ont toujours pratiqué le centralisme. Le PS, sous Cambadélis, a multiplié les consignes de vote nationales, "descendues" depuis Paris. Laurent Wauquiez, tout récent président de LR, a composé de sa main l’organigramme des principales instances dirigeantes des Républicains. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais ce retour en grâce de la décentralisation, à défaut d’être parfaitement étayé, est facilement explicable. <br /> <br /> <br /> <br /> Il y a d’abord la part de jeu politique, de communication. Face à un Emmanuel Macron perçu comme ultra-centralisateur, décrit par ses adversaires comme l’incarnation de l’élite parisienne technocratique, les oppositions jouent la contre-programmation, comme on dit dans l’univers de la télé. S'il est "parisien", alors ils seront "régionaux".<br /> <br /> <br /> <br /> Cela place Emmanuel Macron dans une alternative complexe : face aux apôtres de la décentralisation, rester inflexible, c’est leur donner raison dans leur constat. Lâcher du lest, c’est leur donner raison dans leur solution. <br /> <br /> <br /> <br /> La tonalité de son déplacement en Corse aujourd'hui et demain nous en dira plus. Pendant sa campagne, il avait proposé sur place "un pacte girondin", sans développer davantage. <br /> <br /> <br /> <br /> Il n'y a pas que cela dans le calcul des nouveaux convertis à la décentralisation... <br /> <br /> <br /> <br /> Pour les partis de "l'ancien monde", les collectivités locales... c’est tout ce qui reste. A droite, les trois principaux leaders des Républicains sont aussi présidents de région : Wauquiez en Auvergne-Rhône-Alpes, Pécresse en Île de France, Bertrand dans les Hauts de France. Le PS dirige lui toujours 5 régions et de grandes agglomérations.<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a donc chez ces partis l'idée de regagner à Strasbourg, Lyon ou Nantes quelques parcelles du pouvoir perdu à Paris. <br /> <br /> <br /> <br /> Enfin, en vieux marins de la politique, ces opposants sentent d’où vient le vent. Les revendications régionales soufflent partout, de la Catalogne à la Flandres, en passant par la Lombardie. En France, 2018 sera l’année de vérité pour la Corse mais aussi pour la Nouvelle-Calédonie. Alors face à l’essor régionaliste, les partis rejouent Les mariés de la tour Eiffel, de Cocteau : « puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être les organisateurs ».<br /> <br /> <br /> <br /> Frédéric Says<br /> <br /> <br /> <br /> Commentaire de Florestan sur le billetiste parisien de France Culture:<br /> <br /> <br /> <br /> Ne serait-il pas temps de prendre l'idée régionale au sérieux? C'est ce que tente de faire un certain Hervé Morin président de la Normandie et président de l'association des régions de France dont il n'est absolument pas question dans cette analyse de Frédéric Says... Etrange!
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C
En France, l'Etat de droit est à la discrétion des préfets: une expérimentation est en cours pour tester un droit dérogatoire pour le préfet. Cela nous rappelle quelques tristes souvenirs!<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires%2FArticles%2FArticles&cid=1250280326385
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C
Inquiétant: les jeunes Normands seraient les plus nombreux en France à faire une "TS" c'est à dire une tentative de suicide selon une étude réalisée à partir du dépouillement des questionnaires proposées lors de la journée de défense nationale. Et en Normandie ce serait les jeunes ex Haut-Normands qui seraient les plus dépressifs... Ecouter le journal de France Culture du 5 février 2018 de 18h00:<br /> <br /> <br /> <br /> https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h-lundi-5-fevrier-2018
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